Quelle idée saugrenue que celle de sortir un nouveau média dans le contexte actuel. Papier, qui plus est, et grand format, histoire de ne pas faire dans la demi-mesure. Quitte à créer quelque chose de nouveau, autant viser haut. Et beau. C’est un peu le but que s’est fixée la revue Immersions. Le projet a germé dans nos têtes il y a un peu plus de deux ans et a commencé à se concrétiser l’année dernière. A la sortie de nos études en journalisme, nous étions convaincus par le métier, beaucoup moins par les places de travail et l’ambiance des rédactions. C’est sur cette base pas très stable que nous avons décidé de faire un truc à notre sauce.

Mais nous, c’est qui ? Une petite équipe de jeunes passionnés, un brin idéalistes mais ô combien déterminés à prouver qu’il existe une alternative à l’information de masse. Nous nous sommes donc appliqués à réaliser un produit de qualité, destiné aux amateurs de jolies histoires, aux vagabonds en quête de nouveaux horizons et à tous les épicuriens qui savent s’arrêter pour apprécier.

Le concept : explorer une thématique par numéro. Qu’il s’agisse de promouvoir les trésors d’une vallée reculée ou de mettre en lumière les secrets cachés d’un quartier branché, la démarche est similaire. Elle implique de prendre le temps. Le temps de contempler, de rencontrer et d’apprendre ; pour en ressortir avec des sujets différents de ceux conditionnés par l’agenda médiatique et la culture du fast news.

[Maxime Fayet]

La thématique choisie est développée sur 200 pages à travers des reportages, des portraits atypiques, des anecdotes originales et bien plus encore. Le tout est emballé dans une mise en page esthétique qui met la photographie à l’honneur. Parce que dans notre ouvrage, l’image est une histoire à part entière. Elle s’affranchit de son rôle illustratif pour inviter au voyage et susciter l’émotion. Les clichés de paysages grandioses, les portfolios, les détails saisis de la vie feront germer le désir d’évasion des uns et titilleront la curiosité des autres.

Pour son numéro de lancement, notre fine équipe s’est implantée dans le Val d’Hérens en Valais. Du barrage bétonné de la Grande Dixence aux petits villages typiques, en traçant notre route par les cabanes de montagne haut perchées, nous avons ratissé la vallée à la recherche de bonnes adresses et de panoramas à couper le souffle. Nous sommes également partis à la conquête de récits inédits, sans pour autant négliger les incontournables que sont les combats de reines ou le carnaval d’Evolène. Nous avons rencontré un fromager très expansif, une couturière héritière de savoir-faire, un curé connecté… et tant d’autres. Au fil de nos escapades hérensardes, nous avons apprivoisé une région riche en traditions, mais qui n’oublie pas pour autant de composer avec les enjeux de la modernité.

[Maxime Fayet]

A cheval entre la revue spécialisée et le carnet de voyage, Immersions vous plonge dans un univers à part. Et si vous n’êtes pas encore tout à fait convaincus, les trois arguments ci-dessous pourraient vous faire changer d’avis.

N°1 Immersions est la première revue 100% « Swiss made » de son genre. Tous nos sujets renvoient à une réalité helvétique, proche de chez nous, atteignable à pied, en train ou en voiture (voire en hélicoptère pour les plus chanceux). Non pas que nous soyons fermés au monde, bien au contraire, mais nous exploitons un créneau vide. Car une revue suisse, qui parle de la Suisse et en français, manque cruellement sur le marché médiatique. Par ailleurs, nous avons choisi de ne traiter qu’avec des entreprises helvétiques, tant au niveau de l’impression que de la publicité (très limitée dans nos pages).

N°2 Nous collaborons avec des artistes de différents styles pour varier les visuels et les perspectives. Ce numéro de lancement vous invite à découvrir des portraits réalistes au fusain, des toiles à l’encre de chine, des planches à l’aquarelle et de la bande dessinée. Autant d’œuvres inédites qui mettent en valeur le travail de jeunes romands tout en leur assurant une visibilité positive.

N°3 A terme, nous souhaitons mettre en place une véritable communauté autour du projet. Il ne s’agit pas seulement de vendre une revue papier, mais également de proposer au lecteur la possibilité de prolonger son escapade inédite à nos côtés. Ainsi, des séries limitées d’objets, nées d’une collaboration avec un artisan local ou du travail d’un artiste de notre équipe, seront mises en vente sur notre shop en ligne.

[Maxime Fayet]

Bref, avouez que le projet est plutôt séduisant. Nous y mettons du cœur en tout cas. Pour en juger par vous-même, n’hésitez pas à aller jeter un œil à nos débuts sur www.immersions.ch. Et si l’aventure vous tente, lancez-vous ! Nous avons osé rêver et croire que ça pouvait marcher. Et qui sait, nous nous implanterons peut-être près de chez vous pour le prochain numéro. La machine est lancée et, de notre côté, on se réjouit de voir ce que ça va donner.

La revue Immersions est aussi sur les réseaux sociaux: @immersionsmag