Safi Martin Yé est une comédienne au CV déjà bien fourni depuis sa sortie de l’école de théâtre Serge Martin à Genève en 2010. Issue d’un milieu artistique et musical, elle baigne depuis son enfance dans la danse, le chant et la créativité. Fascinée par le langage corporel et la gestuelle, notamment dans l’art comique, […]
Le dossier « Genre et arts » s’ouvre au monde de la musique, spécifiquement du rap, souvent taxé de sexisme. Éloïse Bouton est journaliste et militante féministe. Elle a créé Madame Rap, média qui promeut des rappeuses du monde entier. Pour elle, le rap n’est pas plus sexiste que la société, et peut même être un allié du féminisme.
Joseph Gorgoni interprète le personnage de Marie-Thérèse Porchet depuis plus de 25 ans. Il se confie sur son parcours artistique en tant qu'humoriste travesti et gay. L'occasion d'aborder aussi les risques des parodies.
Comment un pays traite-t-il son passé dictatorial ? Comment valorise-t-il la mémoire des victimes ayant l’impression que justice n’a pas été faite ? Ces questions se posent dans plusieurs pays d’Europe, dont le Portugal.
Charlotte Frossard s'est entretenue avec l'historienne Irene Flunser Pimentel, grande spécialiste de la police politique sous Salazar et de la transition démocratique et judiciaire lusitanienne.
Suite du dossier sur les « sans-papiers » avec la question de la santé : pour aborder ce volet crucial, nous sommes allés à la rencontre d’un médecin pas tout à fait comme les autres qui, loin de circonscrire sa pratique médicale aux soins, l’envisage dans sa dimension sociale large en lien avec les populations les plus précaires. Entretien de fond avec le Dr Yves Jackson, médecin adjoint agrégé au service de médecine de premier recours des HUG et à la faculté de médecine de l’Université de Genève.
Nous ouvrons notre dossier consacré aux personnes sans statut légal en Suisse avec un entretien en compagnie de Silvia Mariño-Mamani, ancienne « sans-papiers » aujourd’hui régularisée et lauréate du prix « Femme exilée, femme engagée » soutenu par la ville de Genève. Elle nous parle des conditions d’existence des personnes qui sont plongées dans la clandestinité, des vies structurées par la peur du contrôle policier, des problèmes spécifiques que rencontrent les femmes, mais aussi des structures de soutien et des mobilisations collectives en faveur de la reconnaissance des « sans-papiers ».
À Genève, l'Hospice général vient en aide aux plus démunis depuis 1535. Si sa mission n'a pas changé près de 500 ans plus tard, la précarité a, elle, pris de nouvelles formes. Comment l'institution lutte-t-elle aujourd'hui pour prévenir l'exclusion sociale ? A quels défis est-elle confrontée ? Quel est son rôle dans un canton où sont actives de nombreuses ONG ? Stefan Renna a interrogé Christophe Girod, le directeur de l'Hospice général. Selon lui, « une société qui ne prend pas soin de ses précarisés ne peut pas survivre ».
En Suisse, où l'ethos du travail est très ancré, on préfère souvent parler de « précarité » plutôt que de « pauvreté ». Simple euphémisme ? La pauvreté laborieuse est pourtant une réalité dans notre pays, explique Eric Crettaz, docteur en administration publique et professeur à la Haute école de travail social de Genève (HETS). Spécialiste de la pauvre laborieuse en Europe et en Amérique du Nord, le sociologue nous livre son expertise sur les inégalités économiques et la façon dont nos politiques sociales peuvent, ou non, les résoudre.
Qu’est-ce que la littérature ? Un art, un projet esthétique, bien sûr, mais peut-être plus essentiellement, un moyen de se découvrir soi-même et bâtir des ponts vers les autres. C’est en tout cas ce qu’illustre le parcours de Pamela Ohene-Nyako, Suissesse afro-descendante pour qui la rencontre avec les œuvres littéraires noires-européennes a représenté un moment libérateur. Entre Genève, Lausanne et Accra, la femme de lettres et de combats s’engage aujourd’hui en faveur du dialogue panafricain à travers sa plateforme, Afrolitt’. Elle nous en parle dans cette 15ème édition de L’Entretien Jet d’Encre.
[INTERVIEW ALSO AVAILABLE IN ENGLISH] Comment les sciences sociales peuvent-elles rendre le monde meilleur ? Pour Jonathan Luke Austin, il ne faut pas s’arrêter aux idées. Si les chercheurs entendent avoir un impact décisif, ces dernières doivent trouver une expression matérielle. Dans le cadre d’un projet ambitieux financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, le sociologue politique de l’IHEID cherche ainsi à développer des objets et des technologies qui permettraient d’enrayer des formes de violence aussi historiquement obstinées que la torture. Miguel Iglesias Lopez et Victor Santos Rodriguez ont rencontré, pour la 700e publication de Jet d’Encre, cet universitaire atypique.
C’est quoi, être suisse ? Dans un essai fraîchement paru, Ada Marra s’attaque aux « fondamentalistes de l’identité » et propose une lecture pragmatique de l’appartenance au « nous » helvétique. Pour la conseillère nationale socialiste, les controverses à répétition qui entourent le fait migratoire ne font qu’obscurcir un problème plus profond, de nature sociale. Entretien de fond.
L’idée d’une « Suisse coloniale » est-elle une contradiction dans les termes ? Aucunement, explique Noémi Michel, Maître-Assistante en théorie politique à l’Université de Genève, dans cette nouvelle édition passionnante de L’Entretien Jet d’Encre.
Dans le cadre de sa profession d’enseignant, Jérémy Argyriades caresse un rêve, celui de rapprocher les élèves d’une véritable égalité des chances devant l’éducation. Pour accomplir son ambition démocratique, il a développé une approche pédagogique qui s’articule autour du modèle de la classe inversée et des nouvelles technologies. Jérémy pratique cette méthode depuis plusieurs années au cycle d’orientation de l’Aubépine à Genève et nous en parle dans le présent entretien.
Comment pouvons-nous fermer les yeux? Depuis plus de quinze ans, le Dr. Mukwege opère – au péril de sa vie – des femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Il était avant-hier à Genève pour éveiller les consciences autour du viol comme arme de guerre et s'élever contre le silence coupable qui entoure cette calamité humaine. Victor Santos Rodriguez et José Geos Tippenhaueur ont eu la chance de rencontrer « l’homme qui répare les femmes ».
Spécialiste des questions liées à la migration et à l'exil, le psychiatre Jalil Bennani a rencontré trente réfugiés au Maroc afin d'entendre et de raconter leurs histoires. Souvent faites de souffrances et de renoncement, toutes appellent à voir l'humain au-delà de notre préconception du réfugié.
Jet d'Encre vous propose aujourd'hui cet entretien de fond sur la prise en charge des migrants et réfugiés, la pluralité identitaire et la politique migratoire du Maroc.