International Le 18 février 2016

Rwanda : retour sur une histoire tragique (2/2)

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Rwanda : retour sur une histoire tragique (2/2)

Kanombe, Kigali © Andrea Gennai

Deuxième partie : En route vers le génocide

 

Entre 1990 et 1994, le Rwanda est en guerre. Ce conflit revêt d’abord un caractère national qui oppose le Front patriotique rwandais (FPR), essentiellement composé de réfugiés tutsis, au gouvernement en place. Ce n’est toutefois pas l’unique dimension de ces quatre années de violences. Selon Jean-Pierre Chrétien, la situation au Rwanda ne peut être comprise sans un regard sur la situation internationale1. La crise rwandaise implique en effet les voisins directs de Kigali (l’Ouganda et le Zaïre), mais aussi la communauté internationale et son institution principale, les Nations unies. Le conflit relève par conséquent de plusieurs lectures qui s’entremêlent et deviennent dès lors difficilement séparables. Il s’agit donc, après avoir brièvement présenté dans la première partie les préjugés idéologiques cachés derrière l’extermination des Tutsis, de s’arrêter sur le théâtre des événements ayant permis le basculement du pays dans une terreur indicible.

 

La Deuxième République

Au début des années 1970, le régime du président Kayibanda est vacillant. Pour masquer son incapacité à gouverner de manière efficace, il accuse les Tutsis restés au pays après l’indépendance d’être responsables des problèmes internes2. En 1973, les persécutions à leur encontre reprennent de plus belle3. D’après Jean-Pierre Chrétien et Marcel Kabanda, la complicité du pouvoir à l’égard des pogroms contre les Tutsis ne fait aucun doute4. À cette époque, une importante vague de réfugiés rejoint les exilés de l’indépendance. Cette diaspora n’oubliera jamais son histoire et aspirera continuellement à un retour au pays des mille collines.

Au sein même du gouvernement, la situation est tendue. En juillet 1973, le général de l’armée, Juvénal Habyarimana, renverse le président et proclame la Deuxième République du Rwanda. L’arrivée d’Habyarimana au pouvoir est d’abord saluée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Le nouveau chef de l’État est perçu comme la personne qui pourrait permettre de définitivement tourner la page du sectarisme ethnique. Deux ans plus tard, il dissout le Parmehutu et crée le Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND), dont l’objectif affiché est l’unification nationale sans distinction de races5. Pourtant, selon les propos de Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir, le régime du nouveau chef de l’État s’apparente à « une dictature en odeur de sainteté »6. Les belles promesses ne sont pas tenues et la rhétorique consistant à rendre responsables les Tutsis de tous les problèmes du pays resurgit rapidement. L’opposition entre Hutus et Tutsis connaît alors une nouvelle flambée de violences.

 

Guerre civile et intervention étrangère

Non loin de Kigali, en Ouganda, les exilés rwandais commencent à s’organiser dans le but d’opérer un retour définitif au Rwanda. Ils combattent premièrement sous les ordres de Yoweri Museveni, dont ils favorisent la prise de pouvoir en 1986 à Kampala. L’année suivante, ils fondent le Front patriotique rwandais (FPR) avec l’objectif principal de revenir au Rwanda afin de reconstruire l’État sur une base nationale, sans distinction ethnique. Au lendemain de la victoire de l’Armée de résistance nationale (NRA) de Museveni sur le général Tito Okello, des fonctions importantes sont confiées à des Rwandais dans l’appareil étatique ougandais7. L’importance des réfugiés rwandais à Kampala est toutefois rapidement jugée disproportionnée par une partie de la population8. Ils sont de plus en plus victimes de l’hostilité des Ougandais.

Le sentiment de ne pas pouvoir s’intégrer durablement ailleurs que dans leur pays d’origine explique en partie la décision du FPR d’accélérer un retour par la force9. Le 1er octobre 1990, ce dernier décide d’attaquer le Rwanda. L’offensive connaît un succès immédiat en raison de l’effet de surprise10. L’armée gouvernementale se remet néanmoins rapidement de cette attaque et lance une contre-offensive dès le 7 octobre. Après des combats intenses pendant un mois, le FPR est contraint de battre en retraite. S’ouvre alors une « guerre populaire prolongée », en opposition à la guerre frontale ouverte en octobre 199011. Elle va durer quatre ans et connaîtra plusieurs rebondissements. Au cours de cette période, les événements se succèdent à un rythme effréné. La multitude d’acteurs et la mosaïque des revendications rendent leur lecture extrêmement difficile.

L’équation rwandaise ne se résume pas uniquement à un combat entre le FPR et le gouvernement d’Habyarimana. Les liens du FPR avec le voisin ougandais et les amitiés francophones du Rwanda nous obligent à élargir le nombre d’acteurs pour une compréhension plus fine des événements.

D’un côté, Kigali bénéficie de l’aide militaire de la France. Le président François Mitterand décide d’envoyer des troupes au sol dès le 4 octobre 1990 suite à l’intervention du FPR, qu’il juge soutenu par l’Ouganda12. Selon Jean-Pierre Chrétien, l’aide francophone au gouvernement d’Habyarimana s’explique notamment par la crainte d’une irruption anglophone au sein de la sphère d’influence de la langue française13. Cette version est corroborée par Gérard Prunier qui pense que « la langue et la culture sont le véritable lien » entre Paris et certains pays d’Afrique14. Ce n’est pas tout. Jean-Pierre Chrétien ajoute également que l’intérêt français pour le Rwanda n’est pas négligeable15. Sa frontière avec le richissime Congo et sa position géostratégique face à l’Est africain anglophone font de Kigali un pôle intéressant d’influence politique et économique dans la région.

Quant au FPR, il est soutenu par l’Ouganda du président anglophile Yoweri Museveni. L’ampleur de l’aide du président ougandais à l’opération du 1er octobre est toutefois sujette à controverse16. Le FPR entretient également des liens étroits avec Washington. Il a par exemple tenu son premier congrès aux États-Unis en 1988, pays dans lequel se trouve Paul Kagamé17 lors de l’attaque d’octobre 1990. L’anglophilie du FPR paraît donc difficilement réfutable18. Autrement dit, le Rwanda se trouve au cœur d’une bataille à la fois culturelle, politique et économique entre la France et les « Anglo-Saxons ». Force est de constater que ce qui se trame au pays des milles collines dépasse de loin le conflit interethnique.

Au bord du lac Muhazi © Andrea Gennai

Au bord du lac Muhazi © Andrea Gennai

 

La montée des tensions et l’échec des pourparlers de paix

À l’intérieur du pays, bien qu’il soit parvenu à repousser les troupes du FPR, le régime d’Habyarimana commence à se crisper. Son pouvoir est non seulement menacé par l’intervention du FPR, mais également par la formation d’une opposition intérieure et par la pression de la communauté internationale. À cette époque, le Rwanda observe en effet une timide ouverture démocratique qui s’inscrit dans le prolongement du discours de La Baule de François Mitterand19. Le multipartisme est d’ailleurs définitivement légalisé le 10 juin 1991 lors de la proclamation de la nouvelle Constitution20.

C’est dans ce contexte qu’est fondé le parti de la Coalition pour la Défense de la République (CDR) dont les personnalités politiques deviendront les porte-paroles de l’idéologie génocidaire21. Pour servir leur propagande, ils bénéficient d’une presse acquise à leur cause. Le journal Kangura (« Réveil-le ! »)22 publie notamment en décembre 1990 les fameux « dix commandements du hutu » qui dépeignent les Tutsis comme l’ennemi de la nation rwandaise23. La tristement célèbre Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM) est ensuite créée en 1993. Ces émissions incendiaires ne cesseront d’inciter à la mort. Au Rwanda, les mots ont tué24. En d’autres termes, depuis l’attaque du FPR du 1er octobre 1990, on observe une augmentation de la propagation des idées extrémistes et des massacres à l’encontre des Tutsis à travers tout le pays25. La tension est à son comble.

À l’extérieur, les événements prennent toutefois une autre tournure. Des pourparlers de paix débutent à Arusha, en Tanzanie, durant l’été 199226. Ceux-ci débouchent sur un cessez-le-feu en juillet 1992 et sur des conventions politiques l’année suivante. Un accord de paix et de réconciliation nationale est finalement signé le 4 août 1993. Ce dernier prévoit notamment l’établissement d’une armée mixte et un partage du pouvoir au sein de l’État entre les composantes internes et externes de la nation rwandaise27.

Les négociations d’Arusha sont cependant vécues comme une trahison par les durs du régime. Ils craignent en effet que « la majorité sociologique » des Hutus imposée par la révolution de 1959 et la mainmise sur l’économie nationale ne soient remises en question par les pourparlers de paix28. Bien que les extrémistes du CDR aient été totalement exclus des accords, leur application piétine et la paix paraît de plus en plus compromise. Habyarimana se trouve chaque jour un peu plus isolé sur la scène intérieure et voit l’aile dure du gouvernement prendre le dessus.

Dans le même temps, l’économie rwandaise souffre de cet état de guerre permanent29. Le régime utilise la crise pour refuser toute discussion avec le voisin ougandais à propos de la question du retour des réfugiés30. De plus, la récession permet également la manipulation des masses. Le régime n’hésite pas à inciter la population à tuer les Tutsis en leur promettant leurs terres et leurs richesses31. Tous ces éléments sont donc loin de faciliter une réconciliation qui paraît à ce moment improbable. Cette politique de la peur exacerbe les frictions au sein de la population rwandaise dont la radicalisation paraît imminente.

Aucune sortie de crise ne se dessine et la situation continue de se dégrader. Le gouvernement crée des structures d’autodéfense qui s’apparentent à des milices hutu, armées par le pouvoir. En 1992, Habyarimana militarise également les jeunesses de son parti ; il s’agit des Interahamwe (littéralement « ceux qui travaillent ensemble »). En mars 1992, les massacres de Bugesera (sud-est du Rwanda) constituent le prélude du génocide en raison de leur caractère organisé. En outre, ces tueries se déroulent la veille de l’entrée de l’opposition dans le gouvernement32. La situation empire encore en début d’année 1993, lorsqu’en février, le FPR attaque et inflige une déroute à l’armée gouvernementale.

Quelques mois plus tard, le 21 octobre, le président burundais, Melchior Ndadaye, le premier président hutu démocratiquement élu, est assassiné par des Tutsis de l’armée nationale33. Ce meurtre aura un impact considérable sur le Rwanda. Il conforte en effet les extrémistes hutu rwandais dans l’idée que s’ils ne tuent pas les Tutsis, ces derniers les tueront34. La mort du président burundais finit par convaincre les partisans d’une ligne dure à l’encontre du FPR de rejeter les accords d’Arusha et d’agir pour la sauvegarde de la nation35. L’opposition intérieure est dès lors balayée et la violence s’accroît à travers tout le pays. La machine du génocide s’est mise en place dans le silence le plus absolu de la communauté internationale.

 

L’incurie de la communauté internationale et le génocide

Sur la scène internationale, des discussions se déroulent au siège de l’ONU pour la création d’une force d’intervention. La résolution 872 du 5 octobre 1993 établit la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (MINUAR)36. Son but premier est la mise en œuvre des accords d’Arusha. Cette force va se montrer toutefois incapable d’endiguer les cycles de violences qui se perpétuent sur tout le territoire. La MINUAR n’a ni le mandat ni les moyens d’intervenir et ceci conforte les plus radicaux dans leur projet d’extermination.

L’ONU semble pourtant être au courant de la situation. Le 11 janvier 1994, le général Roméo Dallaire, Commandant des forces de la MINUAR, adresse un communiqué à ses supérieurs faisant état de l’existence de caches d’armes et de listes de personnes à éliminer37. Par la suite, il ne cessera de réclamer en vain un renforcement de son mandat et l’apport de troupes supplémentaires pour mettre un terme aux actes de sauvagerie. Malgré de nombreux signes avant-coureurs, l’ONU ne semble pas prête à donner plus de moyens d’action à cette opération de maintien de la paix38.

Mais elle n’est pas la seule à être restée silencieuse. La France concentre une majeure partie des critiques à cet égard. Selon Mediapart et France Inter, de récents documents militaires montreraient que l’armée française aurait laissé se perpétrer plusieurs massacres à l’encontre des Tutsis39. Human Rights Watch et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme vont encore plus loin en blâmant toute la communauté internationale. Ils évoquent une « tolérance du génocide » de la part de celle-ci40.

Pendant que la planète reste aveugle face aux événements rwandais, le début du génocide se précise. Le 6 avril 1994, un avion transportant le président rwandais Juvénal Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira est abattu par un missile, les tuant sur le coup41. Les accusations sont rapidement portées à l’encontre des radicaux hutu et du FPR. Plusieurs enquêtes sont diligentées sans toutefois parvenir avec certitude à déterminer les responsabilités de chacun42. Cet événement constitue historiquement le point de départ du génocide, bien que, comme on l’a vu, ses causes soient multiples et profondément enracinées dans l’histoire du Rwanda.

Le lendemain, une guerre civile éclate et des massacres ethniques sont perpétrés sur tout le territoire. Le même jour, dix Casques bleus belges sont assassinés par des militaires rwandais43. L’ONU reste complètement muette sur l’assassinat de son personnel, ce qui vient apporter une preuve supplémentaire des carences de la communauté internationale sur la question rwandaise.

Il faut attendre le 22 juin 1994 pour que le Conseil de sécurité se décide véritablement à agir alors que les massacres touchent à leur fin. Il adopte la résolution 929 accordant un mandat à la France pour intervenir au Rwanda44. L’opération Turquoise est agencée pour le lendemain. L’intervention est présentée sous le signe habituel des droits de l’homme.

Mais qu’en est-il vraiment ? Selon Gérard Prunier, l’opération Turquoise est conçue comme une opération militaire tandis que la situation au Rwanda requiert surtout de l’aide humanitaire45. Dès la fin de l’intervention, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer les agissements de Paris. La journaliste Laure De Vulpian et l’ancien militaire Thierry Prungnaud ont coécrit un livre sur la question46. Dans Silence turquoise, les auteurs estiment que l’opération n’a pas été conçue pour sauver les dernières victimes du génocide mais bien pour empêcher le FPR de prendre le pouvoir. Ce qui fût un échec cuisant. En effet, un mois plus tard, le FPR s’empare de la capitale mettant ainsi fin au génocide. Le gouvernement intérimaire et l’armée sont en déroute. Le régime, accompagné d’une partie importante de la population, fuit dans les pays limitrophes, entraînant une grave crise humanitaire. La région des Grands Lacs se trouve rapidement déstabilisée par l’exode d’environ 30% de la population rwandaise47.

À cela s’ajoute un bilan de victimes très lourd. Les chiffres oscillent entre 800’000 et 1’000’000 personnes tuées en trois mois. Pour reprendre les propos de la Commission indépendante d’enquête sur les actions de l’Organisation des Nations unies lors du génocide de 1994, le Rwanda fût le théâtre d’une barbarie humaine constituant un « des événements les plus abominables qui entacheront à tout jamais le XXème siècle »48. Après une telle tragédie, la réconciliation nationale, indispensable pour que pareil drame ne se répète pas, s’annonce extrêmement difficile.

 

Le jour d’après

Après avoir mis fin au génocide, le FPR décrète une période de transition de cinq ans49. S’ouvre alors le chapitre de la réconciliation nationale. La difficulté majeure réside dans la mise en œuvre de l’exigence de justice et l’impératif de coexistence sociale qui l’accompagne. L’aspect juridique contient deux volets principaux : l’un national, l’autre international. Au niveau international50, un Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) est constitué par les Nations unies selon la résolution 955 du Conseil de sécurité du 8 novembre 199451. Sa mission est de « juger les personnes présumées responsables d’actes de génocide ou d’autres violations graves du Droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et sur les territoires d’Etats voisins entre le 1er janvier 1994 et le 31 décembre 1994 »52. Le TPIR est le premier tribunal international à rendre des jugements contre des personnes présumées responsables de génocide53.

Au niveau national, les tribunaux pénaux ordinaires ont jugé près de 10’000 cas de génocide. La particularité rwandaise est toutefois ailleurs. En janvier 2001, le gouvernement décide en effet d’instaurer un système de juridictions populaires s’inspirant des Commissions vérité et réconciliation établies en Afrique du Sud au lendemain de l’apartheid54. Ces juridictions se nomment « gacaca »55 et sont chargées de juger les auteurs présumés du génocide. Leur principal objectif est de mettre la fonction judicaire au service de la réconciliation nationale, en ce sens qu’elles doivent en théorie permettre une vie pacifique entre victimes et génocidaires. Le Rwanda a mis un terme aux « gacaca » le 18 juin 201256. Quant au TPIR, il a définitivement clos ses portes en avril 2015.

Le chemin vers la réconciliation n’est pas terminé pour autant. Les ressentiments sont tels depuis l’époque coloniale qu’il est encore trop tôt pour savoir si les graines d’un vivre ensemble ont été correctement semées.

 


Bibliographie

Livres

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BRAECKMAN, Colette, Rwanda : histoire d’un génocide, Fayard, Paris, 1994.

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CHRETIEN, Jean-Pierre (sous la dir.), Rwanda : Les médias du génocide, Karthala, Paris, 2002.

CHRETIEN, Jean-Pierre, KABANDA, Marcel, Rwanda : racisme et génocide, L’idéologie hamitique, Bélin, Paris, 2013.

DE VULPIAN, Laure & PRUNGNAUD, Thierry, Silence turquoise, Don Quichotte, Paris, 2012.

Institut de Recherche et de Dialogue pour la paix, Génocide des Tutsi du Rwanda : causes, exécutions et mémoire, Kigali, 2006.

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PRUNIER, Gérard, Rwanda 1959-1996, Histoire d’un génocide, Dagorno, Paris, 1997.

THOMPSON, Allan, The media and the rwanda genocide, Pluto Press, London, 2007.

 

Articles périodiques

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CHRETIEN, Jean-Pierre, « Presse libre et propagande raciste au Rwanda. Kangura et les 10 commandements hutu », Politique Africaine, N°42 (juin 1991), p. 109-120.

LELOUP, Bernard, « Le Rwanda et ses voisins. Activisme militaire et ambitions régionales», Afrique contemporaine 3/2005 (n° 215), p. 71-91.

MAGNARELLA, Paul J., « Background and Causes of the Genocide in Rwanda. » J. Int’l Crim. Just. 3 (2005), p. 801-822.

REYNJTENS, Filip, « La « transition politique » au Rwanda », L’Afrique des Grands Lacs. Annuaire 2004 (2003), p. 1-21.

 

Sitographie

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Résolution 955 du Conseil de Sécurité des Nations Unies votée le 8 novembre 1994, http://www.unictr.org, (consulté le 16.10.2015).

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Rapport

Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et al., Rapport sur la Commission d’enquête sur les violations des droits de l’Homme au Rwanda depuis le 1er octobre 1990, publié en mars 1993, disponible sur https://www.fidh.org, (consulté le 15.10.2015).

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Vidéographie

Tuez les Tous – Génocide Rwanda 1994 – Documentaire VF Complet, ajoutée le 11 févr. 2015, disponible sur https://www.youtube.com, (consulté le 15.10.2015).

Devoir d’enquête – Rwanda : enquête manipulée RTBF, ajouté le 15 avril 2015, disponible sur https://www.youtube.com, (consulté le 15.10.2015).

 


Notes de bas de page:

1. La guerre civile au Rwanda : enjeux politiques et imaginaires ethniques, publié le 25.10.2011 , disponible sur http://ldh-toulon.net, (consulté le 16.10.2015).

2. DE HEUSCH, Luc, « Rwanda : les responsabilités d’un génocide », Le Débat 1995/2 (n° 84), p. 33.

3. Il est intéréssant de noter que Kaybanda utilise le massacre des Hutus par les Tutsis au Burundi pour justifier sa politique et essayer de sortir de son isolement.

4. CHRETIEN, Jean-Pierre, KABANDA, Marcel, Rwanda : racisme et génocide, L’idéologie hamitique, Bélin, Paris, 2013, p. 154.

5. Ibid., 2013, p. 155.

6. BRAECKMAN, Colette, Rwanda : histoire d’un génocide, Fayard, Paris, 1994.

7. LELOUP, Bernard, « Le Rwanda et ses voisins. Activisme militaire et ambitions régionales», Afrique contemporaine 3/2005 (n° 215), p. 71-91.

8. BRAECKMAN, Colette, op. cit., 1994, p. 64.

9. Ibid., p. 66.

10. PRUNIER, Gérard, The Rwanda Crisis, History of a genocide, Hurst&Company, London, 197, p. 93.

11. Ibid., p. 96.

12. Il s’agit de l’opération Noroît qui bénéfice également de l’appui des contingents zaïrois et belges. Les Belges se retirent en novembre de la même année et laissent les Français totalement seuls.

13. Selon l’imaginaire française, l’ « Anglo-saxon » est généralement perçu comme le pire des ennemis. Un précédent marque pronfondément cette vision des choses en ce qui concerne l’Afrique. En 1898, les Français et les Britanniques se rencontrent à Fachoda (au Soudan du Sud). Le rêve de l’axe français Dakar-Djibouti s’oppose alors à celui britannique du Caire-Le Cap. Un incident diplomatique explose et voit les Français reculer les premiers. C’est ce qu’on appelle le sydrôme de Fachoda. CHRETIEN, Jean-Pierre, op. cit., 2000, p. 282.

14. PRUNIER, Gérard, op. cit., 1997, p. 103.

15. CHRETIEN, Jean-Pierre, « France et Rwanda : le cercle vicieux. », Politique africaine, N° 113 (mars 2009), p. 121-137.

16. Kampala assure ne pas avoir été mis au courant alors que Kigali affirme que c’est Museveni en personne qui est à l’origine de l’opération. La vérité se trouve certainement entre les deux. Kampala n’avait pas les moyens de s’opposer au FPR alors que son pouvoir subissait les assauts des rebelles. De plus l’opération se déroule à un moment où Museveni se trouve à l’étranger (USA) tout comme le président français (Oman) et rwandais (USA) de l’époque, ce qui ne paraît pas anodin. PRUNIER, Gérard, op. cit., 1997, p. 98.

17. Paul Kagame est l’actuel président du Rwanda après avoir été élu deux fois (2003 et 2010). Son mandat arrive à échéance en 2017 mais suite à une réforme constitutionnelle entériné par le référendum du 18 décembre 2015, l’homme fort du pays des mille collines est éligible jusqu’en 2034.

18. Par la suite, les liens avec le monde sanglo-saxon se sont multipliés. En 2008, l’anglais est adopté comme langue d’enseignement à tous les niveaux et en 2009, le Rwanda intègre le Commonwealth.

19. Dans son célèbre discours, le président français prône la démocratisation de l’Afrique sous peine de voir l’aide diminuée.

20. Les représentations françaises du Rwanda par David Rigoulet-Roze, disponible sur http://www.controverses.fr, (consulté le 15.10.2015)

21. ADELMAN, Howard & SUHRKE, Yastri, The Rwanda crisis from Uganda to Zaïre, The path of a GENOCIDE, New Brunswick, New Jersey, 1999, p. 70-71.

22. CHRETIEN, Jean-Pierre. « Presse libre et propagande raciste au Rwanda. Kangura et les 10 commandements hutu », Politique Africaine, N°42 (juin 1991), p. 109-120.

23. Pour une traduction des dix commandements du hutu. Dix commandements du hutu, publié le, disponbile sur http://jacques.morel67.pagesperso-orange.fr, (consulté le 15.10.2015).

24. Pour plus de détails voir notamment le livre de CHRETIEN, Jean-Pierre (sous la dir.), Rwanda : Les médias du génocide, Karthala, Paris, 2002 et THOMPSON, Allan, The media and the rwanda genocide, Pluto Press, London, 2007.

25. Concernant les massacres voir notamment le rapport de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et al., Rapport sur la Commission d’enquête sur les violations des droits de l’homme au Rwanda depuis le 1er octobre 1990, publié en mars 1993, disponible sur https://www.fidh.org, (consulté le 15.10.2015).

26. ADELMAN, Howard & SUHRKE, Yastri, op. cit., 1999, p. 137.

27. Institut de Recherche et de Dialogue pour la paix, Génocide des Tutsi du Rwanda : causes, exécutions et mémoire, Kigali, 2006, p. 53.

28. MAGNARELLA, Paul J. « Background and Causes of the Genocide in Rwanda. » J. Int’l Crim. Just. N°3 (2005), p. 813.

29. À la fin des années 1980, les cours du café, principale source de revenus du gouvernement, se sont très largement dépréciés. ADELMAN, Howard & SUHRKE, Yastri, op. cit., 1999, p. 66.

30. Habyarimana s’est notamment rendu en Ouganda en février 1988 pour discuter avec son homolgue ougandais de la question des refugiés.

31. MAGNARELLA, Paul J. « Background and Causes of the Genocide in Rwanda. » J. Int’l Crim. Just. N°3 (2005), p. 818.

32. CHRETIEN, Jean-Pierre, L’Afrique des Grands Lacs, Deux mille ans d’histoire, Aubier, Paris, 2000, p. 285.

33. PRUNIER, Gérard, op. cit., 1997, p. 199.

34. Une histoire du génocide rwandais (#1) : contexte historique et intentions, publié le 6.04.2014, disponible sur http://www.jeuneafrique.com, (consulté le 15.10.2015).

35. PRUNIER, Gérard, op. cit., 1997, p. 200.

36. Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda, disponible sur http://www.un.org/fr, (consulté le 20.10.2015).

37. Human Rights Watch & Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme, Aucun témoin ne doit survivre, Le Génocide au Rwanda, Paris, Karthala, 1999, p. 26

38. Les Nations unies sont visiblement encore très marquées par la mort de 18 soldats américains en Somalie opérant dans les forces de l’ONUSOM, deux jours avant la création de la MINUAR.

39. Rwanda : les preuves d’un mensonges français, publié le 01.12.2015, disponible sur https://www.mediapart.fr, (consulté le 01.12.2015).

40. Human Rights Watch & Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme, op.cit., 1999, p. 33.

41. Pour plus d’informations sur la question de l’attentat voir Devoir d’enquête – Rwanda : enquête manipulée RTBF, ajouté le 15 avril 2015, disponible sur https://www.youtube.com, (consulté le 15.10.2015).

42. Deux enquêtes ont été menées afin de déterminer les coupables, sans toutefois y parvenir avec exactitude. Dans un premier temps, le juge français Jean-Louis Brugière accuse le FPR d’être à l’origine de l’attaque. N’ayant pas convaincu, une seconde enquête est diligentée par le juge français Marc Trévidic. Contrairement à son confrère, ce dernier pense que les extrémistes hutu sont les responsables de l’attentat. Aujourd’hui, la thèse du FPR est fortement discréditée et tout porte à croire que l’attentat est le fruit des extrémistes hutu[42]

43. Rwanda – Les dix Casques bleus ont été abandonnés Dallaire mis en cause, publié le 29.04.2005, disponible sur http://archives.lesoir.be, (consulté le 16.10.2015).

44. Résolution 929 du Conseil de Sécurité des Nations votée le 22 juin 1994, http://www.unictr.org, (consulté le 16.10.2015).

45. PRUNIER, Gérard, op.cit., 1997, p. 290-291.

46. DE VULPIAN, Laure & PRUNGNAUD, Thierry, Silence turquoise, Don Quichotte, Paris, 2012.

47. Ibid., p. 299.

48. Rapport de la Commission indépendante d’enquête sur les actions de l’Organisation des Nations Unies lors du génocide de 1994 au Rwanda, publié le 15.12.1999, disponible sur http://www.un.org, (consulté le 25.10.2015), p. 3.

49. Elle sera ensuite prolongée de 4 ans. REYNJTENS, Filip, « La « transition politique » au Rwanda », L’Afrique des Grands Lacs. Annuaire 2004 (2003), p. 1.

50. Notons également l’existence de tribunaux nationaux étrangers qui en vertu de la compétence universelle, peuvent également juger les auteurs présumés de génocide au Rwanda.

51. Résolution 955 du Conseil de sécurité des Nations unies votée le 8 novembre 1994, http://www.unictr.org, (consulté le 16.10.2015).

52. Ibid., (consulté le 16.10.2015).

53. La toute première affaire concernant le crime de génocide est celle de Jean-Paul Akayesu, commencé le 2 septembre 1998 à Arusha.

54. Institut de Recherche et de Dialogue pour la paix, Génocide des Tutsi du Rwanda : causes, exécutions et mémoire, Kigali, 2006, p. 124.

55. En kinyarwanda le terme de « gacaca » signifie « sur l’herbe.

56. Génocide : le Rwanda clôt officiellement ses juridictions populaires « gacaca », publié le 18.06.2012, disponible http://www.lemonde.fr, (consulté le 23.10.2015).

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