Genre Le 6 octobre 2020

Mes amis les hommes, à notre tour de changer

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Mes amis les hommes, à notre tour de changer

Jocelyn Daloz nous propose une recension du livre « Les violences ordinaires des hommes envers les femmes », écrit par le psychiatre français Philippe Brenot. Une prise de conscience des hommes et une pensée réflexive pour désapprendre la violence sont essentielles, pointe Jocelyn.

« Lire ce livre de Brenot, homme ou femme, c’est se faire mal, mais c’est un des premiers pas vers la prise de conscience d’un problème qui nous concerne tous. »


 

En début d’année 2020, les féministes ont pu célébrer une victoire d’étape dans leur lutte contre les violences sexuelles : la condamnation d’Harvey Weinstein. Pour autant, toutes demeurent bien conscientes du fait que les violences des hommes envers les femmes ne disparaîtront pas avec l’emprisonnement de l’ancien producteur hollywoodien déchu. Avant que la crise sanitaire du coronavirus ne bouleverse le monde, le sacre aux César de Roman Polanski1 a témoigné du fait que la discussion n’a rien perdu de son importance. Les accusations récentes de Tara Reade envers Joe Biden2 et les rebondissements de l’affaire Epstein (dont l’ancienne compagne est jugée pour complicité3) continuent d’alimenter le débat autour des hommes de pouvoir. De plus, la recrudescence des violences conjugales lors du confinement4 rappelle cruellement que la violence n’est pas l’apanage des seuls hommes riches et célèbres.

Les violences envers les femmes résident en chacun de nous, les hommes. Ce n’est pas une simple accusation de mouvements militants, mais la thèse d’un livre du psychiatre français Philippe Brenot, paru en 2011. A présent que la parole des victimes se libère progressivement grâce au mouvement #MeToo, nombreuses sont les voix qui appellent les hommes à s’exprimer à ce sujet5. Certains l’ont fait, comme ces hommes qui regrettent des actes répréhensibles dans un article du New York Times6. Mais ce degré de remise en question demeure rare. Dès lors, il semble approprié de parler de ce livre, écrit par un éminent thérapeute de couples, sexologue, directeur de l’observatoire international du couple, professeur et directeur d’enseignement en sexologie à l’Université Paris-V et auteur de nombreux livres sur la sexualité et le couple7.

 

« J’accuse ! »

« J’accuse les hommes », titre l’avant-propos du psychiatre. « J’accuse les hommes, mes frères, cette moitié d’humanité dont je fais partie, de violence ordinaire envers les femmes, leurs compagnes, épouses, concubines, parfois leurs sœurs, rarement leurs mères. Violence morale, physique et sexuelle, bien sûr. Mais je dénonce plus précisément la violence ordinaire, banale, quotidienne, la violence sourde et aveugle de l’existence féminine, triste héritière d’une domination masculine que beaucoup pensent disparue, mais qui reste le ferment de la mésentente conjugale »8.

Cette tirade évoque évidemment Zola9 et son pamphlet coup de poing contre l’antisémitisme de la fin du 19ème siècle suite à l’affaire Dreyfus. On notera ici l’ironie, puisque Polanski utilise la même référence en tournant un film sur l’affaire pour se poser en victime d’une cabale. Comme le cinéaste, Philippe Brenot provoque ici volontairement son lecteur. Il accuse les hommes en premier lieu d’aveuglement : un refus de considérer l’ampleur du phénomène, un refus de se sentir concerner. « L’enfer, c’est les autres »10.

 

L’aveuglement comme crime originel

Les violences conjugales et sexuelles sont en effet, de manière écrasante, le fait des hommes. Brenot évoque un rapport d’Amnesty International indiquant que la première cause de mortalité chez les femmes de 16 à 44 ans est la violence domestique (2004)11. En Suisse, l’étude plus récente du gfs.bern et d’Amnesty International estime à 430’000 le nombre de femmes ayant déjà subi des actes sexuels non consentis12. La moitié des femmes interrogées ont déclaré par ailleurs avoir vécu des agressions sexuelles, des attouchements ou des avances non désirées. Il ne devrait plus être possible d’ignorer ce fléau. Cependant, Brenot dit, comme tant d’autres, que la violence conjugale et sexuelle est rendue invisible dans nos sociétés. Le fameux « Je ne connais personne qui ait tué sa compagne ! » serait une phrase récurrente et rassurante pour nous conforter dans nos bons sentiments. Nous ne nous sentons que rarement concernés.

De longue date, nous nous concentrons sur les actes les plus viles qui ne seraient commis que par des marginaux : des pervers sexuels, des hommes issus de classes sociales défavorisées – ou aux origines étrangères. Aux Etats-Unis, l’imaginaire collectif du viol est, par exemple, obsédé par le fantasme de la virilité déviante de l’homme noir barbare qui violerait les femmes blanches13. En Allemagne, nombreux sont ceux qui ont souligné l’origine arabe des agresseurs du Nouvel-An à Hambourg14. Lorsque les médias rapportent un cas de viol, nombreux sont ceux qui réclament, dans les commentaires en ligne, que soit dévoilée la nationalité du présumé coupable. Le viol ne saurait en effet être un problème dans nos sociétés civilisées et émancipées, non, c’est forcément une importation malsaine de cultures « arriérées ».

Que le viol soit très majoritairement commis par quelqu’un connu de la victime15, que selon l’OMS la moitié des viols ont lieu au sein du couple et qu’une femme sur quatre subisse des violences sexuelles de la part de son conjoint16, demeurent des faits largement ignorés par la grande majorité du public. En se concentrant sur les cas de viols et de violences conjugales les plus horribles et apparents, la société refuse de se confronter aux violences plus ordinaires des hommes envers les femmes, qui commencent dans les couples et continuent dans la rue, les boites de nuits, les entreprises. Pour un Weinstein, combien de remarques déplacées par un petit patron ? De relations sexuelles non consenties au sein d’un couple ? De mains aux fesses dans un bar ? Combien de maris absents, violents verbalement ou ne prenant pas en compte la jouissance sexuelle de leur conjointe ?

Devant les multiples témoignages et les chiffres éloquents des associations et des institutions publiques, il semble complètement erroné d’attribuer tant de violences sexuelles et sexistes à une minorité très réduite d’hommes. Il est donc capital, nous dit Brenot et comme le disent les féministes et les associations de victimes, d’arrêter de regarder la violence des hommes envers les femmes comme quelque chose qui ne concerne que les autres : une poignée d’hommes pervertis, mal éduqués ou rendus fous par leur statut social et public dominant. De cesser d’être aveugle au fait que les violences des hommes envers les femmes sont présentes dans chacun d’entre nous, à une échelle plus ou moins grande.

Car quand Philippe Brenot parle de violence, il ne parle pas uniquement de violeurs qui assaillent leurs victimes dans des rues sombres, de harceleurs dans la rue, d’attouchements en boites de nuit ou de maris qui battent leur femme. La violence commence par d’infimes dysfonctionnements au quotidien constatés dans sa pratique de thérapie de couple, depuis des décennies et majoritairement le fait d’hommes : « contrairement à ce que disent certains, parfois comme un alibi pour minimiser et faire accepter la violence ordinaire, il n’y a pas fondamentalement de différences entre les degrés de la violence17 ». Par exemple, il précise que dans 90% des couples qui l’ont consulté alors que la séparation menaçait, l’homme était totalement ignorant du fait que sa conjointe souffrait dans leur relation et n’avait pas constaté de problèmes particuliers.

 

La violence commence par le silence

Brenot constate des tendances : les hommes ne communiquent pas ou peu, se murent dans le silence et l’immobilisme face au conflit, sont absents (en pensées ou physiquement), quand ils ne sont pas tout simplement violents, verbalement ou physiquement. Les hommes refusent de se remettre en question, de s’intéresser à leur conjointe. Ils oppressent leur partenaire de leur désir sexuel incessant sans tenir compte de leurs besoins à elles, se négligent physiquement sans tolérer la même chose d’elles. Brenot précise qu’il rencontre ce genre de caractéristiques très souvent, à des degrés très divers. Il donne de nombreux exemples, montrant également des cas moins extrêmes, pour illustrer que ce genre de phénomènes est récurrent jusque chez les plus « éclairés » et « progressistes » des hommes.

Le constat est amer, la lecture de certains exemples de thérapie est parfois insoutenable ; dur cependant de ne pas reconnaître des similitudes dans nos expériences de couple respectives. Combien de femmes ont déjà subi la pression que leur partenaire leur infligeait par la violence de son désir ? Combien d’hommes ont déjà vécu cette situation où leur compagne leur rappelle une phrase blessante formulée lors d’une dispute, et qu’ils ont totalement oublié après l’avoir prononcée ? Longtemps, ces mésententes dans le couple ont été considérées comme de simples différences entre hommes et femmes. On répète à l’envi des clichés éculés du genre « les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus » selon lesquels les hommes auraient un désir sexuel plus développé, que les femmes seraient hyper-sensibles, que les hommes exprimeraient leurs sentiments par d’autres biais, etc.

Selon Brenot, tout cela est le résultat de stéréotypes qui entérinent un ordre sociétal dominé par le masculin. Facile de dire qu’une femme n’a qu’à être moins sensible ou ouvrir ses jambes de temps à autre pour cesser d’être importunée par son mari. Plus facile en tout cas que de confronter les hommes à leurs propres violences, d’autant plus insidieuses qu’elles semblent invisibles et aller de soi : « la force de l’ordre masculin se voit au fait qu’il se passe de justification18 ».

 

La violence des femmes existe aussi

« Hors des périodes de violence exceptionnelle, des femmes peuvent tuer, humilier, torturer », dit Elisabeth Badinter, citée par Brenot. « Leur nombre représentent 10 à 15% des hommes qui tuent, humilient, torturent. Elles ne tuent pas toujours par amour déçu ou pour se défendre d’un mari violent. Mais aussi par intérêt ou par sadisme19 ».

La violence des femmes existe, bien évidemment. Parfois, elle est une réponse à la violence masculine et certains couples voient ainsi une tendance inversée, un mari battu, avili, blessé verbalement par sa conjointe. Dans d’autres cas, les femmes réagissent aux agressions de leur mari par la même virulence, et c’est l’escalade de la violence, qui rend à terme le couple irréparable. Cependant, force est de constater que si les hommes battus ou victimes de violences conjugales existent, la tendance penche majoritairement vers l’inverse20.

 

« J’accuse la société… »

Pour Brenot, la violence des hommes envers les femmes est l’héritière d’une société patriarcale, mais aussi une réaction des hommes face à certains changements sociétaux : si les structures juridiques et sociales et la distribution du pouvoir n’ont que peu évolué, certaines valeurs se sont imposées grâce à la révolution féministe. Les féministes réclament une parité qui vient déranger un ordre séculaire que les hommes n’arrivent pas à lâcher. Brenot dit que depuis la démocratisation de la société et l’essor des revendications égalitaires, les hommes et les femmes sont confrontés, pour la première fois, à un vivre-ensemble réel : autrefois, les hommes et les femmes ne faisaient que coexister, y compris au sein du couple, dans des réalités parallèles. Le monde des femmes était le ménage et l’intérieur, celui des hommes la vie publique – et au sein du ménage, l’homme régnait en maître. C’est la première fois que la vie est réellement commune et que beaucoup de femmes remettent en question l’ascendance masculine.

Dans ce nouveau monde, les femmes ont rapidement évolué, ont réclamé le droit de vote, puis l’accès au contraceptif, le droit à l’avortement, l’accès aux crèches. A présent, elles continuent de se battre pour l’égalité des salaires, parlent du partage de la charge mentale et font front aux violences. Entre temps, les hommes n’ont que peu changé de mentalité et peinent à réinventer une identité qui ne s’appuie pas sur des référents primitifs à une masculinité toxique.

 

Comment (commencer à) enrayer la violence ?

On déplorera ici que Brenot ne trouve pas d’autres solutions, au sein d’un couple, que de demander aux femmes de dire « non », leur laissant ainsi endosser la responsabilité face au comportement de leur conjoint. Par cela, une fois de plus, la charge mentale revient aux femmes : il semblerait en effet que, selon lui, la prise de conscience du sujet violent ne passe que par l’opposition de sa conjointe et doit très souvent être accompagnée d’un thérapeute.

Pour enrayer plus durablement le cycle de violence, Brenot appelle à une refonte profonde de l’éducation des hommes. « On ne naît pas homme, on le devient », titre-t-il son dernier chapitre en faisant un clin d’oeil à Simone de Beauvoir.

Le psychiatre croit à une affirmation d’identités solides. Il constate que les femmes le font et se construisent peu à peu, à travers le féminisme, une forme d’identité dont elles puisent une force. A l’inverse, il trouve que les hommes n’affirment qu’une identité surannée, basée sur la virilité et la force physique, qui n’a plus lieu d’être, quand ils ne se perdent pas dans des relents de narcissisme et d’immaturité. Il appelle donc de ses vœux à de nouvelles constructions, moins figées mais néanmoins fortes, basées sur le respect mutuel et l’égalité. Il appelle une prise de conscience collective, une remise en question profonde de la société.

 

Conclusion

L’appel de Brenot est clair :  les hommes doivent apprendre à vivre avec leurs responsabilités et dans un respect réel des femmes. Il n’est pas un militant, c’est un médecin. Peut-être cela lui confèrera-t-il une plus grande acceptation que s’il se réclamait d’une mouvance politique. Car en effet il y a encore tellement d’hommes – y compris l’auteur de ces lignes jusqu’à très récemment – qui se sentent attaqués par le discours féministe. Même Brenot en convient tout en le déplorant : « Cette position masculine m’a montré, au fil de plus de vingt ans de thérapies de couples, combien elle était plus facile à assumer et certainement plus efficace pour enrayer la violence dans les couples, dans la mesure où le thérapeute que je suis peut reprendre les propos d’un homme agressif sans être suspecté d’entente féministe avec son épouse. » C’est dire à quel niveau de méfiance les hommes sont tombés ! En s’incriminant soi-même, Brenot incite les hommes à faire de même, accepter de prendre sur soi une dose de culpabilité et avancer dans la vie avec une nouvelle identité non basée sur du phallocentrisme freudien désuet. Lire ce livre de Brenot, homme ou femme, c’est se faire mal, mais c’est un des premiers pas vers la prise de conscience d’un problème qui nous concerne tous.

Enfin, est-il encore besoin de le répéter ? Il n’est pas question de lyncher les hommes. La rhétorique réactionnaire face à la troisième vague du féminisme rivalise de comparaisons aux régimes totalitaires : il est question de novlangue, de censure totalitaire21, voire stalinienne dans certains cas22. Arrêtons avec la surenchère de comparaisons historiques douteuses (et insultantes pour les victimes du stalinisme qui sont mortes par millions). Acceptons de nous remettre en question et de réévaluer ce qu’on nous a inculqué. Car Brenot l’écrit : la violence est inexcusable. Nous ne pouvons pas nous cacher derrière nos hormones, nos constructions sociales, pour nous en dédouaner. Mais la violence est aussi le fruit d’un système et d’une éducation séculaire. Et elle se désapprend.

 


1. « Après la polémique Polanski, Frédéric Bonnaud de la Cinémathèque redoute un “choc totalitaire” féministe, et en appelle aux “urgences psychiatriques” – Actualité Film », EcranLarge.com, 9 novembre 2017, https://www.ecranlarge.com/films/news/1004684-apres-la-polemique-polanski-frederic-bonnaud-de-la-cinematheque-redoute-un-choc-totalitaire-feministe-et-en-appelle-aux-urgences-psychiatriques; « Affaire Roman Polanski : quelles sont les accusations portées contre le réalisateur depuis 1977 ? », Franceinfo, 9 novembre 2019, https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/retour-sur-les-affaires-et-accusations-impliquant-roman-polanski_3695951.html; « Césars 2020 : Roman Polanski récompensé, malgré la controverse », Le Monde.fr, 29 février 2020, https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/02/29/aux-cesars-roman-polanski-recompense-malgre-la-controverse_6031304_3246.html.

2. Lisa Lerer et Sydney Ember, « Examining Tara Reade’s Sexual Assault Allegation Against Joe Biden », The New York Times, 12 avril 2020, sect. U.S., https://www.nytimes.com/2020/04/12/us/politics/joe-biden-tara-reade-sexual-assault-complaint.html.

3. Reuters, « Ghislaine Maxwell’s Deposition Material Could Spread Like “Wildfire,” Threaten Fair Trial, Lawyers Say », The New York Times, 20 août 2020, sect. U.S., https://www.nytimes.com/reuters/2020/08/20/us/20reuters-people-ghislaine-maxwell.html; « Jeffrey Epstein Sex Trafficking Case: Everything We Know | Time », consulté le 30 août 2020, https://time.com/5621911/jeffrey-epstein-sex-trafficking-what-to-know/.

4. « Hausse des violences conjugales pendant le confinement », Le Monde.fr, 30 mars 2020, https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/30/hausse-des-violences-conjugales-pendant-le-confinement_6034897_3224.html; « Augmentation des violences conjugales pendant le confinement : “On n’a pas le droit de sortir mais on peut fuir”, explique une infirmière », Franceinfo, 28 mars 2020, https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/augmentation-des-violences-conjugales-pendant-le-confinement-on-na-pas-le-droit-de-sortir-mais-on-peut-fuir-explique-une-infirmiere_3888839.html; Les violences conjugales pendant le confinement (ARTE, 2020).

5. « Sexualisierte Gewalt an Frauen ist ein Männerproblem », Das Lamm, 29 mai 2020, https://daslamm.ch/sexualisierte-gewalt-an-frauen-ist-ein-maennerproblem/; Roxane Gay, « Opinion | Dear Men: It’s You, Too », The New York Times, 19 octobre 2017, sect. Opinion, https://www.nytimes.com/2017/10/19/opinion/metoo-sexual-harassment-men.html.

6. « Opinion | Eight Stories of Men’s Regret – The New York Times », consulté le 4 juin 2020, https://www.nytimes.com/interactive/2018/10/18/opinion/men-metoo-high-school.html.

7. Philippe Brenot, Inventer le couple (O. Jacob, 2003); Philippe Brenot, Les mots du sexe: guide sexologique (L’Esprit du temps, 1993); Philippe Brenot, Éloge de la masturbation (Zulma, 1997); Philippe Brenot, Les mots de la douleur (L’Esprit du Temps, 1992); Suzanne Képès et Philippe Brenot, Relaxation et sexualité (Odile Jacob, 2004); Philippe Brenot, L’éducation à la sexualité: « Que sais-je ? » n° 3079 (Que sais-je, 2007); Pascal Picq et Philippe Brenot, Sexe, l’Homme et l’Évolution (Le) (Odile Jacob, 2009); Philippe Brenot, Les femmes, le sexe et l’amour: 3000 femmes témoignent (Marabout, 2013); Philippe Brenot, Un jour mon prince (Les Arènes, 2014); Philippe Brenot, Lettres d’amour secret des amants (L’ Esprit du temps, 2016); Philippe Brenot et Laetitia Coryn, The Story of Sex: From Apes to Robots (Penguin UK, 2018); Philippe Brenot, Je suis un médecin de l’amour (L’ Esprit du temps, 2018); Philippe Brenot, Pourquoi c’est si compliqué l’amour ? (Les Arènes, 2019).

8. Philippe Brenot, Les violences ordinaires des hommes envers les femmes (O. Jacob, 2008), 11.

9. Émile Zola, J’accuse (Primento, 2012).

10. Jean-Paul Sartre, Huis clos. Suivi de Les mouches (Editions Gallimard, 2017).

11. Brenot, Les violences ordinaires des hommes envers les femmes, 27.

12. « Sexuelle Gewalt in der Schweiz », Cockpit gfs.bern AG, consulté le 4 juin 2020, https://cockpit.gfsbern.ch/de/cockpit/sexuelle-gewalt-in-der-schweiz/.

13. Jennifer Wriggins, « Rape, Racism, and the Law », in Rape and Society, par Patricia Searles, éd. par Patricia Searles et Ronald J. Berger, 1re éd. (Routledge, 2018), 215‑22, https://doi.org/10.4324/9780429493201-26; Jamelle Bouie, « Why Racists Use Rape to Defend Racist Violence », Slate Magazine, 18 juin 2015, https://slate.com/news-and-politics/2015/06/the-deadly-history-of-theyre-raping-our-women-racists-have-long-defended-their-worst-crimes-in-the-name-of-defending-white-womens-honor.html; « Bad math created the lying meme that black men rape white women – Business Insider », consulté le 4 juin 2020, https://www.businessinsider.com/stupid-racist-meme-rape-black-men-2016-10?op=1&r=US&IR=T.

14. « Cologne attacks: German prosecutor confirms New Year’s Eve rapists were refugees | World | News | Express.co.uk », consulté le 4 juin 2020, https://www.express.co.uk/news/world/644379/Cologne-attacks-German-prosector-New-Years-Eve-rapists-migrants-refugees; Martin Lutz, « Sexuelle Belästigung: Das Phänomen „taharrush gamea“ ist in Deutschland angekommen », DIE WELT, 10 janvier 2016, https://www.welt.de/politik/deutschland/article150813517/Das-Phaenomen-taharrush-gamea-ist-in-Deutschland-angekommen.html; WELT, « Ex-Verfassungsrichter: Papier rechnet mit deutscher Flüchtlingspolitik ab », DIE WELT, 12 janvier 2016, https://www.welt.de/politik/deutschland/article150894661/Papier-rechnet-mit-deutscher-Fluechtlingspolitik-ab.html; « Feminist Letter Reminds Everyone To Focus On The Real Problem After Cologne Attacks », HuffPost UK, 13 janvier 2016, https://www.huffingtonpost.co.uk/2016/01/13/german-feminists-write-open-letter-to-cologne-attackers_n_8968432.html.

15. 90% selon et article du Monde paru très récemment « Les stéréotypes sur le viol ont la vie dure », Le Monde.fr, 21 juin 2019, https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/21/les-stereotypes-sur-le-viol-ont-la-vie-dure_5479915_3224.html.

16. « Un viol sur deux a lieu au sein du couple », sudinfo.be, 28 juillet 2018, https://www.sudinfo.be/id66628/article/2018-07-28/un-viol-sur-deux-lieu-au-sein-du-couple.

17. Brenot, Les violences ordinaires des hommes envers les femmes, 30 Brenot nuancera son propos à la page 116, s’appuyant également sur un texte d’Elisabeth Badinter qui met en garde contre le fait d’amalgamer le viol et le meurtre aux injures verbales. Brenot écrit : « Il est évident qu’il existe de telles nuances et que rien ne peut être pensé dans ces termes. Mais à séparer toutes les formes de « violences vécues », on atténue la responsabilité des hommes qui ont aujourd’hui à en prendre conscience, car ils sont malheureux, pour la plupart, de leur situation conjugale si difficile à vivre. ».

18. Pierre Bourdieu, La domination masculine (Seuil, 1998), 22.

19. Brenot, Les violences ordinaires des hommes envers les femmes, 68.

20. La violence féminine représenterait 10 à 20% des violences conjugales. Brenot, Les violences ordinaires des hommes envers les femmes.

21. Le directeur de la Cinémathèque redoutait notamment un féminisme totalitaire après des manifestations contre la venue de Polanski à une retrospective. « Après la polémique Polanski, Frédéric Bonnaud de la Cinémathèque redoute un “choc totalitaire” féministe, et en appelle aux “urgences psychiatriques” – Actualité Film ».

22. Justin Baragona, « Laura Ingraham Claims Criticism of Drew Brees Is ‘Stalinist’ », The Daily Beast, 4 juin 2020, sect. arts-and-culture, https://www.thedailybeast.com/fox-news-laura-ingraham-claims-criticism-of-drew-brees-is-stalinist; Marguerite Stern, « Féminisme : peut-on encore débattre de tout ? », Libération.fr, 7 juillet 2020, https://www.liberation.fr/debats/2020/07/07/feminisme-peut-on-encore-debattre-de-tout_1793487; « Hans-Georg Maaßen sur Twitter : “Für mich ist die NZZ so etwas wie „Westfernsehen“. (hgm) https://t.co/XAom2oKVbR” / Twitter », Twitter, consulté le 28 juillet 2020, https://twitter.com/HGMaassen/status/1148654208398319622.

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