International Le 8 septembre 2013

La Syrie, Carnet de voyage et réflexions (Pour la paix) – Partie 4

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La Syrie, Carnet de voyage et réflexions (Pour la paix) – Partie 4

4. May, pour la Liberté

Syrian revolution stamp © creativememory.org

Syrian revolution stamp © creativememory.org

Mai, May, Skaf, Scaf, Sakkaf, Eskaf… May Scaff.

L’énergie de défi et d’émancipation de May parcourt le web, les amis, les compagnons de lutte. Elle est depuis toujours une femme engagée, une artiste avant tout. Elle a passé une partie de son enfance dans les jeunesses communistes (par choix personnel, précise-t-elle avec fierté) ; elle a toujours eu une impulsion « rebelle », dans le sens de la recherche de la liberté et du mépris des dictatures. Elle a choisi le « bon » pays pour naître…?!

Je fais la connaissance de May en 1989 lorsque j’arrive à Damas ; elle fait l’Uni avec Bassel et Mohammad (que vous avez rencontrés dimanche passé), entre autres. « Nous faisons du théâtre, des voyages, des fêtes. Nous partageons la joie et tout ce que cet âge promet. Les 20 ans. » (Lire la partie 2)

May choisit le métier d’actrice, ce n’est pas la profession la plus traditionnelle et conservatrice. Et, on pouvait s’y attendre, elle choisit des œuvres à message politique, et des amis, souvent artistes, qui ont un regard critique sur la société. Elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense et à prendre des risques, par là même. Elle s’emporte souvent, se fâche, se bat. Elle devient une actrice de plus en plus renommée, elle joue dans des séries télévisées et au théâtre, elle voyage grâce à sa profession. Sa réputation lui permet de continuer à exprimer ses critiques publiques au système sans trop de représailles. Teatro est sa création, une école d’art dramatique à Damas, considérée comme faisant partie de la nouvelle tendance culturelle syrienne (et même méditerranéenne) s’éloignant du monopole étatique1. Un programme lui a été consacré en mai 2011 par Frédéric Goupil dans le Magazine de l’Ailleurs2.

Mai Skaf © albawaba.com

Mai Skaf © albawaba.com

Lorsque les « printemps » arabes se déchaînent, May espère que son pays aura bientôt, lui aussi, son grand changement et qu’elle pourra enfin vivre dans une nation libre. Les manifestations commencent en Syrie, et May y prend part, aux côtés d’artistes et d’intellectuels syriens qui organisent des sittings et des marches pacifiques pour demander LE changement. Ils sont enthousiasmés par les printemps voisins et convaincus qu’il est possible de transformer leur pays par l’expression organisée et paisible de leurs souhaits et de leurs dénonciations. À ce sujet, le documentaire « Le chemin de la liberté » est excellent et explique les origines et l’évolution de la révolution intellectuelle syrienne3.

Sauf qu’il y a Deraa : des enfants auraient été torturés par le gouvernement parce qu’ils ont peint sur des murs des slogans pour la liberté4… Cet événement marquera un tournant dans la crise syrienne. En effet, Deraa est une ville haïe par Al-Assad, car elle a toujours eu des relents de liberté. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la ville est intentionnellement livrée à elle-même ; et c’est en partie de là que démarrent les premiers mécontentements publics, dénonçant la pauvreté de la région et l’enrichissement disproportionné et ostentatoire d’une élite proche du gouvernement. May prend position pour Deraa et pour ces enfants, dénonçant les atrocités commises. Elle fait des déclarations à la TV et sur le Net, elle dénonce les abus d’Al-Assad5. Encore une fois.

© Facebook La Liberté pour May Scaff

© Facebook La Liberté pour May Scaff

C’est ainsi qu’elle devient une figure de plus en plus publique de la révolution, une icône de la lutte pour une Syrie juste et libre. Sur Internet, on voit apparaître dès septembre 2011 « The Skaf effect »6 : on en voudrait plus des femmes comme elle, qui donnent l’exemple et bravent les peurs pour conquérir la démocratie.

La réalité du terrain est tout autre…

Les manifestations sont rapidement réprimées et May raconte que les rassemblements paisibles sont toujours entourés de militaires qui provoquent les manifestants, entre autres en montrant leurs armes et en en laissant par terre afin de « tenter le diable ». Ces intellectuels résistent, et maintiennent leur message de changement par le dialogue. Plusieurs têtes de ce mouvement sont emprisonnées, afin d’anéantir ces élans de démocratie. May raconte qu’en attendant, à l’extérieur (des prisons où étaient enfermés les principaux coordinateurs pacifiques), cela devenait de plus en plus difficile de résister sans armes, car la violence du régime commençait à s’abattre sur chaque manifestant, à chaque instant.

© Moustafa Jacoub

© Moustafa Jacoub

May est emprisonnée une première fois en juillet avec une trentaine d’intellectuels. Elle est libérée quelques jours après. Ce qui lui donne une aura d’héroïne. Malgré les menaces, elle poursuit sa lutte. May devient un symbole très puissant : c’est une artiste, c’est une femme, c’est une pacifiste, c’est une star locale, elle n’est pas islamiste, elle prône la tolérance et la liberté d’expression. May raconte qu’à Hama, un groupe de 40’000 hommes sont sortis dans les rues pour scander son nom et demander à ce que sa position soit entendue par les chefs politiques et religieux du pays. Là, elle a compris qu’elle avait un rôle à jouer beaucoup plus important que ce qu’elle présageait au début de sa lutte…

Le 16 mai 2013, elle est de nouveau emprisonnée7 et le message est clair : l’officier lui fait savoir que c’est sa dernière chance. Qu’elle sera emmenée à la célèbre prison d’Adra ou alors…

Elle hésite à y aller, à cette prison, elle pense que les traitements n’y sont pas trop violents… Heureusement, elle finit par décider de ne pas y aller et de saisir l’opportunité qui lui est offerte indirectement. Elle est libérée mais elle sait que cette fois elle doit quitter le pays. Très rapidement, quelques personnes proches de son entourage organisent sa sortie du pays. Sans trop comprendre ni poser de questions, elle est embarquée dans une camionnette pour entreprendre une fuite douloureuse… pendant 16 heures, la camionnette parcourt des montagnes et des chemins tortueux, pour l’amener jusqu’à Beyrouth, trop loin de chez les siens. Elle ne sait pas trop ce qui se passe, tout ce qu’elle sait c’est qu’elle est vivante et qu’elle n’avait pas le choix8.

May et Mohammad à Beyrouth

May et Mohammad à Beyrouth

Elle débarque d’abord chez une tante, et ensuite chez notre ami commun Bassel. May a du mal à accepter qu’elle a dû quitter son pays, elle a besoin d’être sur le terrain, d’être chez elle, de continuer à lutter avec les autres. Elle prend peu à peu conscience que son départ est presque sans retour, du moins pour le moment.

Quelques jours après son arrivée au Liban, nous apprenons que les femmes de la prison d’Adra ont entrepris une grève de la faim pour mauvais traitements et abus9. May sent qu’elle les trahit en n’étant pas avec elles. Elle ressent la même chose chaque fois qu’un de ses proches est emprisonné ou tué. Nous essayons de la convaincre qu’elle est plus utile vivante que morte, et que la lutte pour la liberté a besoin d’elle. Tacitement, nous pensons aussi que nous préférons la savoir en vie ; nous sommes soulagés d’avoir pu la revoir, et de pouvoir continuer à jouir de cette amitié encore longtemps.

Après les retrouvailles pleines d’émotion à Beyrouth, nous passons nos journées et soirées à discuter de la situation syrienne, dans notre « QG » : la terrasse de l’appartement de Bassel. (Lire la partie 2). Des discussions interminables et passionnantes, qui se poursuivent souvent jusqu’à l’aube entre May et Lina, qui passent des heures à chercher des infos sur Internet, à visionner des vidéos, à publier des messages sur Facebook. Je suis impressionnée de voir à quel point Internet joue un rôle essentiel dans la coordination d’actions et dans la diffusion d’informations (pas toujours fiables, il faut le dire), ainsi que dans les retrouvailles de personnes dispersées par la guerre, qui se retrouvent grâce au world wide web

May lors de ses retrouvailles avec la poétesse May Al Jarah, avec Lina et Wasseem Al Haffar

May lors de ses retrouvailles avec la poétesse May Al Jarah, avec Lina et Wasseem Al Haffar

C’est ainsi que, grâce à Facebook, May retrouve May. May Skaff retrouve son amie May Al Jarah, poétesse engagée qui s’est installée à Batroune, près de Byblos. Nous accompagnons alors « notre May » pour cette rencontre. Mayssa propose de nous conduire à Byblos, Lina, Daniel, May et moi. Et nous voilà partis pour notre promenade. Sur la route, nous avons tous faim, alors nous nous arrêtons pour acheter des mana’ïches (galettes de pain salées traditionnelles). Nous regardons toutes les bonnes choses, faisons notre liste, et pendant que j’attends, May et les autres sortent fumer une cigarette. Je les vois car il y a juste une baie vitrée qui nous sépare. Le jeune boulanger qui est au four à bois glisse un mot à son collègue (« ils viennent de Syrie, c’est May Skaff !!! »), je lui confirme que c’est bien elle, alors il se retourne et la cherche du regard, et, lorsque de l’autre côté de la vitre May croise les yeux du jeune, il se met en garde à vous, empli de respect et de reconnaissance. Quelle émotion !

Lina, May, May et Wassem à Byblos

Lina, May, May et Wassem à Byblos

C’est ça que de marcher à côté de May : partout où nous allons, les gens s’arrêtent pour la regarder, l’admirer, lui demander si c’est possible de prendre une photo avec elle. Et May est tellement simple et proche des gens qu’elle acquiesce à chaque fois.

Nous profitons de chaque instant avec elle, car May est une grande amie, une belle personne, pleine d’humour, d’affection, de passion, elle est aussi un moulin interminable de paroles et de débats, une actrice en tout temps, et une merveilleuse égocentrique, que nous aimons taquiner ! Nous avons eu une chance extraordinaire de la retrouver à Beyrouth à notre arrivée le 20 juin, et nous allons passer chaque moment possible avec elle jusqu’à notre départ le 1er juillet à… 7h55 du matin, avec Middle East Airlines ! Nous marchons souvent à ses côtés avec un nœud à la gorge. Car May ne prend aucune précaution, elle ne se protège pas du tout, et elle est tellement connue… Nous craignons à chaque fois que quelqu’un s’approche d’elle qu’il puisse être « ennemi » et lui tendre « une embuscade ». Elle est si forte et si fragile à la fois… nous avons l’impression qu’elle peut se briser à tout moment, et en même temps c’est cette force de petit oiseau libre qui la porte !

Chez notre ami Octave

Chez notre ami Octave

Nous en parlons avec elle. Mais elle est têtue ! May sent qu’elle n’est « rien » loin des siens, elle ne veut pas les trahir et a besoin d’être portée par l’ardeur révolutionnaire locale. Elle passe ses journées, avec Lina, à rendre visite à des journalistes, militants, réfugiés, écrivains syriens ayant fui la guerre ou le régime. Elle rencontre des personnages fascinants, des compagnons de lutte, ou ces simples admirateurs qui l’arrêtent dans la rue pour l’immortaliser sur un cliché.

May insiste : elle aurait préféré être une martyre, rester en Syrie, être aux côtés des siens. Elle a la tête dure ! Nous essayons tous de la convaincre, une fois de plus, qu’elle sera plus utile vivante qu’emprisonnée ou morte, martyre ou pas. De plus, nous lui expliquons qu’elle n’est pas du tout en sécurité au Liban vu que le Hezbollah y est bien présent et qu’il soutient le régime (et May a un « petit » contentieux avec Nasrallah en personne, le chef du Hezbollah lui-même)10!

May Skaff et Nasrallah © Alarabiya News

May Skaff et Nasrallah © Alarabiya News

Heureusement, une amie l’appelle de Amman pour lui proposer un petit travail. C’est l’opportunité ! Surtout qu’il n’y a pas besoin de visa pour aller en Jordanie. Alors May commence sa paperasse : elle doit faire mettre un sceau d’entrée au Liban sur son passeport, récupérer de l’argent qu’on lui doit, et trouver un vol pour Amman. Elle décide de partir le dimanche 30 juin. Bassel réserve un vol qui doit être confirmé.

Nous sommes conscients que l’aéroport de Beyrouth est contrôlé par le Hezbollah et que son départ n’est pas une chose très évidente. Finalement l’agence de voyage rappelle pour dire qu’elle a trouvé une place sur un vol moins cher de Jordanian Airlines, pour… le lundi 1er juillet à… 7h55 : même date, même heure que nous ; nous allons pouvoir l’accompagner jusque dans la salle d’attente !!!

Grâce à tout son réseau de contacts, May réussit à avoir à sa disposition un officier qui pourra aussi l’escorter dès son entrée à l’aéroport et jusqu’au deuxième contrôle de passeports. Alors nous voilà partis pour l’aventure. Tous organisant le grand départ de May, avec un mélange de sentiments : tristesse, aventure, crainte, libération… Valises ok ?  Passeport ok ? Escorte ok ? Billet d’avion ok ? Contact à Amman ok ?

May à Beyrouth, le soir de la rencontre avec Fouad et juste avant le grand départ pour Amman

May à Beyrouth, le soir de la rencontre avec Fouad et juste avant le grand départ pour Amman

Le lundi 1er juillet, nous avons quitté la maison de Bassel à 6h du matin, nous avons fait nos adieux à Mayssa et à sa fille, à Brownie et à notre cher Momo. Lina est venue avec nous. Arrivés à l’aéroport, nous sentions que c’était un moment solennel et tellement important : le départ de May vers une nouvelle vie. Nous étions tellement fiers et heureux de pouvoir être présents lors de ce moment. Bassel nous a priés de bien suivre May et de lui faire signe par SMS dès que nous serions sains et saufs de l’autre côté.

L’officier est arrivé et nous avons fait le check-in. Incroyable : nos deux comptoirs étaient l’un à côté de l’autre, et lorsque nous avons vérifié nos boarding pass, nos portes d’embarquement étaient aussi l’une à côté de l’autre. Nous avons passé les contrôles de passeports (en effet il y en a plusieurs), quel soulagement…! Mais il restait encore la présentation du passeport dans la salle d’embarquement, juste avant de monter dans l’avion… En attendant, l’officier nous a invités à aller dans la salle VIP. Finalement, c’est plutôt May qui nous a escortés. Car grâce à elle et à ses contacts nous avons pris un petit déjeuner royal et avons pu partager ce dernier moment ensemble dans un cadre VIP inattendu. Soudainement, nous entendons un appel dans les haut-parleurs. « Les passagers bla bla bla… May Skaf… priés de… porte d’embarquement numéro… ». Nous avons pris nos bagages à main et avons filé jusqu’à la porte d’embarquement. Il y avait encore une petite queue avec les derniers passagers pour Amman. May les a rejoints, et nous sommes restés à l’arrière mais suffisamment près pour la suivre du regard et voir ce qui se passait. Il y avait encore un contrôle de passeport ; May a montré le sien… et s’est engouffrée dans le couloir qui la menait à l’intérieur de l’avion.

May montre son passeport © Doris Tippenhauer

May montre son passeport © Doris Tippenhauer

À notre tour, nous sommes montés dans notre avion, et par le hublot, nous voyions l’avion de May. Ce dernier a commencé à bouger avant le nôtre ; c’est ainsi que nous l’avons vue s’envoler pour la Liberté !

L’avion de May © Doris Tippenhauer

L’avion de May © Doris Tippenhauer

Aujourd’hui, May vit en Jordanie et essaye de construire sa vie, tout en regrettant de ne pas être avec les siens. Nous l’appelons de temps en temps pour prendre des nouvelles de vive voix. Elle est tous les jours sur Facebook et reste très active. Elle reçoit tous les jours un lot d’informations très dures et elle croit toujours que « c’est » possible. Après Beyrouth, la prochaine rencontre entre amis sera sûrement à Amman ! Car je sais une chose : l’amitié vécue toutes ces années avec tous ces amis est l’exemple même de la Paix…

May. Pour la Liberté et la Paix. Sois heureuse, ainsi que tout ton peuple.

Lina, May, May, Al-Jarah, Misso, Yasmina, Wasseem à Byblos © Doris Tippenhauer

Lina, May, May, Al-Jarah, Misso, Yasmina, Wasseem à Byblos © Doris Tippenhauer

Pour ma part, je vous donne rendez-vous dimanche prochain, cette fois pour découvrir l’association Life for Syria, qui travaille sur le terrain. Ce sera ainsi l’occasion de terminer ce dossier « Syrie. Carnet de voyage et réflexions » sur une note constructive et positive.

 

En bonus, découvrez une interview de May Scaff réalisée à Beyrouth en juin 2013 par Yasmina Tippenhauer et Eduardo Ferrú en exclusivité pour Jet d’Encre:

 


[1] The End of the State Monopoly over Culture: Toward the Commodification of Cultural and Artistic Production, Cécile Boëx, Middle East Critique, vol. 20, nro 2, 2011, http://htmlimg1.scribdassets.com/23ewebczy82cwyca/images/1-78496f315a.png

[2]Le magazine de l’ailleurs, May Skaf www.youtube.com/watch?v=t_h9guDtXM4

[3] “Le chemin de la liberté”
www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=m5R2yUHSQc0.
Les réalisateurs expliquent: « Ce film documentaire met en valeur les propos poignants de trois jeunes militants syriens, présents dès les premières manifestations à Damas contre le régime syrien : Shadi Abu Fakher, Rudi Othman et Assem Hamsho. En livrant leur expérience, ces jeunes révolutionnaires viennent tordre le cou aux nombreuses analyses maladroites, voire calomnieuses, qui ont circulé à propos de la révolution syrienne en France et ailleurs».

[4] www.lemonde.fr/international/article/2013/03/08/les-enfants-de-deraa-l-etincelle-de-l-insurrection_1845327_3210.html: « Le calvaire enduré par les jeunes auteurs du graffiti sacrilège, immédiatement emprisonnés et torturés, est à l’origine des premières manifestations contre le maître de Damas. Il a mis le feu au ressentiment et aux souffrances accumulés pendant quatre décennies de dictature. »

[5] 06.02.2012 « Actress May Skaf talks on Al Jazeera about Assad regime brutality »: www.youtube.com/watch?v=TgMkI21Hf10

[6] 15.09.2011 http://peace4syria-en.blogspot.ch/2011/09/skaf-effect.html: « Mai Skaf is a Syrian actress and easily one of the icons of the Syrian Uprising… She was one of few actors and actresses […], who raised the voice against the insanity of what’s happening in her country. In doing so, she without fail harmed the regime dearly, and in so many ways, exposing the lies and proving that the events that are taking place are not at all concerning thugs and ignorant folks, and that it’s not a sectarian driven struggle as the regime was constantly trying to portrait. Therefore, she was legitimizing a revolution that those in power were desperately trying to condemn and distort. […] it’s what I’d like to call “the Skaf effect”! »

[7] 17.05.2013 www.lorientlejour.com/article/814715/may-skaf-brievement-arretee-a-damas.html « May Skaf, une actrice syrienne reconnue qui a pris le parti de l’opposition au régime du président Bachar el-Assad, a été brièvement arrêtée hier, a annoncé un avocat engagé dans la défense des droits de l’homme, Anouar el-Bounni, avant d’être relâchée en soirée, d’après la chaîne al-Arabiya. L’actrice a appelé son fils depuis son téléphone portable pour lui dire que des membres des forces de sécurité lui avaient confisqué sa carte d’identité à un poste de contrôle, et depuis, son téléphone est éteint, a-t-il ajouté. May Skaf a régulièrement critiqué le régime, en particulier sur sa page Facebook. À l’été 2012, elle avait passé trois jours en détention après avoir participé à une manifestation d’intellectuels anti-Assad à Damas. Elle est connue principalement pour son rôle dans Khan al-Harir, une série télévisée dans laquelle elle a justement incarné une femme menant des manifestations.

[8] Une amie de May a pu filmer cet au revoir de l’actrice avant de quitter Damas : A Farewell to Damascus www.youtube.com/watch?v=Ph0MxVRdXxU

[9] Le 24 juin Human Rights Watch publie un article sur les abus commis contre les femmes activistes emprisonnées dans cette geôle www.hrw.org/fr/news/2013/06/24/syrie-des-femmes-activistes-emprisonnees-et-victimes-dabus.

[10] 22.02.2012 www.alarabiya.net/articles/2012/02/22/196322.html: « Online war rages between Syrian actress and Hezbollah over support of Assad regime ».

Commentaires

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el hassan

Vous etes incroyable quant mm vous croyez pas qu il y en aassez de tous ca des gens sont entrain…

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el hassan

Vous etes incroyable quant mm vous croyez pas qu il y en aassez de tous ca des gens sont entrain d etre tue et dieu seul sait par qui , vous croyez vraiment que les pays occidentaux vont laisser les pays arabes faire des vraies revolutions, arretez unpetit peu s il vous plait de vous voiler la face, nos regimes partent pour que les islamistes extremistes les remplacent non merci , organisons nous , la revolution ne se fasse pas d un coup de tete et. Avant de se liberer de nos gouvernements liberons nous dans notre tete de l envie de ressembler coute quecoute aux occidentaux , et. Ayons notrecpropre point de vue ,organisons nos idees , et surtout acceptons que si on est contre quelqu un , il y en d autre qui sont pour ce quelqu un etdonc je ne peux pas. L effacer il faut que je discute avec j accepte son point de vue. En bref peut etre la dame elle a vecu un drame et ca je comprend mais on a besoin actuellement de. Raison et de calme non de propagande qui va etre malinterpretee et generalisee . NB, elle a eu la chance d etre liberee car si elle etais aux etats unis , regarder guantanamo…. la ce sont des crimes de guerres contre des gens que l amerique les a pris pour malfaiteurs. Merci et exusez ma difference ,avec tousvle respect,boncourage

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