Comme nombre d’autres jeunes de ma génération, j’ai eu la chance de voyager dans de nombreux pays d’Europe : France, Italie, Royaume-Uni, Espagne, Suède, Portugal, Finlande, Grèce, Allemagne... A chaque fois, ce fut des moments de découverte fascinants – nouvelles cultures, modes de vie différents, rencontres éclairantes (et quelques cuites mémorables, ou non). Pourtant, comme me le faisait récemment remarquer un ami californien, un destin commun semble lier les Européens entre eux, après tant d’années de conflits. La facilité et surtout la fréquence avec laquelle ces derniers voyagent au sein même de l’Europe me convainc que l’avenir européen, bien que parsemé d’embûches, ne peut qu’être prometteur et rempli d’espoir. Par ailleurs, un 28ème membre, la Croatie, vient officiellement de rejoindre l’Union au 1er janvier 2013...
Ceux d’entre vous qui ont eu la chance d’écrire des dissertations historiques sont probablement tombés, un jour ou l’autre, sur le sujet classique du Traité de Versailles et le « diktat » qu’avaient ressenti les Allemands lors de sa mise en œuvre. Rappelons-nous que les conditions qui leur avaient été imposées étaient alors impossibles à remplir pour une économie allemande dévastée par la Grande Guerre. La raison en était simple : alors qu’on demandait à la République de Weimar de payer un montant colossal à titre de réparation – 2.7 fois son PIB de 1913, un montant critiqué avec véhémence par l’éminent économiste John Maynard Keynes –, on lui retirait en même temps tout moyen de s’acquitter de cette dette, notamment en s’appropriant les mines et industries de la Ruhr. La fin de cette triste histoire est connue : les crises économiques à répétition, en partie provoquées par cette mission impossible, serviront de tremplin à l’accession au pouvoir d’un certain Adolf Hitler...
Économie
17 décembre 2012
L’économiste Paul de Grauwe (1) propose une analogie éclairante sur la crise de la dette que traverse la zone euro et en particulier la Grèce. Imaginez une ville dont les maisons seraient continuellement en feu. Certainement, un problème structurel (un gang de pyromanes, un laxisme dans les normes anti-feu, etc.) se cache derrière le problème, et doit être adressé. Mais est-ce que cela justifie qu’on renonce à appeler les pompiers et laisse la ville brûler ? La réponse est simple : non.
Économie
10 décembre 2012
Les dernières années, à n’en pas douter, ont été difficiles pour les dirigeants européens. Si l’on fait exception d’Angela Merkel (Allemagne, 2009) et de Mark Rutte (Pays-Bas, 2012), tous ont dû quitter leurs fonctions ! Georgios Papandréou (Grèce, 2011), Silvio Berlusconi (Italie, 2011), Jose Luis Zapatero (Espagne, 2011), Nicolas Sarkozy (France, 2012), la liste est encore longue, puisque des changements ont également eu lieu au Royaume-Uni, en Hongrie, au Portugal, en Irlande, et au Danemark. Sans doute, la crise économique qui frappe l’Europe – et les Européens – y est pour quelque chose. Mais pour quoi ?
Économie
02 décembre 2012
Les Européens minés par la crise Outre les fameuses blagues qui les parcourent, les toilettes universitaires ont cela de fascinant qu’elles expriment toutes sortes d’opinions, du militant pacifiste désabusé (du genre : « L’avenir appartient à ceux qui ont le veto » (Coluche)) au bon vieux macho (style : « Si la femme était bonne, Dieu en aurait une […]