International Le 13 avril 2015

Les oliviers du Salento au cœur d’une psychose aux intérêts multiples

0
0
Les oliviers du Salento au cœur d’une psychose aux intérêts multiples

Des oliviers à perte de vue (ici entre les villages de Botrugno et Supersano, dans la province de Lecce), comme partout ailleurs dans le Salento. © S.Renna

« Massacre », « peste végétale », « éradication », « tuerie », « drame » : les termes sont graves pour qualifier l’opération qui a lieu en ce moment même dans le Salento, une région située dans le talon de la Botte italienne. Et pour cause. Les millions d’oliviers qui parsèment ce territoire entouré des mers Adriatique et Ionienne sont menacés. La Xylella fastidiosa, une bactérie jusque-là jamais observée en Europe ni sur ce type d’espèce végétale, constituerait la cause d’un « complexe de dessèchement rapide des oliviers »1 (CoDiRo). C’est en tout cas l’avis de la Regione Puglia2 qui a déclaré toute la province de Lecce « zone infectée » et exigé que soient abattus tous les arbres contaminés pour éviter une propagation de l’épidémie à l’ensemble de la Péninsule. Sur la base d’informations fournies par les autorités italiennes, l’Union européenne prône elle aussi cette solution drastique.

Toutefois, cette décision est loin de faire l’unanimité. De nombreuses voix – associations, journalistes, agriculteurs, artistes et l’Università del Salento entre autres – se sont élevées pour dénoncer la désertification programmée de la région et l’utilisation massive de pesticides dans l’optique de lutter contre le prétendu fléau Xylella. Là où le bât blesse, c’est qu’il n’existe aucune preuve scientifique à l’heure actuelle que cette bactérie soit à elle seule responsable de l’assèchement des oliviers salentini.

Partie intégrante du paysage et de l’identité de ses habitants, l’olivier pousse depuis plus de deux millénaires dans le sud-est de l’Italie. Son fruit permet d’extraire une huile connue dans le monde entier pour sa saveur unique, symbole de la « diète méditerranéenne ». Le tissu économique du Salento, qui produit environ 30% de l’huile d’olive italien, serait donc directement et fortement touché par une razzia de ses oliviers. Un an après la découverte du foyer de Xylella dans les environs de la ville de Lecce, l’histoire est loin d’être terminée.


Plus de 10 millions d’oliviers menacés

L’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (EPPO) considère la Xylella comme une « bactérie à quarantaine », raison pour laquelle elle préconise d’isoler tous les arbres touchés. De son côté, l’Union européenne a, par mesure de précaution, émis un certain nombre de directives. À l’issue d’une réunion de ses 28 ministres de l’Agriculture le 16 mars dernier, la décision est tombée comme un couperet : « tous les arbres touchés par la bactérie Xylella fastidiosa doivent être abattus », a déclaré le Commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis3. Un cauchemar qui devient réalité pour les agriculteurs du Salento tout entier. En effet, l’éradication des oliviers ne concernerait pas uniquement le foyer d’Oria – où a été observée pour la première fois la maladie –, mais aussi une zone de plus de 10’000 hectares autour de la ville de Gallipoli. Et, partant, les quelque 11 millions d’arbres à olives qui symbolisent la « Florence du sud ».

La « fascia di eradicazione », c’est-à-dire la zone d’abattage des oliviers, tranche le Salento en deux. La bande, d’une épaisseur de 15 kilomètres, part du littoral ionien pour rejoindre l’Adriatique. La province de Lecce dans son ensemble a été déclarée « zone infectée ». (novembre 2014) © www.nuovoquotidianodipuglia.it

La « fascia di eradicazione », c’est-à-dire la zone d’abattage des oliviers, tranche le Salento en deux. La bande, d’une épaisseur de 15 kilomètres, part du littoral ionien pour rejoindre l’Adriatique. La province de Lecce dans son ensemble a été déclarée « zone infectée ». (novembre 2014) © www.nuovoquotidianodipuglia.it

En réalité, tout commence le 21 octobre 2013, lorsque l’Italie informe l’Union européenne que la Xylella fastidiosa a été identifiée sur son territoire4. Le 29 octobre de la même année, la Région des Pouilles publie pour la première fois des mesures destinées à la prévention et à l’éradication de la bactérie, associée au CoDiRo5. Un an plus tard, ces dernières donnent lieu au plan d’éradication que l’on voit ci-dessus. Le découpage est « l’œuvre » de Giuseppe Silletti, commandant en chef du Corps des forestiers pour la région des Pouilles, lequel a été nommé début février 2015 « commissaire extraordinaire pour la crise de Xylella » par le gouvernement italien suite au décret de « l’état d’urgence phytosanitaire »6. Une fois n’est pas coutume, les politiciens transalpins veulent faire vite et multiplient les appels à l’obéissance citoyenne. « Le plan [concocté par Giuseppe Silletti] ne pourra pas avoir une pleine efficience sans une grande adhésion, collective et de la part de toute la communauté agricole pugliese, aux actions prévues »7, a notamment déclaré le président de la Région Nichi Vendola.


« Je suis les oliviers »

Cependant, c’est tout l’inverse qui s’est produit : une mobilisation impressionnante et sans précédent de la société civile8 certes, mais contre la décision prise par leurs autorités. L’affaire est dès lors devenue très délicate et émotionnelle, car pour les Salentini il est tout simplement inconcevable que l’on touche à leurs oliviers. Plus que de simples arbres, ces derniers font partie de leur culture, de leur tradition, de leur territoire ; bref de leur identité. Les réactions en chaîne provoquées par la publication du plan d’éradication en sont autant de preuves.

Réunis autour du slogan « Difendiamo gli ulivi »9, plus de 4000 personnes, membres d’associations ou simples citoyens, ont par exemple manifesté le dimanche 29 mars sur la célèbre place Sant’Oronzo, au cœur de la ville de Lecce. Outre la sauvegarde des oliviers, ils dénonçaient dans le même temps l’utilisation massive de pesticides et autres produits chimiques sur leur territoire. Les participants de ce mouvement demandaient également des réponses à un certain nombre de leurs interrogations : pourquoi déclarer inopinément un état d’urgence alors que le nombre d’arbres effectivement touchés est somme toute réduit (voir ci-dessous) ? Pourquoi provoquer un « huilocauste »10 et condamner l’économie de toute une région qui repose sur cette monoculture ? À qui profiterait en fin de compte cette situation ?

« Tous sur la place pour les oliviers. Préservons le droit de défendre notre territoire. » © Page Facebook Tutti in piazza per difendere gli ulivi del Salento

« Tous sur la place pour les oliviers. Préservons le droit de défendre notre territoire. » © Page Facebook Tutti in piazza per difendere gli ulivi del Salento


Xylella ou pas xylella ?

Autant être tout de suite bien clair : au moment de la mise en ligne de cet article, aucune certitude n’existe quant à la responsabilité directe et unique de la Xylella fastidiosa. Étant donné que des tests de pathogénicité de la bactérie sont encore en cours, « on ne sait pas si la Xylella fait sécher les oliviers », a avoué Marina Barba, la directrice du Conseil italien pour la recherche en agriculture et l’analyse de l’économie agraire11, au micro de la journaliste Marilù Mastrogiovanni.

À ce sujet, au moins quatre enseignements peuvent être tirés d’un audit effectué du 18 au 25 novembre 2014 par l’Office alimentaire et vétérinaire de l’UE, dont nous nous sommes procurés le rapport expliquant ses résultats12. Ce dernier visait à « évaluer la situation phytosanitaire et les mesures de contrôle appliquées aux cas de Xylella fastidiosa » dans la province de Lecce.

– La décision de l’Union européenne ordonne d’abattre « au plus vite toutes les plantes contaminées, toutes les plantes présentant des symptômes et toutes les plantes probablement contaminées ». Le niveau de certitude exprimé ici laisse songeur.

– Quelques mois après avoir explanté et détruit 104 oliviers contaminés dans cinq petits foyers de la maladie (en avril 2014), des nouveaux cas positifs ont été observés dans quatre de ces cinq foyers. Ainsi, l’abattage des oliviers semble loin d’incarner la solution miracle pour combattre l’épidémie.

– Comme on l’a déjà mentionné plus haut, les recherches sont encore en cours au sujet de la pathogénicité de la Xylella fastidiosa (Xf), mais aussi pour « la latence et l’expression des symptômes », le « contrôle des vecteurs possibles de la bactérie » (insectes) et la « tolérance/résistance de l’olivier face à la Xf». Le rapport préconise par conséquent une « approche précautionneuse » dans le contrôle de l’épidémie. On est loin de l’alarmisme et de l’hystérie affichés par certains médias et politiciens.

– Enfin, ce sont les chiffres divulgués dans ce rapport qui poussent à la méfiance. Comme le montre le tableau ci-dessous, sur les 13’250 échantillons analysés par le CRSFA de Bari13 depuis novembre 2013, seuls 234 oliviers ont été contrôlés positifs à la Xylella fastidiosa. On parle donc ici de 1,77% des cas.

Tabella test
Jointe par téléphone, Antonia Battaglia, la représentante de l’association Peacelink à Bruxelles, explique que la Xylella pourrait tout aussi bien vivre naturellement dans les arbres sans leur causer du tort. C’est en étant attaquée par des champignons qu’elle se manifesterait14. Toutefois, si l’on applique un traitement contre ces champignons, la maladie recule, puis disparaît, et la plante renaît. Il n’y aurait donc aucun besoin d’abattre les arbres comme le préconisent les autorités italiennes, précise-t-elle.

L’activiste Ivano Gioffreda, porte-parole du comité « Spazi Popolari – I colori della Terra », affirme de son côté avoir appliqué avec succès une thérapie naturelle contre ces champignons sur des arbres malades15. Les oliviers qui présentaient des symptômes de dépérissement ont, quelques mois plus tard, bourgeonné à nouveau. Peacelink, qui porte la voix de ce comité civil à l’étranger, s’est rendue fin mars à Bruxelles, emmenant dans ses valises des documents sur ce sujet (photos, vidéos, matériel scientifique), ce qui a donné lieu à d’intéressantes révélations.


Une stratégie complètement remise en cause

En 2013 déjà, la Commission européenne avait chargé l’EFSA – l’autorité européenne de sécurité des aliments16 – d’étudier la Xylella fastidiosa. Cette dernière a fourni un premier avis scientifique en novembre 2013, puis un autre, plus complet, en janvier 2015, sur les risques liés à cette bactérie pour le continent européen et les mesures pour l’éradiquer. Cependant, personne n’a jamais demandé à l’EFSA d’étudier les rapports de cause à effet – « l’étiologie » dans le jargon scientifique – du dessèchement rapide des oliviers qui frappe les oliviers du Salento, nuance Antonia Battaglia. La Région pugliese et le Gouvernement italien avaient directement soutenu la thèse de la pathogénicité de la Xylella fastidosa auprès de la Commission européenne, et c’est justement pour cette raison que Bruxelles (qui craignait que l’épidémie se propage géographiquement et sur d’autres types de plantes) a demandé l’avis de l’EFSA !

Mais les études de terrain effectuées jusqu’à maintenant démentent la position italienne. Comme indique l’EFSA sur son site internet, trois agents ont systématiquement été observés sur les oliviers malades dans le Salento : l’insecte Zeuzera pyrina, les champignons Phaeoacremonium et Phaeomoniella ainsi que la bactérie désormais bien connue Xylella fastidiosa. À noter que les études italiennes sont, elles aussi, parvenues aux mêmes conclusions concernant la pluralité de causes pouvant expliquer le dessèchement des arbres à olives17.

Il apparaît donc clair qu’aucune étude scientifique n’a prouvé à l’heure actuelle la responsabilité exclusive de la Xylella fastidiosa. Pire, dans un nouvel audit de la Commission européenne destiné à évaluer la situation et les contrôles officiels concernant cette bactérie effectué du 10 au 14 février 2014, il est écrit noir sur blanc que les champignons peuvent être en eux-mêmes responsables du dépérissement des oliviers18. Ainsi, toute la stratégie qui consiste à abattre systématiquement les arbres touchés, en partant du principe qu’il n’existe aucun traitement pour éradiquer différemment la maladie, est désormais remise en cause. De fait, l’EFSA doit publier un nouvel avis scientifique d’ici le 17 avril, notamment sur la base des documents apportés à Bruxelles par Antonia Battaglia et Peacelink. Signe encourageant, l’Union européenne semble faire preuve de plus de réactivité que Rome dans ce dossier.

Des oliviers présentant les symptômes du "processus complexe de dessèchement". © www.eppo.int

Des oliviers présentant les symptômes du « processus complexe de dessèchement » près de Gallipoli (LE). © www.eppo.int


Désastre écologique et sanitaire en vue

Parmi les causes évoquées pour expliquer ce processus « complexe »19 de dessiccation des oliviers, l’utilisation excessive de pesticides a également été avancée20. En consumant petit à petit le humus des terres sur lesquelles poussent ces arbres, leurs capacités de résistance se seraient affaiblies21. Et ce n’est pas près de s’arranger, bien au contraire ! En effet, les autorités régionales des Pouilles ont imposé (ce n’est donc pas un conseil, mais un ordre), à partir du mois de mai prochain, le recours systématique aux insecticides sur la quasi totalité de la province de Lecce, dans l’optique de bloquer les insectes vecteurs de la maladie.22

Une solution folle et incompréhensible pour diverses associations : « ces « soins » sont encore pires que l’infection des arbres, car les produits chimiques (dont les pesticides font partie) sont responsables de graves dommages pour la santé humaine », s’inquiète par exemple la Lega Tumori leccese.23 Sans oublier les conséquences sur les finances et la réputation des producteurs d’huile d’olive locaux, dont beaucoup perdraient le label « bio » associé à leurs produits.


Le cheval de Troie traverse la Méditerranée

C’est à partir de là que cette affaire change d’échelle. De gros intérêts seraient en jeu, lesquels dépassent les frontières du Salento. Le rôle joué par certaines grandes multinationales de l’agro-alimentaire dans tout ce ramdam politico-médiatique autour de la bactérie Xylella est évoqué, tout comme l’appétit vorace d’acteurs issus du secteur touristique. Pour l’heure, il ne s’agit que de suppositions. Mais presque quotidiennement, de nouveaux éléments émergent de l’enquête menée par le ministère public de Lecce.

En mai 2014, Marilù Mastrogiovanni publiait dans le journal d’investigation « Il Tacco d’Italia » un article dépeignant la bactérie Xylella fastidiosa comme un « cheval de Troie » servant les intérêts de Monsanto. Selon la journaliste, la multinationale souhaiterait par ce biais commercialiser des graines résistantes à la bactérie24. Toutefois, cette piste semble pour l’heure impraticable, notamment en raison de la sévère législation européenne concernant les organismes génétiquement modifiés.

Selon nos informations, si cheval de Troie il y a, ce qui s’y cache à l’intérieur est autant italien qu’Ulysse était Grec ! Il faut bien se rendre compte que les oliviers occupent une très grande partie de ce territoire, sur lequel planent les ombres de la spéculation immobilière et de l’agriculture industrielle. En effet, le fait que cette affaire intervienne dans une région d’Italie devenue une destination touristique très prisée ces dernières années incite à la méfiance.


Besoin d’espace, envie d’abattre

D’un côté, il y a les entreprises qui commercialisent des séjours de vacances, de l’autre les grandes industries agro-alimentaires. Dans les deux cas, les champs d’oliviers millénaires constituent un obstacle. Ils empêchent la construction de « resorts », de terrains de golf et de villages de vacances d’une part, et ils sont beaucoup moins productifs que les jeunes pousses d’autre part.

L’abattage d’un grand nombre d’oliviers pourrait donc, à terme, permettre un mode de développement économique complètement différent pour le Salento. Les hôtels pourraient bourgeonner sur son territoire et la production d’huile d’olive augmenter drastiquement via une agriculture de type industriel. Cette dernière est actuellement irréalisable, car les cultures sont très fractionnées et gérées par une multitude de propriétaires ne possédant qu’un petit nombre d’arbres.

Encore une fois, les enquêtes du ministère public de Lecce suivent leur cours et des réponses ne devraient probablement pas tarder à arriver. D’ici là, difficile d’affirmer avec certitude qui se cache derrière la psychose autour de la bactérie Xylella, mais la présence de multiples intérêts contradictoires ne dupe personne. En réalité, une seule chose est sûre : l’Italie est en train de se tirer une balle dans la botte.

Piazza Sant’Oronzo, dimanche 29 mars 2015. © La Voce di Manduria.it

Piazza Sant’Oronzo, dimanche 29 mars 2015. © La Voce di Manduria.it


Un suicide italien

Car oui, c’est bien de Bari25 et de Rome qu’est partie l’alarme. Ce sont la Regione Puglia et l’Italie qui ont notifié l’Union européenne d’une épidémie causée par la bactérie Xylella fastiodiosa sans que des tests scientifiques complets aient été effectués ; ce sont la Regione Puglia et l’Italie qui préconisent la solution d’abattre purement et simplement les oliviers ; et ce sont la Regione Puglia et l’Italie qui prétendent désormais suivre des directives européennes qu’elles ont donc elles-mêmes décidées en amont.

À grands coups d’incompétence, le gouvernement italien risque de sabrer son économie à court-moyen terme, comme le prouvent les évènements de ces dernières heures. En effet, la France a décidé unilatéralement d’interdire, depuis le lundi 6 avril dernier, l’importation de 102 espèces végétales  dont les oliviers  provenant de la région des Pouilles. Pour Antonia Battaglia, en plus d’être absurde26, cette mesure est contraire au droit européen, car « aucun pays membre [de l’UE] ne peut prendre seul des mesures de blocage de marchandises issues d’un autre pays membre ».

Cependant, mardi 7 avril, Bruxelles a déclaré « légitimes » les préoccupations françaises si Paris pense qu’il existe un « danger imminent »27. Le ciel s’assombrit sur le Salento, et ce d’autant plus que d’autres pays européens – l’Espagne, la Grèce et la Croatie notamment – ont fait part à la Commission européenne de leurs inquiétudes. Le fait que ces nations méditerranéennes amorcent une pression sur l’Union européenne n’est pas neutre : elles sont chacune productrices d’huile d’olive et ne verraient pas d’un mauvais œil le fait d’affaiblir la concurrence.

Le Conseil de l’UE sur l’agriculture qui aura lieu les 27 et 28 avril prochains pourrait être décisif. La maladie frappant les oliviers salentini sera l’objet central de cette réunion au cours de laquelle l’Italie devra à nouveau présenter sa position sur le sujet. Cœur du problème : si Maurizio Martina, le ministre italien de l’Agriculture, continue d’ignorer les résultats des thérapies ayant mené à la guérison d’oliviers auparavant victimes du « syndrome de dépérissement rapide », tout le travail effectué en amont par les associations et les agriculteurs locaux sera perdu.

 


1. CoDiRo (Complesso del disseccamento rapido degli ulivi), en version originale.

2. L’Italie est divisée en trois niveaux administratifs au niveau des régions : la Région, la Province et la Commune. La Regione Puglia représente donc la plus haute autorité politique régionale.

3. http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/03/17/strage-ulivi-in-puglia-diktat-ue-abbattere-tutti-gli-alberi-infetti/1512425/

4. http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=OJ:L:2014:045:FULL&from=IT (page 29)

5. Le document est disponible ici : http://svilupporurale.regione.puglia.it/portal/pls/portal/PSR_PORTALE.DYN_DOCUMENTO_VIEW.show?p_arg_names=id_documento&p_arg_values=30121&p_arg_names=sottosezione&p_arg_values=27&p_arg_names=asse&p_arg_values=&p_arg_names=gal&p_arg_values=

6. La demande avait été déposée par la Région des Pouilles le 5 septembre 2014 : http://svilupporurale.regione.puglia.it/portal/pls/portal/PSR_PORTALE.DYN_SOTTOSEZIONE.show?p_arg_names=id_sottosezione&p_arg_values=27

7. http://www.quotidianodipuglia.it/lecce/xylella_brindisino_leccese/notizie/1249830.shtml Traduction personnelle.

8. Les chefs de file sont les chanteurs des Sud Sound System, un groupe de reggae-dancehall originaire de la région et connu dans toute l’Italie. Ces derniers ont signé une tribune très engagée dans les colonnes de « Il Fatto Quotidiano » : http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/03/31/salento-la-xylella-non-fa-seccare-gli-ulivi-ma-distrugge-limmagine-della-nostra-meravigliosa-terra/1554389/

9. « Défendons les oliviers », slogan qui est devenu un hashtag très utilisé sur les réseaux sociaux.

10. « No oliocausto ! » récitait l’expression originale sur une pancarte vue lors de la manifestation du 29 mars.

11. Lequel fait partie du ministère de l’environnement italien. On ne parle donc pas ici de n’importe qui, mais bien d’une représentante du pouvoir central à Rome. Détail qui a son importance pour la suite.

12. Disponible en version intégrale en anglais et en italien ici : http://ec.europa.eu/food/fvo/rep_details_en.cfm?rep_inspection_ref=2014-7327

13. Centro di Ricerca, Sperimentazione e Formazione in Agricoltura Basile Caramia

14. Antonia Battaglia s’appuie sur des études de l’Université de Foggia, menées par Antonia Carlucci, qui ont été transmises aux autorités européennes : http://www.peacelink.it/ecologia/a/41455.html

15. https://www.youtube.com/watch?v=EH1GoOBtwy4

16. L’EFSA propose des avis et des études indépendants, qui se basent sur des données et de la littérature scientifiques préalablement disponibles.

17. Selon un rapport mené par l’Observatoire phytosanitaire de la Regione Puglia, l’Université de Bari et le Conseil national de la recherche de Bari : http://www.academia.edu/8480028/Disseccamento_rapido_dellolivo_cause_e_misure_di_contenimento

18. Rapport disponible ici : http://ec.europa.eu/food/fvo/rep_details_en.cfm?rep_inspection_ref=2014-7260 (page 6)

19. Car, justement, les causes qui l’expliquent sont nombreuses.

20. Notamment le fameux herbicide « Roundup », produit par la multinationale Monsanto dont on parlera plus loin.

21. http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/04/02/strage-ulivi-in-puglia-xylella-un-caso-complesso-che-si-e-voluto-semplificare/1560950/

22. http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/02/26/obbligo-pesticidi-salento-ignorati-gli-impatti-ambiente-salute/1455924/

23. http://www.ilfattoquotidiano.it/2015/02/26/obbligo-pesticidi-salento-ignorati-gli-impatti-ambiente-salute/1455924/ Traduction personnelle.

24. À ce titre, l’acquisition par Monsanto en 2008 de la société anonyme basée au Brésil « Alellyx SA » (anagramme d’une bactérie qui fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps…) est intrigante. Entre autres choses, les activités d’Alellyx concernent l’étude des plantes résistantes à la Xylella fastidiosa.

25. Chef-lieu de la région des Pouilles.

26. Car le type de Xylella observé sur les arbres malades dans les Pouilles ne peut pas contaminer d’autres espèces végétales, selon la membre de l’association Peacelink. « Le problème vient du fait que l’Italie n’a jamais donné une réponse scientifique cohérente à Bruxelles sur cette bactérie » ce qui suscite les doutes des autres pays membres, ajoute-t-elle. Anecdote pour le moins révélatrice : durant le dernier Conseil européen sur la bactérie Xylella fastidiosa, le ministre italien des politiques agricoles n’a pas daigné assister à la séance

27. http://www.eunews.it/2015/04/07/xylella-francia-blocca-import-di-ulivi-viti-puglia-ue-decisione-legittima/33227

Laisser un commentaire

Soyez le premier à laisser un commentaire

Laisser une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Jet d'Encre vous prie d'inscrire vos commentaires dans un esprit de dialogue et les limites du respect de chacun. Merci.