International Le 21 octobre 2017

Lutte contre le trafic de drogues à Baltimore, une guerre discriminatoire

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Lutte contre le trafic de drogues à Baltimore, une guerre discriminatoire

[Photo E.Linder]

Emilie Linder vit depuis sept mois à Baltimore. Dans cette ville des États-Unis, la « guerre contre les drogues » a créé un véritable système de discrimination institutionnelle à l’encontre des Afro-Américains, raconte l’auteure.


 

Je ne peux pas nier que lorsque j’ai emménagé à Baltimore au début de l’année, j’étais un peu perdue. Les gens m’avaient prévenue : « ne va pas te promener dans certains quartiers », « sois toujours attentive à ce qui se passe autour de toi » et « surtout ne prends pas le bus ». Sachant que je n’avais pas de voiture, je n’avais pas le choix : prendre le bus est devenu mon quotidien et c’est ainsi que j’ai compris que Baltimore était une ville spéciale. Cela fait 7 mois que j’ai emménagé à Baltimore. Le quartier où je vis, « Downtown », se remplit de travailleurs en costume durant la journée et, le soir, les bars et restaurants attirent du monde, ce qui rend le quartier vivant et attrayant. A 10 minutes de chez moi, je peux me balader sur les quais du « Harbor » tout récemment rénovés et manger dans des restaurants raffinés. Mais voilà, mes trajets en bus m’ont permis de comprendre que ma réalité n’est pas celle de la plupart des gens vivant dans ce coin du Maryland. Certaines parties de la ville sont totalement désertes : maisons désaffectées et abandonnées à perte de vue. À travers les vitres du bus, je remarque facilement les toxicomanes et les vendeurs de drogue dans la rue, ils sont nombreux. Lorsque le bus traverse certains quartiers, j’entends des gens crier le nom de médicaments qu’ils vendent illégalement sur le trottoir. Rien n’est caché, tout est là, visible aux yeux de tous.

Maisons abandonnées. [E.Linder]

Maisons abandonnées. [E.Linder]

J’ai découvert que Baltimore fait partie des villes les plus dangereuses des États-Unis. Une statistique me choque particulièrement ; en 2015, 344 homicides y ont été perpétrés dont environ 90% étaient causés par des armes à feu. Beaucoup de ces meurtres avaient un lien avec le trafic de drogue et presque la totalité des victimes étaient des adolescents ou des hommes noirs1. Comment cette ville en était arrivée là ? Je voulais en savoir plus. Bien que l’histoire de Baltimore soit extrêmement complexe et que la situation actuelle ne puisse pas être réduite à une seule cause, un sujet revenait toujours dans mes recherches : « The War on Drugs », la guerre contre les drogues. Cette guerre a été mise en place par le gouvernement et visait à améliorer la vie des Américains. Après plusieurs années, le constat est accablant : la Guerre contre les Drogues n’a pas amélioré la sécurité publique, elle n’a pas réduit le nombre de morts par overdose et n’a pas démantelé les organisations criminelles et les trafiquants de drogue2. Au contraire, à cause de cette guerre, la pauvreté et la discrimination ont augmenté, tandis que la santé publique et la sécurité se sont détériorées dans d’innombrables villes des États-Unis.


 

La guerre contre les drogues aux États-Unis

L’expression « guerre contre les drogues » concerne les lois et les programmes gouvernementaux qui ont été mis en place dans le but de réduire le trafic illicite de drogue. Ils comprennent un ensemble de politiques destinées à décourager la production, la distribution et la consommation de drogue. Le Harrison Narcotics Act3, première politique fédérale concernant les drogues aux États-Unis, a été adoptée en 1914. Elle avait pour but de limiter la fabrication et la vente de la marijuana, de la cocaïne, de l’héroïne et de la morphine. Plusieurs années plus tard, en 1930, le Département du Trésor a créé le Bureau Fédéral des Stupéfiants4 qui a criminalisé drastiquement les drogues et a mis en place des peines sévères pour les consommateurs et trafiquants. Enfin, le gouvernement américain a adopté la loi de 1956 sur le contrôle des stupéfiants qui a été décrite comme étant la législation antidrogue la plus punitive et répressive jamais adoptée par le Congrès. Le ton était donné.

L’expression spécifique « guerre contre les drogues » est étroitement liée au président Richard Nixon. En effet, elle s’est répandue après une conférence de presse que le président Nixon a donnée en 1971, au cours de laquelle il a déclaré que l’abus de drogue était « l’ennemi public numéro un ». Tout au long de sa présidence, traduisant ses mots en actions, il a considérablement augmenté la taille et la présence des organismes fédéraux de contrôle des drogues et a poussé des mesures telles que la mise en place de peines planchers et les no-knock warrants5. Les présidents qui lui ont succédé ont suivi son exemple et ont continué à allouer beaucoup d’argent fédéral à cette guerre. Le président Ronald Reagan a considérablement élargi la guerre contre les drogues, ce qui a entraîné une inévitable augmentation du taux d’incarcération. Bill Clinton a alloué des fonds massifs pour augmenter le nombre d’agents de police et renforcer encore un peu plus le système carcéral. En 1994, il a adopté le fameux projet de loi sur la criminalité, qui met en œuvre la « three strikes mandatory life sentence », une peine plancher qui oblige à condamner les récidivistes à la perpétuité6.

Enseigne vide à Baltimore. [E.Linder]

Enseigne vide à Baltimore. [E.Linder]

 

Incarcérations massives et discrimination institutionnelle

Selon l’organisation Drug Policy Alliance, aujourd’hui, près de 500’000 personnes sont derrière les barreaux pour une infraction à la loi sur les drogues aux États-Unis, soit dix fois plus qu’avant le début de la guerre contre les drogues7. Aux États-Unis, qui dit incarcération de masse dit disparités ethniques et raciales. Selon les données recueillies l’année dernière par l’organisation Human Rights Watch, alors que les Blancs et les Afro-Américains se livrent à des infractions liées aux drogues à des taux comparables, les Afro-Américains sont arrêtés, poursuivis et incarcérés à des taux beaucoup plus élevés8. Par exemple, les Afro-Américains ne représentent que 13% de la population américaine, mais 29% de l’ensemble des arrestations liées à la drogue. Selon The Sentencing Project, de manière générale, les hommes noirs sont incarcérés 5 fois plus que les hommes blancs aux États-Unis9.

Sans aucun doute, les questions raciales et la guerre contre les drogues sont intrinsèquement liées. Selon Laurence Bobo, chercheuse à Harvard, ce phénomène s’explique par le fait qu’en raison de la guerre contre les drogues, les services de police locaux sont sous forte pression pour atteindre leurs chiffres en matière d’arrestations. Le moyen le plus rapide pour arrêter des gens est d’accroître la présence de policiers dans les quartiers défavorisés où les gens n’ont pas les moyens financiers de se défendre. Ces quartiers désavantagés sont disproportionnellement pauvres et noirs10. Il est essentiel de comprendre que la guerre contre les drogues a de nombreuses conséquences qui dépassent le simple fait de l’emprisonnement. En effet, aux États-Unis, les personnes ayant été condamnées pénalement se voient ensuite refuser un grand nombre de droits et d’avantages. La liste est longue : le droit de vote, la garde d’enfants, l’accès à l’emploi ainsi qu’aux prêts aux entreprises, l’aide aux étudiants, aux logements sociaux et d’autres services d’assistance publique. En se concentrant sur les minorités, cette guerre a créé un véritable système de discrimination institutionnelle.
 
Guerre contre les drogues à Baltimore
Dans la ville de Baltimore, les personnes noires sont presque 4 fois plus susceptibles d’être arrêtées pour possession de marijuana que les blanches, bien que l’utilisation de la marijuana soit similaire11. Dans le quartier de Sandtown-Winchester, où Freddie Gray12 a été arrêté et tué, près de 3% de la population se trouve en prison d’état13. Cette partie de Baltimore se caractérise par un fort taux de pauvreté, un taux de chômage élevé et un système éducatif défaillant. Dix-sept millions de dollars du budget de l’État sont alloués annuellement à ce quartier particulier, mais cet argent sert presque exclusivement à soutenir le système carcéral14.

Tag dans le quartier de Sandtown-Winchester en référence à la mort de Freddie Gray. [E.Linder]

Tag dans le quartier de Sandtown-Winchester en référence à la mort de Freddie Gray. [E.Linder]

Le fait que tant de personnes se retrouvent en prison n’est pas sans conséquence. En effet, avoir un casier judiciaire diminue drastiquement les perspectives d’emploi des individus stigmatisés. Le taux national de chômage pour les Blancs est de 4,1 pour cent. Celui des Afro-américains s’élève à 8,1%15. À Baltimore, le chômage atteint 6,4% dans l’ensemble de la ville16 et le taux de chômage chez les ménages noirs représente plus de trois fois celui des ménages blancs17. Cela a un impact dramatique sur les communautés ciblées par la guerre contre les drogues. Les populations sont projetées dans un cercle vicieux de la pauvreté qui incite certains à entreprendre des activités illégales pour pouvoir s’en sortir. Kurt Schmoke, ancien maire de Baltimore, a déclaré : « Je pense réellement que la façon dont le pays a mené la guerre contre les drogues a fait plus de mal que de bien. (…) Les gens partent (en prison), ils apprennent plus sur les activités criminelles à l’intérieur de ces installations qu’à l’extérieur, et ils reviennent (dans leur communautés) ». Selon lui, il est important de créer des programmes plus efficaces et proactifs axés sur l’éducation, l’accès au logement et la prévention de la toxicomanie visant à développer des conditions plus sûres pour les communautés.

 


Il y a quelques semaines, j’ai été témoin d’une overdose pour la première fois de ma vie. Cela m’a vraiment secouée. Quelqu’un a appelé l’ambulance alors qu’une personne était en train de prodiguer un massage cardiaque à la victime. Les gens autour de moi ne semblaient pas vraiment concernés et vaquaient à leurs activités comme si de rien n’était. Un adolescent, qui avait certainement remarqué l’expression d’incrédulité sur mon visage, m’a dit d’un ton monotone : « Je suis né ici, les overdoses font partie de notre vie quotidienne. Pas besoin de se faire de souci. ». Quelques minutes plus tard, les ambulanciers sont arrivés. Leur attitude était blasée, ils agissaient comme s’ils étaient confrontés à ces situations tous les jours. J’ai appris après cet événement, qu’entre janvier et septembre 2016, 972 personnes étaient mortes d’overdose à Baltimore. Presque mille personne en moins d’un an ? Comment est-ce possible ? J’ai demandé à mes amis combien de salles d’injection supervisées18 il y avait à Baltimore. Ils m’ont regardée avec étonnement. « Salle d’injection supervisée ? Qu’est-ce que c’est ? » La réponse était zéro. Il n’y a pas une seule installation de ce type à Baltimore. Il n’y a pas une seule installation dans tout le pays à vrai dire…


 

Les solutions

C’est vrai, il n’existe pas de solution universelle. Mais il est essentiel que les politiques puissent réfléchir aux moyens d’améliorer la situation en prenant exemple sur d’autres pays. En effet, la criminalisation n’est pas la seule option et il existe d’autres façons de voir les consommateurs de drogues. Certains pays ont décidé d’essayer de changer la perception et le stigma autour des toxicomanes et cela a porté ses fruits. Par exemple, le modèle helvétique, adopté par la Confédération au début des années 1990, allie répression et services aux personnes dépendantes. Bien que controversé à l’époque, ce modèle vaut aujourd’hui à la Suisse une reconnaissance mondiale et inspire d’autres pays à en faire de même. La politique comprend quatre piliers : prévention, thérapie, réduction des risques et répression19. Des améliorations importantes ont été observées au cours des années qui ont suivi la mise en place du modèle20 : diminution des décès dus à la consommation de drogue, réduction de la criminalité, amélioration de la santé des toxicodépendants et disparition des scènes ouvertes.

Baltimore. [E.Linder]

[E.Linder]

Un autre exemple est celui du Portugal qui est allé encore plus loin. En effet, en 2001, il a abandonné la guerre contre les toxicomanes en décriminalisant toutes les substances contrôlées. Le gouvernement a éliminé les sanctions pénales pour la possession et la consommation de toutes les drogues illicites et a reclassé ces activités en tant que violations administratives. Aujourd’hui, la consommation de drogue au Portugal est traitée comme un problème de santé publique et le gouvernement se concentre sur les traitements médicaux et la réduction des dangers de cette consommation. Selon plusieurs études, l’approche portugaise a produit des résultats similaires à ceux de la Suisse21.

 


Ce matin un sourire se dessine sur mes lèvres en ouvrant le Baltimore Sun. « Baltimore reçoit 2 millions de dollars pour ouvrir un centre de désintoxication dans le cadre d’efforts de prévention des opioïdes »22. L’article explique que le service de santé de la ville recevra également 750’000 dollars pour acheter 20’000 doses de naloxone, le médicament utilisé pour sauver les gens en overdose, ainsi que 830’429 dollars pour financer les programmes de traitement et d’autres efforts visant à freiner le nombre de décès et de surdoses d’opioïdes. Il va falloir encore beaucoup d’efforts pour faire réellement bouger les choses, mais les mentalités commencent gentiment à changer et c’est un pas dans la bonne direction.

[E.Linder]

[E.Linder]

 


1. http://www.baltimoresun.com/news/maryland/baltimore-city/bs-md-ci-deadliest-year-20160101-story.html

2. http://www.liberation.fr/planete/2016/04/21/pourquoi-la-guerre-contre-les-drogues-a-echoue_1447300

3. http://www.drugpolicy.org/blog/today-100th-anniversary-harrison-narcotics-tax-act

4. https://fas.org/sgp/crs/misc/R43749.pdf

5. Aux États-Unis, un « no-knock warrants » est un mandat délivré par un juge qui permet aux agents chargés de l’application de la loi d’entrer dans une propriété sans notification immédiate des résidents, par exemple en frappant à la porte ou en sonnant.

6. Il est important de noter que cette guerre ne s’est pas arrêtée aux frontières américaines. En effet, depuis les années 1970, les États-Unis ont consacré plus de 1000 milliards de dollars à tenter de démanteler les cartels de la drogue en Amérique latine sans grands résultats.

7http://www.unodc.org/documents/ungass2016//Contributions/Civil/DrugPolicyAlliance/DPA_Fact_Sheet_Drug_War_Mass_Incarceration_and_Race_June2015.pdf

8. https://www.hrw.org/world-report/2016/country-chapters/united-states

9. http://www.sentencingproject.org/publications/color-of-justice-racial-and-ethnic-disparity-in-state-prisons/

10. https://dash.harvard.edu/handle/1/3196586

11. https://www.aclu.org/report/report-war-marijuana-black-and-white?redirect=criminal-law-reform/war-marijuana-black-and-white

12. http://www.liberation.fr/planete/2015/04/28/etats-unis-violentes-emeutes-a-baltimore-apres-la-mort-d-un-jeune-noir_1273336

13http://www.justicepolicy.org/uploads/justicepolicy/documents/rightinvestment_design_2.23.15_final.pdf

14. http://america.aljazeera.com/articles/2015/4/30/west-baltimore-offers-vivid-reminder-of-failed-mass-incarceration-policy.html

15. https://www.bls.gov/opub/ted/2017/unemployment-rate-at-4-point-7-percent-in-february-2017.htm

16. http://www.dllr.state.md.us/lmi/laus/

17. http://www.baltimoresun.com/news/maryland/baltimore-city/bs-md-racial-wealth-divide-20170130-story.html

18. Une salle de consommation à moindre risque (SCMR) ou centre d’injection supervisée (CIS), communément appelée « salle de shoot », est un lieu où les toxicomanes qui s’injectent de la drogue par voies intraveineuses peuvent venir pratiquer leur injection dans de bonnes conditions sanitaires et d’hygiène ainsi qu’en présence d’un personnel formé. Il est aussi possible d’y échanger les seringues. Par contre, la drogue n’est pas fournie aux usagers en situation de dépendance.

19. http://www.premiereligne.ch/la-politique-des-4-piliers/

20. http://www.spectra-online.ch/fr/spectra/themes/la-politique-suisse-en-matiere-de-drogue-aux-niveaux-national-et-international-492-10.html

21. Depuis 2001, aucune augmentation majeure de la consommation de drogues n’a été observée de manière générale, au contraire, la consommation de drogues problématiques chez les adolescents a été réduite. Parallèlement, moins de personnes ont été arrêtées et incarcérées pour des crimes liés à la drogue et le nombre de personnes recevant des traitements médicamenteux a augmenté. Enfin, cela a contribué à réduire l’incidence du VIH/SIDA et le nombre de décès par overdose.

22http://www.baltimoresun.com/news/maryland/baltimore-city/bs-hs-opioid-money-20170707-story.htm

Commentaires

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Zakari

Bravo pour votre article il et super sur une triste réalité certe ! mais c'est une vérité malheureusement. Regarder la…

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Emilie Linder

Thank you Tyshia! =) I sincerely appreciate your support.

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Tyshia

This is an Amazing article Emile, it's very insightful.

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Zakari

Bravo pour votre article il et super sur une triste réalité certe ! mais c’est une vérité malheureusement. Regarder la série The Wire .rien à changer voir pire .MERCI

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Tyshia

This is an Amazing article Emile, it’s very insightful.

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Emilie Linder

Thank you Tyshia! =) I sincerely appreciate your support.

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Michelle

Excellent article Emilie! Thank you so much for providing this information for the world.

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Emilie Linder

Thank you Michelle! I really appreciate your comment and support =)

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M@t

Salut Emilie,
Merci pour l’article.
Vivant là-bas, tu as sûrement dû entendre parler de The Wire, la série tournée à Baltimore.
Elle aborde de façon quasi-documentaire toutes les problématiques liées à l’exclusion sociale.

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Emilie Linder

Merci pour ton commentaire Mat!
Oui, je connais la série The Wire, je suis en train de regarder la 3ème saison. Cette série nous apprend beaucoup sur la scène de la drogue à Baltimore à travers les yeux des forces de l’ordre ainsi que des trafiquants de drogue et des utilisateurs. Bien que la série soit basée sur des personnages fictifs et ne reflète pas totalement la réalité de la ville (les gens de Baltimore n’apprécie pas toujours comment la ville est représentée), c’est vraiment une bonne série pour comprendre la Guerre contre la Drogue!

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Nicolas Progin

Bonjour,

Merci pour cet article très intéressant ! Voici un complément d’information sur la conférence de presse de Nixon en 1971. En effet, l’objectif était – selon cet article – de criminaliser les militants africains-américains.

http://www.slate.fr/story/115991/guerre-contre-la-drogue-nixon-noirs-hippies

En espérant que cela vous intéressera,

Meilleures Salutations,

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Emilie Linder

Bonjour,
Merci beaucoup pour votre commentaire Nicolas!

L’article que vous avez posté aborde des sujets intrinsèquement liés à la guerre contre la drogue. C’est assez aberrant de lire comment ces fausses justifications ont été utilisées pour pouvoir mettre en place d’innombrable politiques discriminatoires aux Etats-Unis. Pour en savoir plus, je vous conseille le livre « Chasing the Scream: The First and Last Days of the War on Drugs » de Johann Hari.

Si le sujet d’incarcération de masse vous intéresse également, le livre de Michelle Alexander est en effet très intéressant (The New Jim Crow: Mass Incarceration in the Age of Colorblindness). Je conseille aussi le documentaire « 13th » sur le même sujet que vous pouvez trouver sur Netflix.

Bonne continuation.

Emilie Linder

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