Économie Le 2 janvier 2013

Yann Koby

Par Yann Koby

Les peuples de l’euro en crise #4: la rigueur allemande

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Les peuples de l’euro en crise #4: la rigueur allemande

© Ingram Pinn, Financial Times

Par­tie 1: Introduction

Par­tie 2: La crise de la dette

Partie 3: La Grèce saignée par l’austérité

Introduction

Ceux d’entre vous qui ont eu la chance d’écrire des dissertations historiques sont probablement tombés, un jour ou l’autre, sur le sujet classique du Traité de Versailles et le « diktat » qu’avaient ressenti les Allemands lors de sa mise en œuvre. Rappelons-nous que les conditions qui leur avaient été imposées étaient alors impossibles à remplir pour une économie allemande dévastée par la Grande Guerre. La raison en était simple : alors qu’on demandait à la République de Weimar de payer un montant colossal à titre de réparation – 2.7 fois son PIB de 1913, un montant critiqué avec véhémence par l’éminent économiste John Maynard Keynes –, on lui retirait en même temps tout moyen de s’acquitter de cette dette, notamment en s’appropriant les mines et industries de la Ruhr. La fin de cette triste histoire est connue : les crises économiques à répétition, en partie provoquées par cette mission impossible, serviront de tremplin à l’accession au pouvoir d’un certain Adolf Hitler.

Bien qu’à prendre avec des pincettes, les similitudes que l’on peut tirer de cette expérience avec la crise que traverse aujourd’hui la zone euro sont intéressantes. Des erreurs passées dans le management des dépenses publiques grecques, d’importantes asymétries macroéconomiques dans la zone euro, ainsi qu’une crise financière globale d’une ampleur semblable à celle de 1929 – nouvelle similitude – ont mis la Grèce et ses comptes publics à genoux. Dans ce contexte, nous avions vu qu’au lieu de soutenir la péninsule hellénique en difficulté, les pays de la zone euro ont préféré lui imposer une cure d’austérité  (mais également à la zone euro dans son ensemble, on y reviendra). Or, les résultats d’une étude économétrique récente1 le prouvent encore : ce rigorisme budgétaire n’a fait qu’empirer le problème de la dette grecque, en réduisant de manière inconsidérée le PIB, autrement dit la capacité du pays à payer, son revenu. De la même manière que les Allemands des années vingt s’étaient retrouvés privés d’une partie de leur appareil industriel, celle qui aurait justement permis un remboursement de la dette de Versailles, les Grecs se voient aujourd’hui amputés d’une partie importante de leur capacité à rembourser.

L’Allemagne est de facto le leader politique actuel des pays créditeurs2 de la zone euro, voire de la zone euro dans son ensemble. Cependant, plutôt que de tirer des leçons de leur propre expérience passée, les Allemands s’entêtent à promouvoir une culture de la rigueur et de l’austérité, dont nous avons étudié, dans un précédent article, les effets délétères. Il convient donc de se demander pourquoi Berlin défend une telle politique si ardemment, et quelles en sont les origines culturelles dans l’histoire allemande contemporaine. Nous verrons, surtout, si les réponses que cette culture propose font sens d’un point de vue économique.

La politique économique contemporaine de l’Allemagne

Deux facteurs économiques importants structurent la politique économique germanique et la position de l’opinion publique allemande. Le premier concerne la politique monétaire. Le souvenir des crises d’hyperinflation des années vingt explique en partie pourquoi les Allemands ont une culture stricte de stabilité des prix, et s’attache donc à minimiser l’inflation3. Par exemple, dans un récent article sur l’austérité paru sur le site web du think-thank économique VoxEU, Manfred Neumann, économiste à la Bundesbank (la banque centrale allemande), écrivait : « (…) Finalement, il reste l’infâme option de l’inflation. »4. Le choix du mot infâme parle de lui-même. Ajoutons que parmi les différents « modèles » de banque centrale, le modèle « Bundesbank » est le cas extrême où la banque centrale possède une indépendance et une liberté totale ; par opposition, par exemple, au modèle « néo-zélandais » où les politiques fixent des « objectifs » (d’inflation) à atteindre5. Or, la Bundesbank s’est, jusqu’à récemment, violemment opposée à toute sortie de la crise par l’inflation6 (nous y reviendrons plus tard).

Le deuxième facteur économique concerne les coûts du travail, donc le niveau des salaires et l’état du marché du travail. Tout d’abord, la réunification allemande, en plus d’avoir été un symbole politique fort, a joué un rôle important dans l’histoire économique moderne de l’Allemagne. En effet, la conversion de l’ex-communiste RDA7 à l’économie de marché ne s’est pas faite sans peine : une partie substantielle de l’économie a dû être privatisée, et en conséquence, les travailleurs de l’Est ont dû renégocier leurs salaires, éventuellement vers le bas. De plus, la RDA étant moins développée que la RFA et possédant un taux de chômage plus élevé, l’unification eut pour conséquence un important exode de travailleurs vers la RFA. Cet excès de main d’œuvre a, lui aussi, mis une pression négative sur les salaires.

Cet ajustement à la baisse des coûts allemands du travail a continué durant les années 2000. L’économiste Xavier Timbeau calcule qu’entre 2000 et 2006, les salaires réels8 ont diminué de 2.8% en Allemagne, alors qu’ils augmentaient respectivement de 8% en France et de plus de 14% au Royaume-Uni9. Il énumère ensuite les réformes entreprises : « Réforme de la protection sociale, réforme de l’allocation chômage, réforme du marché du travail avec l’introduction des mini-jobs, marginalisation des accords de branche dans les négociations salariales, politiques budgétaires restrictives (…) contribue[nt] à alimenter (…) la pression concurrentielle»10. À noter que ces réformes dites de « l’Agenda 2010 » ont été menées, cela peut paraître surprenant, par une coalition socialiste-verte ! Ce qui explique, peut-être, leur mise en place efficace.
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Le tournant nationaliste allemand

Que faut-il en conclure ? Tout d’abord, que les Allemands ont dû consentir à d’importants sacrifices durant les vingt dernières années et ont vu leurs revenus stagner, voire diminuer. On comprend donc leur « douleur » et les dispositions de l’opinion publique allemande (et des dirigeants allemands) à prôner une culture d’austérité qu’ils ont eux aussi subie. Mais il y a plus. Dans un article11 récemment paru dans la revue German Politics and Society, la politologue Brigitte Young et et l’économiste Willi Semmler font part d’un certain revirement des objectifs politiques de l’Allemagne vers sa politique intérieure. Autrement dit, les élites allemandes, plutôt que de voir une Allemagne européenne, veulent voir une Europe à l’allemande. Les deux chercheurs germaniques présentent plusieurs explications à ce revirement.

 

© www.der-postillon.com

Premièrement, il y a un choc de cultures, qu’on a déjà partiellement expliqué auparavant. Il est par exemple intéressant de noter12 que l’on retrouve une composante morale dans le mot germanique « Schuld », qui signifie à la fois « dette » et « culpabilité, tort ». En ce sens, la dette n’est pas une situation malheureuse qui appelle à l’aide, mais plutôt une faute morale qui demande punition. Les Allemands voient donc d’un mauvais œil le manque de discipline budgétaire des pays du Sud. Ce point a été exacerbé par le quotidien populaire et conservateur « Bild Zeitung », influant puisque le plus lu en Allemagne, et de loin. Les titres de première page sont équivoques: entre « Peur pour notre argent », « Pourquoi devrions-nous payer les luxueuses rentes grecques ? » et « Nous ne voulons pas vous sauver ! », le message est clair.

Un deuxième argument que Young et Semmler avancent est l’affaiblissement structurel de la France, qui a perdu de son leadership politique, laissant place à l’Allemagne pour gouverner seule. A deux reprises, Angela Merkel a rejeté les appels de l’ex-président Nicolas Sarkozy, tout d’abord pour un rapide plan de relance après la crise financière, puis pour un premier sauvetage de la Grèce en 2010. « La France semble avoir accepté le rôle dominant de l’Allemagne dans la résolution de la crise »13, peut-être pour ne pas effrayer encore plus des marchés déjà bien déstabilisés.

Enfin, le retour de l’Allemagne à une politique plus nationaliste pourrait bien être la particularité d’une nouvelle génération de dirigeants allemands. En effet, les auteurs de l’article notent que la génération précédente – Helmut Schmidt, chancelier socialiste de 1974 à 1982 ; Helmut Kohl, chancelier conservateur de 1982 à 1998 ; Hans Dietrich Genscher, vice-chancelier libéral de 1982 à 1992 – avaient tous connu la deuxième guerre mondiale, et avaient donc pour idéal particulier une Allemagne européenne, et une Europe forte. Un point absent dans la pensée des nouveaux dirigeants allemands, comme le note Tony Judt, défunt historien allemand : « Angela Merkel, ayant grandi dans l’Est, ne semble pas avoir la moindre compréhension de l’essence même de l’Union Européenne et des coûts associés à cette négligence »14.
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L’Allemagne s’est tiré une balle dans le pied

Dès lors, on comprend mieux pourquoi les dirigeants allemands, soutenus par leur peuple, ont promu cette politique de la rigueur et de la stabilité, en privilégiant les intérêts de l’Allemagne. Quelles ont été les conséquences de cette culture ? Tout d’abord, la conduite de la crise sous le leadership allemand, influencée  par la politique nationaliste, s’est avérée, à bien des égards, catastrophique.

Sur le plan monétaire, la Bundesbank, qui siège à la Banque Centrale Européenne et y possède donc un droit de veto, a refusé de garantir et soutenir les dettes publiques des pays en difficulté, par peur de l’inflation. Au premier abord, on peut comprendre cette position : pourquoi la BCE devrait garantir la dette des pays du Sud, ce qui va à l’encontre de son mandat, voire des traités européens ? Garantir la dette signifierait payer pour la mauvaise conduite des pays du Sud ! Cette interprétation souffre cependant d’une méconnaissance profonde des marchés financiers. « Garantir » la dette ne signifie pas la payer ; cela signifie avant tout la garantir ! Or, en temps de crise, c’est exactement ce qu’il faut pour calmer les investisseurs et donc diminuer les taux d’intérêt que la Grèce paie sur sa dette, ce qui permet justement d’éviter le défaut ! On aurait ainsi pu éviter de voir la situation empirer et la contagion s’étendre à d’autres pays comme le Portugal ou l’Espagne, dont le poids économique est plus important. Comme je le notais dans l’article précédent, la Banque Centrale Européenne a, ironiquement, fini par garantir la dette grecque en septembre 2012, soit avec presque trois ans de retard !

Plus grave, si Angela Merkel s’était tenue strictement à sa culture de la rigueur, elle aurait laissé la Grèce faire défaut, ce qui, en début de crise, aurait provoqué une panique certes bien réelle, mais surmontable. Malgré cela, et notamment parce que les banques allemandes auraient subi de nombreuses pertes, elle a préféré organiser un sauvetage de la Grèce, violant ainsi les traités européens !15 Les nombreux mécanismes alors mis en place se sont tous retrouvés, tour à tour, insuffisants. Pire encore, la chancelière allemande, voyant la situation lui échapper, a commencé  à évoquer une participation des investisseurs privés dans les sauvetages de la Grèce. Une grave erreur, selon l’économiste Charles Wyplosz16, puisque cela a précisément provoqué la panique sur les marchés financiers, faisant sombrer la Grèce un peu plus ! Puis, certains dirigeants allemands se sont mis à ouvertement parler d’une sortie de la Grèce de la zone euro (pour « mauvaise conduite »). Or, la plupart des économistes sont unanimes sur le fait que le chaos économique que créerait une telle situation irait bien au-delà du coût d’un véritable sauvetage de la Grèce. L’idée a rapidement été abandonnée, mais à nouveau, les investisseurs ont pris peur de cette possibilité.

Pour résumer, la volonté de l’Allemagne de privilégier sa politique nationale – chose qu’on peut comprendre – s’est révélée être un désastre pour la zone euro ; et en fin de compte, l’Allemagne a tout de même dû passer à la caisse, après avoir elle-même empiré la situation !
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Quelles conséquences économiques ?

Parlons maintenant des conséquences économiques des « désinflations compétitives » (baisses des prix et des coûts du travail) qui ont eu lieu en Allemagne. Nous allons voir qu’elles aussi conduisent à un cercle vicieux. Lorsque vous diminuez les salaires des travailleurs (allemands), ceux-ci, naturellement, consomment moins ! Cela a eu pour conséquence de diminuer substantiellement la demande intérieure du pays17, plongeant l’économie allemande dans une période de croissance ralentie. En effet, entre 1995 et 2009, l’Allemagne a connu le taux de croissance le plus faible de la zone euro, avec une croissance cumulée de seulement 16% en 14 ans, contre 50% pour l’Espagne, 58% pour la Grèce et 108% pour l’Irlande18 !

Déséquilibres européens de balance du compte courant.19 Source : Paul Krugman20.

Ensuite, notons que la compétitivité de l’Allemagne a augmenté de manière importante, puisqu’il est devenu moins cher d’y produire, les salaires étant plus bas qu’ailleurs21. Cela a eu pour effet de doper les exportations allemandes, comme le montre le graphique ci-dessus. De plus, les ménages allemands, perdant foi pour leur avenir, se sont mis à épargner. Or cette épargne, ainsi que les exportations allemandes, devaient bien avoir une destination. Eh bien, justement, une partie22 a été absorbée par les GIIPS, y compris la Grèce. Comme vous pouvez l’observer sur le graphique, les importations nettes de ces derniers ont littéralement explosé durant la même période, alors que leurs économies vivaient un boom économique (je vous renvoie, dans le cas de la Grèce, à l’article précédent). L’épargne des Allemands ont, en partie, profité aux ménages grecs, espagnols et autres, qui ont vu de l’argent « frais » débarquer au pays. De quoi s’offrir des produits importés de qualité – allemands, par exemple !

Tout est lié : la politique de rigueur allemande est une des causes du boom économique et de la crise subséquente des GIIPS. Ce fut une critique majeure de la politique allemande d’austérité, qui dit que l’Allemagne a créé une asymétrie au sein de la zone euro, asymétrie qui explique, en partie, la crise. En conséquence, certains économistes, tels que Paul De Grauwe, argumentent que l’Allemagne doit maintenant mener une importante politique expansionniste (donc, stimuler sa demande intérieure via l’investissement public) afin de permettre aux pays en difficulté de profiter du « moteur » allemand pour, par exemple, y vendre leurs exportations. Il semblerait que l’Allemagne ait finalement pris ce chemin-là, bien heureusement.

En conclusion, nous avons vu dans cet article qu’en privilégiant une politique nationale basée sur l’austérité et la rigueur, l’Allemagne s’est au final, elle-même fait du mal. L’Allemagne oublie qu’elle ne s’est pas faite en un jour, et que sa mésaventure nazie fut une conséquence du « diktat » imposé par les Alliés dans les années vingt. De la même manière, les pays du Sud, qui pour la plupart étaient des dictatures il y a encore trente ou quarante ans en arrière, ont encore beaucoup à apprendre du sérieux management public (et privé) allemand. L’Europe a besoin du leadership allemand, mais ce leadership doit aller dans le sens de l’Europe et pas de l’Allemagne, sous peine de nuire à tout le monde – Allemands compris. Dans le prochain article, nous partirons de la situation actuelle pour voir comment, non seulement, sortir de la crise, mais surtout, faire en sorte que pareilles erreurs – des comptes publics grecs à la gestion de crise allemande – ne se reproduisent plus.

 

Pour aller plus loin :

Je suggère simplement de regarder ces courtes interviews de Jean Quatremer, qui résument un peu ce qu’on a dit durant ces quatre derniers articles ; il finit sur une touche un peu plus philosophique dont je m’inspirerai pour le prochain article.
http://www.arte.tv/fr/haro-sur-l-euro/3521618.html
Pour ceux désirant préparer le prochain article plus en détail, je suggère les deux lectures suivantes :
« La crise de l’euro : quelques éléments de réflexion sur la réforme institutionnelle », de Jean Tirolle, pour la Banque de France
http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/Revue_de_la_stabilite_financiere/2012/rsf-avril-2012/RSF16-etude-22.pdf
« Fiscal Rules: Theoretical Issues and Historical Experiences », de Charles Wyplosz, pour le NBER
http://www.nber.org/chapters/c12656.pdf

Partie 5: En avant l’Europe!


1 Econométrie : science qui s’évertue à mesurer/quantifier l’économie, et permet ainsi de faire le lien entre théorie économique et réalité. Lien vers l’article qui présente l’étude : http://www.voxeu.org/article/self-defeating-austerity

2 Créditeurs : qui prêtent de l’argent (par opposition à débiteurs, qui en empruntent).

3 L’inflation se définit comme l’augmentation annuelle, en pourcentage, de l’indice des prix à la consommation. Une inflation de 2% en 2009 signifie que, en 2009, les prix ont augmenté en moyenne de 2%.

4 Ma propre traduction. http://www.voxeu.org/article/too-early-sound-alarm

5 Pour une rapide description de ces modèles, voir (en anglais) : http://www.cepr.org/pubs/eep/eep2/BANKINGO.HTM

6 http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120905trib000717881/la-bundesbank-seule-contre-tous.html

7 République Démocratique Allemande, Allemagne dite de l’Est, tacitement sous contrôle de l’URSS.

8 Les salaires nominaux (ou normaux) divisés par le niveau des prix (pour tenir en compte de l’inflation). Par exemple, si votre salaire nominal de 5’000 CHF par mois est resté stable alors que l’inflation était de 2%, cela signifie que votre salaire réel a diminué (vous perdez de l’argent !).

9 http://www.telos-eu.com/fr/europe/economie-europeenne/la-course-deprimante-a-la-competitivite.html

10 http://www.uni-muenster.de/imperia/md/content/byoung/pdfs/german_politics_and_society_the_european_sovereign_debt_crisis_is_germany_to_blame.pdf

11 Ibid.

12 Je remercie chaleureusement Tristan Irschlinger pour cette judicieuse remarque.

13 http://www.uni-muenster.de/imperia/md/content/byoung/pdfs/german_politics_and_society_the_european_sovereign_debt_crisis_is_germany_to_blame.pdf Ma propre traduction.

14 Ibid. Ma propre traduction.

15 http://www.telos-eu.com/fr/europe/grece-la-catastrophe-qui-arrive.html

16 http://www.telos-eu.com/fr/europe/economie-europeenne/le-modele-allemand-est-mite.html

17 http://www.telos-eu.com/fr/europe/economie-europeenne/la-course-deprimante-a-la-competitivite.html

18 http://www.uni-muenster.de/imperia/md/content/byoung/pdfs/german_politics_and_society_the_european_sovereign_debt_crisis_is_germany_to_blame.pdf

19 Le compte courant, grossièrement, représente les exportations moins les importations. Donc sur le graphique, on observe que l’Allemagne a considérablement augmenté ses exportations nettes, alors que pour les GIIPS la situation s’est au contraire détériorée.

20 http://krugman.blogs.nytimes.com/2012/01/30/eurozone-problems/

21 Rajoutons également que l’euro est une monnaie bien moins forte que l’ex Deutsche Mark, ce qui explique encore pourquoi l’Allemagne a augmenter ses exportations.

22 Ce point-là reste contesté parmi les économistes. Une autre partie de cette « divergence » s’explique par le fait que l’Allemagne possède des produits d’exportation « haut-de-gamme », qui plaisent aux marchés émergents (Chine, etc.). Ces derniers tirent la croissance économique mondiale, et l’Allemagne en profite. Au contraire, les exportations des pays du Sud, de moindre qualité, ont été durement concurrencées par ses mêmes marchés émergents – ce qui explique le déclin de leur balance commerciale.

Commentaires

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Yann K.

Cher Nicolas, Merci beaucoup pour ton commentaire et plus généralement l'intérêt que tu portes à la série! N'hésites pas à…

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Nicolas W.

Cher Yann, Merci de cet excellent article qui méritait qu'on s'y attardât... Bonne continuation. N.W.

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Yann K.

Cher Nicolas,
Merci beaucoup pour ton commentaire et plus généralement l’intérêt que tu portes à la série! N’hésites pas à la partager 🙂 L’information et le débat sont des valeurs que j’aime à promouvoir, et j’essaierai toujours de répondre aux commentaires, et les tiens furent très intéressants!
Meilleurs salutations,
Yann

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Nicolas W.

Cher Yann,
Merci de cet excellent article qui méritait qu’on s’y attardât… Bonne continuation.
N.W.

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