International Le 8 novembre 2019

La politique nataliste de Ceaușescu: une catastrophe démographique en Roumanie

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La politique nataliste de Ceaușescu: une catastrophe démographique en Roumanie

Image tirée d’un reportage de l’émission de la RTS Temps présent, diffusé en 2007 et intitulé « Enfants roumains, l’abandon continue ».

 

Entre 1965 et 1989, la Roumanie est dirigée par Nicolae Ceaușescu. Le dictateur instaure une politique nataliste visant une importante croissance démographique qui « déshumanise les Roumains », écrit Valérie Geneux dans le présent article. Que reste-t-il de cette politique après la chute du communisme et le processus de libéralisation économique ?


 

Le dictateur Nicolae Ceaușescu dirige la République socialiste de Roumanie de 1965 à 1989. Ce dernier mène une politique de construction du socialisme qui se traduit par ce qu’il nomme lui-même « une révolution culturelle » et par la création de « l’homme nouveau ». Concrètement, Ceauseșcu tient le pays d’une main de fer avec l’aide de sa police secrète, la Securitate. Après une brève période de détente entre 1965 et 1971, la censure et la répression deviennent omniprésentes. Le projet de modernisation, entamé par son prédécesseur Gheorghe Dej, est poursuivi, bien qu’inefficace.

En 1966, le IXe Congrès du Parti communiste roumain se dote d’un programme multilatéral de développement (1966-1975), dont la valorisation des ressources énergétiques et l’électrification de la Roumanie1 . Ce programme consiste principalement en l’édification du socialisme. Afin que le processus d’industrialisation et de modernisation réussisse, le pays doit nécessairement accroître sa main-d’œuvre et donc la masse d’hommes et de femmes capables et en âge de travailler. C’est dans ce contexte que Ceaușescu lance une « politique démographique active, de croissance soutenue de la population et d’utilisation rationnelle des réserves de travail »2. L’augmentation du nombre d’habitants se révèle fulgurante, passant de 18 millions en 1960 à 21,1 millions en 1975. Les pronostics avancés se montrent d’autant plus encourageants qu’ils prévoyaient 25 millions de personnes en 1990 et 30 millions en 2000.3  Néanmoins, ces chiffres se trouvent bien loin de la réalité étant donné que la population de la Roumanie n’atteindra que 19 millions de personnes en 2017.

L’uniformisation, conduite par les différents programmes de Nicolae Ceaușescu, a mené à déshumaniser les Roumains. La politique nataliste dépend de cet ensemble visant la standardisation de la société et est accompagnée par le phénomène de destruction des villages roumains. Assurément, cette croissance démographique doit aller de pair avec le processus d’industrialisation et de transformation de l’agriculture. La conséquence directe réside dans l’urbanisation violente et la liquidation de communes et de maisons pour y reconstruire des immeubles de type socialiste qui correspondent mieux à l’augmentation du nombre d’habitants et satisfont la demande grandissante de logements.

Finalement, que reste-t-il de cette politique après la chute du communisme et le processus de libéralisation économique ?

 

Ceaușescu progressiste, grand favori des Occidentaux

Arrivé au pouvoir en 1965, Ceaușescu apparaît, aux yeux des États occidentaux, comme un homme moderne qui mène une politique plus indépendante vis-à-vis de Moscou. En effet, il dénonce l’invasion de la Tchécoslovaquie par les chars soviétiques en 1968 et amorce un rapprochement avec la RFA. Cela lui procure une bonne image à l’international. Il s’oppose aussi ouvertement à Moscou au sujet de l’industrialisation de son pays, l’Union soviétique considérant la Roumanie comme une terre agricole, et qui doit le rester dans le dessein de la fournir en matières premières. Nicolae Ceaușescu, qui ne l’entend pas ainsi, lance alors un processus d’industrialisation et de modernisation afin de rendre la Roumanie plus compétitive sur les marchés internationaux. Cette évolution s’accompagne d’actions de dé-russification notamment dans le domaine de la culture. Malgré ces premières impressions positives, Ceaușescu met en place un régime dictatorial et autoritaire caractérisé par un communisme dur : censure, limitation de la circulation des personnes et des informations, répression et niveau de vie médiocre.

En Roumanie, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est pratiquée depuis l’entre-deux-guerres bien que les femmes des campagnes y recourent depuis plus longtemps. Le taux de mortalité infantile est élevé tout comme celui de la mortalité maternelle. Après la Seconde Guerre mondiale, le droit à l’avortement est introduit en Europe et en Union soviétique, droit qui est maintenu jusque dans les années 1960, à l’exception de l’Albanie4. En matière de démographie, la Roumanie subit une baisse de la natalité dès 1956. En 1955, le pays a un taux de natalité de 25/1000 personnes qui tombe à 14,3/1000 personnes en 19665. Dans un contexte où les États socialistes6 adoptent les uns après les autres des lois libérales sur l’interruption de grossesse, la Roumanie approuve un texte qui permet cette dernière en 1957. La diminution de la natalité ne présente cependant aucun lien avec la juridiction autorisant l’avortement et serait donc due au phénomène d’industrialisation et d’urbanisation du pays.

 

« Le pouvoir miraculeux de l’enfant »

Avant de faire passer le décret 770 interdisant les interruptions de grossesse, le gouvernement roumain a mené une fine politique de propagande préventive. En effet, une importante préparation médiatique a eu lieu notamment avec la parution d’articles de journaux condamnant l’avortement tout en promouvant l’épanouissement personnel dans le cadre familial.7 Les Roumains ont pu lire des phrases et des titres de journaux tels que : « Le pouvoir miraculeux de l’enfant », « L’interruption de grossesse et ses conséquences », « une femme qui ne passe pas par la maternité n’aboutira jamais au plein accomplissement », « des femmes qui racontent leur vie heureuse de mères de cinq enfants ou plus ; d’autres au contraire témoignent du malheur de ne pas avoir eu d’enfants »8. Cette campagne de propagande nataliste continue après l’adoption du décret 770. Le slogan « la Roumanie doit devenir la Chine de l’Europe » est omniprésent dans tous les esprits.

Le 1er octobre 1966, le décret 770, proscrivant l’avortement, entre en vigueur et figure dans le Code pénal roumain. Il est précisé que « l’interruption du cours de la grossesse, avec l’assentiment de la femme enceinte, sera punie de 1 à 3 ans de prison correctionnelle et de 1 à 3 ans d’interdiction correctionnelle »9.

 

La stratégie « de la carotte et du bâton » : entre répression et incitation

Au décret 770 s’ajoute le 779, entré en vigueur au même moment. Ce dernier a pour objet de limiter considérablement l’accès au divorce. Les Roumains peuvent désormais divorcer uniquement lors de situations exceptionnelles10 et doivent « verser une taxe équivalant à trois salaires moyens de l’époque »11 pour lancer la procédure. L’effet est immédiat : en 1967, le pays enregistre 48 divorces contre 25’804 en 1966.12

La politique nataliste de Nicolae Ceaușescu est aussi complétée par d’autres mesures dont un impôt pour les célibataires dès 25 ans et les couples sans enfant. En plus de cette nouvelle taxe, les personnes seules sont discriminées sur leur lieu de profession et dans l’accès au logement. A contrario, les couples mariés bénéficient de loyers réduits, se trouvent prioritaires pour un appartement et obtiennent plus facilement un crédit.13 Ils touchent des allocations familiales qui augmentent à chaque nouvelle naissance, accompagnées de lois du travail compensatoires. L’imposition des célibataires est de 10% à 20% de leur salaire mensuel ; tandis qu’une femme mettant au monde son troisième bébé reçoit un bonus de 1000 lei. En outre, chaque Roumaine ayant au minimum trois enfants se voit accorder l’accès gratuit aux soins médicaux.14  Néanmoins, ces contributions financières, qui ont pour but de faire augmenter le nombre d’individus par famille, n’ont pas suffisamment encouragé la population roumaine à faire davantage d’enfants. En cause, le prix des aides n’est pas assez élevé pour être véritablement déterminant et la différence des allocations n’est pas assez importante pour être incitative.15 Les femmes ont le droit à 112 jours de congé maternité, soit 16 semaines qui équivalent au congé maternité le plus court d’Europe à cette époque16, où elles sont payées en fonction de leur ancienneté dans l’entreprise.

 

Pressions et contrôles gynécologiques obligatoires

Des contrôles gynécologiques ont été programmés dans les grandes entreprises et collectivités féminines. Bien qu’en théorie non obligatoires, ces examens imposés le sont devenus. Une Roumaine qui s’y refuse risque de perdre sa place, d’être mal vue et d’encourir des représailles. Les médecins et infirmières ayant pratiqué des avortements clandestins ont subi des sanctions exemplaires.17 Quant aux contraceptions, elles ne sont pas interdites, mais ne se trouvent tout simplement pas sur le marché. II est impossible pour une femme de se fournir en stérilet, pilule ou préservatif.18

Le cas de la Roumanie présente une vision marxiste de la démographie où la hausse de la production va de pair avec le développement de la force de travail et donc des individus : « la population est réduite au rôle de main-d’œuvre, de force de travail. De façon mécanique, on produit l’équivalence : plus de main-d’œuvre, plus de production. À partir de là, le contrôle de la population va devenir objet de la planification. Son augmentation sera un indicateur de la croissance économique »19. En plus de cette raison de type quantitatif s’ajoute une autre d’ordre qualitatif : « on a à faire à une motivation de type qualitatif, dirigée vers la construction d’une future société roumaine selon buna morală comunistă (la bonne morale socialiste) : il s’agissait de mettre hors la loi le libre accès à l’IVG qui ne pourrait que favoriser la liberté sexuelle (qui, selon les termes utilisés dans le cadre des discussions au sein du Parti, encourage “la prostitution parmi les jeunes”) »20. De plus, cette politique nataliste se révèle binaire : à la fois répressive et coercitive (avortements interdits, taxes pour les célibataires, indisponibilité de contraceptifs), elle est aussi incitative en raison des aides financières proposées, bien que ces dernières ne soient pas efficaces.21  Il convient de souligner la stratégie « de la carotte et du bâton ».22

 

Conséquences désastreuses pour les Roumaines et leurs bébés

Le premier effet, et le plus flagrant, a sans doute été l’explosion des accouchements durant l’année 1967. « La Roumanie a donc vu sa fécondité doubler, passant de 1,9 à 3,6 enfants par femme »23. Cette augmentation a beaucoup plus touché les milieux urbains que ruraux, la naissance d’un troisième bébé a été multipliée par 5 en ville contre 2,6 à la campagne.24 « Le taux de fécondité est monté de 56 à 106/1000 ; l’indice synthétique de fécondité atteint 3,7. »25 Cette hausse fulgurante de la natalité durant l’année 1967 a eu des conséquences sur le long terme, dont une croissance de la population d’un million de personnes de plus que si le pays avait suivi une politique démographique usuelle.26

Outre des naissances non désirées et des grossesses forcées, la santé des femmes roumaines s’est d’une manière générale dégradée puisque « le taux de décès par suite d’avortements est monté en flèche. […] La statistique des décès pour 10’000 naissances vivantes, provoqués par des complications durant la grossesse, à l’accouchement et des suites de fausses couches (y compris l’avortement), est édifiante : 8,51 (1965) ; 10,55 (1969) ; 16,94 (1980) » 27. Les interruptions de grossesse, comme seul moyen de contraception, sont pratiquées illégalement et clandestinement dans des conditions d’hygiène déplorables et par un personnel non-qualifié. « Presque chaque femme s’est fait avorter illégalement au moins une fois »28, et cela malgré tous les risques induits par l’intervention. Dans le documentaire, « Les enfants du décret 770 », Zina Dumitrescu, modèle-mannequin, raconte comment elle est tombée enceinte et a décidé de mettre fin à sa grossesse secrètement. Cela se réalise par un médecin, sans anesthésie, sur la table de la cuisine. Elle reste aujourd’hui encore traumatisée par la douleur physique et psychique de cette épreuve.29

Le taux de mortalité infantile a également augmenté entre 1967 et 1968 passant de 46,6/1000 à 59,5/1000.30 À ce chiffre, il faut rajouter celui non connu des femmes mortes à la suite d’un avortement pratiqué illégalement. « Chaque gain de naissances a été obtenu en tuant des enfants. »31 Après ce pic de 1968, la mortalité infantile va baisser pour arriver en dessous de 40/1000 en 1973.32

Le succès du décret s’explique par la présence policière dans les hôpitaux durant les premières années de son application. Une fois les forces de sécurité parties, la diminution de la natalité a repris.33  Les effets escomptés par cette politique pro-nataliste ne se sont pas réalisés et très vite la fécondité décline. Dès 1969, la natalité baisse à nouveau pour atteindre en 1973 le même taux qu’en 1960, soit un taux de natalité de 18,2/1000.34

 

Piqûre de rappel en 1984

« En mars 1984, la fécondité étant passée au-dessous du seuil de renouvellement de la population, une décision du Comité politique exécutif du Comité central du Parti demande, à nouveau, le renforcement de la responsabilité des organes politiques et sanitaires pour l’application de décrets contre l’avortement.»35 Les mesures de 1984 vont marquer les esprits. En effet, à cette période, le contexte socio-économique de la Roumanie est mauvais. Hiver rude, coupures de chauffage et d’eau chaude, pénuries de produits alimentaires, queues et files d’attente, soins médicaux médiocres et détérioration générale de la qualité de vie sont devenus le quotidien des Roumains. Le nombre de femmes s’étant fait avorter est de 421’386 pour l’année 1983, nombre qui s’explique aisément par la conjoncture dans laquelle se trouve le pays. En termes démographiques, la natalité, au début des années 1980, atteint les chiffres européens, à savoir environ 2 enfants par femme, ce qui se situe en dessous du taux de remplacement. L’âge moyen des mères est tombé à moins de 25 ans.36

 

Avortement et abandon comme héritage sociétal

Une des premières mesures prises par le nouveau gouvernement après la chute de Ceaușescu est de rétablir le droit à l’interruption de grossesse et la loi de 1957 l’autorisant. Ce rétablissement intervient avant même que les contraceptifs soient à nouveau disponibles sur le marché roumain.37 La conséquence culturelle directe qui en découle est l’utilisation de l’avortement comme moyen de contraception, au détriment de méthodes naturelles et médicales. De ce fait, le nombre d’avortements, multiplié par 10, a explosé dès 1990.38

Les excès de la politique nataliste de Nicolae Ceaușescu ont entraîné au début des années 1990 une chute drastique de la fécondité qui atteint 1,44 enfant par femme en 1993.39 En plus de toutes ces conséquences, c’est la vision du couple, de la vie de famille et de l’intimité qui a totalement été bouleversée.

L’émission Temps Présent a mené une enquête en 2007, en Roumanie, sur l’abandon d’enfants qui résulte directement de la politique nataliste de Ceaușescu. Dix-sept ans après la chute du conducator, ce phénomène demeure dans la société roumaine. En 1989, le monde occidental découvrait des images choquantes d’enfants dans les orphelinats, livrés à eux-mêmes et en manque de soin. En 2007, le nombre de mineurs abandonnés par leurs parents n’a pas diminué par rapport « aux années Ceaușescu ». Selon une étude de l’UNICEF de 2005, environ 9000 enfants sont délaissés chaque année, soit 7 fois plus qu’en France. Sous Ceaușescu, quelque 100’000 garçons et filles occupent les 500 orphelinats du pays qui sont de véritables mouroirs.

L’abandon d’enfants continue aujourd’hui en raison de la situation, parfois précaire, dans laquelle se retrouvent certaines jeunes mères célibataires n’ayant pas les moyens de subvenir aux besoins d’un nouveau-né. Le divorce est aussi une raison qui les pousse à se séparer de leurs progénitures : après une rupture, il s’avère impossible pour une femme de concilier travail et vie familiale. Les enfants se trouvant dans des institutions spécialisées ou dans des maisons familiales ne sont généralement pas des orphelins et ne sont donc pas adoptables. Néanmoins, la pauvreté n’est pas l’explication à l’abandon. Dans certains pays, notamment d’Afrique, où la pauvreté est bien plus grande qu’en Roumanie, l’abandon d’enfants n’a pas lieu de façon aussi marquée. La cause principale remonte au temps où les avortements étaient punis de peine de prison et où les examens gynécologiques obligatoires sur le lieu de travail des femmes les ont traumatisées. Aujourd’hui, subsiste encore la mentalité qui veut que s’il est impossible pour les parents d’élever leur enfant, ils l’abandonnent à la charge de l’État. Héritage de la dictature socialiste, l’État se portait garant des enfants dont les parents ne peuvent s’occuper. L’abandon est entretenu dans la mentalité de la société roumaine. Et bien que la contraception existe et soit disponible, elle n’est pas encore suffisamment entrée dans les habitudes.

Une des conditions à l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne était l’amélioration de la prise en charge des enfants abandonnés. Ainsi, les orphelinats ont été petit à petit fermés afin de laisser place à des structures plus modestes, appelées maisons familiales, avec moins d’enfants. La Roumanie a aussi stoppé l’adoption internationale qui entraînait un trafic d’enfants dans les années 1990. La politique nataliste qui vise à déshumaniser les relations humaines intergénérationnelles et qui provoque un phénomène d’abandon massif d’enfants perdure encore aujourd’hui, et cela malgré les problèmes de dénatalité auxquels le pays fait face. Le régime de Nicolae Ceaușescu a détruit le tissu social fondamental à l’être humain.

 


Bibliographie

Source

Décret 770 du 1 octobre 1966 sur la réglementation de l’avortement,  Legex, http://www.legex.ro/Decretul-770-1966-363.aspx, [En ligne], consulté le 28 mars 2017.

Monographies

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Articles

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MOSKOFF, W.,  « Pronatalist Policies in Romania », Economic Development and Cultural Change 28.3, 1980, pp. 597-614.

 

Film et documentaires

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MUNGIU, C., 4 mois, 3 semaines, 2 jours, Roumanie, Belgique, 2007.

 

Annexes

1) Graphique III, Evolution des taux de fécondité et de mortalité infantile, KIVU, 1993, p. 121.

2) Nombre de morts maternelles pour 100’000 naissance par année, Roumanie, 1960-1966, http://www.svss-uspda.ch/fr/facts/roumanie.htm, [En ligne], consulté le 2 juin 2017.

3) Population de la Roumanie de 1969 à 2010, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_la_Roumanie#/media/File:Romania_demography_1961-2010.svg, [En ligne], consulté le 2 juin 2017.

4) Taux de natalité brut (par 1’000 habitants), Roumanie, http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/ROM/fr/SP.DYN.CBRT.IN.html, [En ligne], consulté le 2 juin 2017.

5) Taux de natalité pour 1’000 personnes, https://fr.actualitix.com/trouver-un-graphique-interactif.php, [En ligne], consulté le 2 juin 2017.

6) Taux de fécondité de la France et la Roumanie, https://fr.actualitix.com/trouver-un-graphique-interactif.php, [En ligne], consulté le 6 juin 2017.

 


1. BOTAR, 1976, p. 26.

2. BOTAR, 1976, p. 88.

3. BOTAR, 1976, p. 89.

4. ANTON, 2010, p. 57.

5. MOSKOFF, 1980, p. 598.

6. Bulgarie, Pologne, Hongrie et Tchécoslovaquie.

7. KIVU, 1993, p. 112.

8. KIVU, 1993, p. 112-113.

9. KIVU, 1993, p. 113.

10. Les situations execptionnelles énoncées dans la loi sont : « 1) an act which damaged family relations such as adultery, rape, incest ; 2) lengthy de facto separation ; 3) nonfulfillment of conjugal obligations of one marriage partner ; 4) physical infirmity which interfers with fulfillment of normal conjugal relationships ; 5) serious physical violence commited by one marriage partner against the other ; and 6) alcoholism which interfers with normal family relationships », MOSKOFF, 1980, p. 604.

11. KIVU, 1993, p. 115.

12. MURESAN, 2017, p. 824.

13. KIVU, 1993, p. 116.

14. MOSKOFF, 1980, pp. 605-606.

15. MOSKOFF, 1980, p. 606.

16. KIVU, 1993, p. 117.

17. BIRZEA, 1993, p. 134.

18. Pour W. Moskoff, l’importation de contraception est interdite : « The two major measures taken were the ban on all but therapeutic abortions and the prohibition against the import of contraceptives », MOSKOFF, 1980, p. 599.

19. KIVU, 1993, p. 114.

20. ANTON, 2010, pp. 57-58.

21. KIVU, 1993, p. 118.

22. MOSKOFF, 1980, p. 597.

23. MURESAN, 2017, p. 828.

24. MURESAN, 2017, p. 828.

25. KIVU, 1993, p. 116.

26. KIVU, 1993, p. 117.

27. KIVU, 1993, p. 115.

28. KIVU, 1993, p. 115.

29. IEPAN, F., Les enfants du décret 770, 2004.

30. KIVU, 1993, p. 120.

31. KIVU, 1993, p. 120.

32. Cf. Annexes 1 et 2.

33. MOSKOFF, 1980, p. 612.

34. MOSKOFF, 1980, p. 602.

35. MURESAN, 2017, p. 818.

36. MURESAN, 2017, p. 828.

37. MURESAN, 2017, p. 829.

38. BIRZEA, 1993, p. 134.

39. MURESAN, 2017, p. 829.

Commentaires

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Durand

Bonjour, un livre d'une adoptée née en Roumanie est sorti en France, L'enfant et le dictateur, publié chez belfond. Il…

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Touilloux

Article intéressant. J'ai pu réaliser une immersion courte dans le système de santé en Roumanie (6 semaines) dans un hôpital…

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Durand

Bonjour, un livre d’une adoptée née en Roumanie est sorti en France, L’enfant et le dictateur, publié chez belfond. Il vient d’être publié aussi en roumain chez humanitas, je vous le conseille vivement.

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Touilloux

Article intéressant.

J’ai pu réaliser une immersion courte dans le système de santé en Roumanie (6 semaines) dans un hôpital da s une petite ville Roumaine de 5000 habitants.

Il est très impressionnants de voir la liberté de parole quant à l’avortement, sa « simplicité » (délai de réflexion de 1 à 2h entre l’annonce de la grossesse et son interruption) en comparaison du vide des contraceptions. Amceci est présent au point que les hongrois profitent de la forte présence de hongrois en Transylvanie pour bénéficier d’avorter simple (contrairement à la consultation psy nécessaire en Hongrie…)

Les préservatifs existent mais sont chers, et mis aux caisses, avec un regard encore jugeant lorsqu’ils sont achetés.
Pour continue, je vite un roumain « faire l’amour avec un préservatif c’est comme se baigner avec ses habits »,

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