Ô Rhône ruisselant, la veine de ma ville,
Toujours est-il que je te ressemble tant ;
Sur le même penchant sans hésiter tu files :
Dans dix mille ans, j’espère encore en faire autant.
Ô Arve larmoyante, quand tu saignes j’ai peur :
Les maux des hommes coulent au sein de tes flots.
A la Jonction tu fusionnes ton triste cœur ;
Tu nous montres ce long chemin encore clos.
Ô Léman lumineux, mon voisin inconnu,
Tu es pareil au cœur qui réside en mon corps ;
Tes secrets par les regards ne sont perçus
Car tu as peur de dévoiler tes trésors.
Ô Jet d’eau zénithal, épée de lumière,
Tu es mon emblème, miroir des étoiles :
Tout ton zèle porté vers le ciel n’a d’égal
Que l’aimant sentiment que j’éprouve pour ma mère.
Tous les fils engendrés par Poséidon
Sont des demi-dieux dont la nature nous fait don ;
Bonheur rassasié où je dérive en paix,
Puissé-je, vaillants points d’eau, ne vous quitter jamais.
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