Culture Le 7 janvier 2013

Booba. Grammaire du Futur [Partie 3]

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Booba. Grammaire du Futur [Partie 3]

Par­tie 1: « MONTE DANS LA DELO’, J’VAIS DANS LE FUTUR »

Par­tie 2: « VULGAIRE, FAUTES DE GRAMMAIRE »

 

Partie 3: « GROS CHÈQUES, MALGRÉ ÉCHEC SCOLAIRE » 

Voyage interstellaire se poursuit. Rappel. On en est maintenant à la troisième partie de cet article. Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, le propos qu’on défend est à appréhender dans son entièreté. Cinq parties sont prévues. Patience donc.

Reprenons là où on s’en était arrêtés. Booba révolutionne la langue française. Oui, on sait, certains ne seront pas d’accord. Ne sont pas d’accord. Certains ont certainement ri après lecture de la partie précédente. Bien. Quels sont les arguments ? Que d’autres ont déjà enlevé les déterminants avant lui ? Qu’il ne s’agit en aucun cas d’une nouvelle grammaire, mais d’une figure de style connue? L’ellipse par exemple ? Eh bien, mettons. C’est probablement vrai. L’ellipse, parlons-en. Elle intervient lorsqu’on omet des éléments dans une phrase. Bonne piste. Mais premièrement, elle est le plus souvent utilisée pour éliminer un sujet, ou un verbe1. B2O, lui, c’est les déterminants. Deuxièmement, du point de vue poétique, elle donne la possibilité de retirer plus d’éléments, pour ne laisser que l’essentiel d’un vers. Et quitte à pénaliser la grammaire. Ok. Cette fois, on y est. Cependant, attention. Là où une figure de style constitue principalement une exception, permettant exceptionnellement un irrespect des règles, Booba, par une utilisation répétée maintes fois, transforme cette même exception en une sorte de nouvelle règle à son tour. Norme grammaticale propre. Et ça, c’est bel et bien une petite révolution en soi. Oui Messieurs. Oui Mesdames. D’ailleurs, si d’autres y avaient peut-être déjà pensé par le passé – de supprimer certains mots dans leur phrasé – alors qu’on vienne présenter ici quelqu’un ayant pratiqué cette méthode de manière aussi systématique. On est curieux de voir…

En résumé :

(Ellipse du déterminant dans groupe nominal) x (infini) = [Gram. du Futur]

© Ins­ta­gram offi­ciel de Booba

Bref. Passons. Quelque autre objection ? Ah oui. En dernière analyse, certains affirmeront encore que cette défiance envers l’Académie Française n’a rien d’incroyable. Que de toute façon, un artiste n’est pas là pour respecter les règles. Grammaticales dans ce cas. Hmm… Ce n’est pas faux. C’est même plutôt correct. Mais, d’une part, cet argument permet en fait de confirmer justement le statut d’artiste d’Élie Yaffa. Lui qui bafoue la syntaxe française pour ramener la sienne. Celle de l’espace. D’autre part, cela revient à passer sous silence un élément important dans l’équation. Si si. Tous les artistes n’ont pas le même parcours. Et, ce qui demeure tout de même extraordinaire ici, dans un contexte comme l’écriture, c’est que, lorsqu’on parle de Booba, on ne parle pas de quelqu’un qui a fait de grandes études. Contrairement à la majorité des grands jongleurs de mots, auteurs, poètes, etc. On ne parle pas d’un amoureux de littérature non plus. Non. On parle d’un talent brut. Un BEP Vente en poche (« En plein blizzard avec mon BEP Vente » clamait-il dans « Boulbi »), deux couilles, et un cerveau pour s’en sortir – comme il le dit dans « C’est La Vie ». Du courage donc, et un peu de jugeote. C’est tout ce qu’il avait. Ou presque. Un certificat délivré par la rue en outre : « Diplômé de la street, mention ”psahtek, félicitations” ».

Ainsi, lorsqu’on affirme qu’il réinvente le français, il faut bien tenir compte de ce paramètre. Monsieur Yaffa a ce qu’on pourrait appeler un don. Un peu comme ces prodiges, pianistes par exemple, qui n’ont jamais appris à jouer – ou vraiment très peu – mais qui figurent parmi les plus grands virtuoses. Le Météore, lui, comparé plusieurs fois à d’illustres écrivains – Céline entre autres2 – n’a pourtant jamais ouvert un de leurs livres. Il n’aime pas lire. Il l’a souvent répété3. Seuls quelques rares poèmes l’ont marqué étant jeune4. Il ne sait pas non plus écrire, autre chose que des textes de Rap. L’a aussi répété à plusieurs reprises5. Talent brut on vous a dit. Inné. Là où d’autres recherchent perpétuellement à dépasser les limites, B2O lui les outrepasse tout naturellement, sans élan. Comme ça. Hop.

Mais prudence cependant. Qu’il n’ait pas étudié la langue française en détail, ni lu ses classiques, c’est un fait. De là à prétendre qu’il opère ses remaniements au hasard, ou qu’il supprime certains mots par simple fainéantise, il n’y a qu’un pas. Qu’on ne franchira pas. En effet, si Booba n’est capable que de rédiger des mesures « rapologiques » – équivalent des vers poétiques dans le contexte du Rap, ayant généralement pour durée quatre temps musicaux – il maîtrise au moins cet art à la perfection, et avec minutie. « Quand j’écris, je me prends la tête sur des détails, savoir si je dois mettre un « et » ou un « ou », sur la syntaxe, le placement des mots… En même temps j’adore dire de la merde, des trucs impulsifs »6. Voilà. L’écriture de Booba résumée en deux phrases, par lui-même. De la « merde », parfaitement bien décrite, formellement réfléchie, calculée.

© Face­book offi­ciel de Booba

Bon… (Re)voyons cela de plus près. Les textes. Quand beaucoup considèrent que la plume d’Élie Yaffa a régressé, comparé à l’époque de ses premiers ouvrages – époque où l’article référence de Ravier a été écrit notamment7 – il est intéressant de se (re)pencher sur les paroles rédigées tout récemment. Pour son sixième album « Futur » précisément. La suite de cet article va ainsi consister en une exposition des meilleures punchlines de l’œuvre en question. Mais, pour des questions de place, on ne consacrera la fin de cette troisième partie qu’à l’analyse très détaillée d’une seule « ligne coup de poing ». Ceci afin de montrer qu’il suffit de quelques mots à l’artiste pour faire pleuvoir les figures de style. Elles-mêmes repérées principalement grâce au petit livre de référence de Beth et Marpeau8. Pour un étalage de citations plus conséquent, il faudra donc attendre la quatrième partie. Pour l’instant, place au feu d’artifice. Figures en tout genre…

Vue d’en haut d’abord. Booba, dans la (dé)structuration de son discours, utilise quelques figures de style de manière récurrente. Entre autres, la parataxe et l’asyndète. Très proches l’une de l’autre, elles consistent à juxtaposer des phrases, des bouts de phrases, des mots. Sans les rattacher par un quelconque lien de subordination ou de coordination. Aucun connecteur. On passe du coq à l’âne, du cocard au Coca Light. Rythme plus dynamique. Et sensation d’anarchie, d’accumulation, qui permet de rentrer plus directement dans l’émotionnel. Ravier, d’ailleurs, parlait déjà de « juxtaposition » en 2003, quand B2O nous livrait alors « […] juste un puzzle de mots et de pensées » dans « Repose en Paix ». Encore valable aujourd’hui, on le verra. Petit zoom ensuite. Dans la disposition des paroles toujours, mais au niveau des mesures ou groupes de mesures cette fois, le Météore utilise – de manière répétée également – l’anacoluthe. Cette figure consiste à rompre la construction syntaxique attendue. Les débuts de phrases du rappeur suivent souvent une certaine construction, qui finit effectivement par être abandonnée en cours de route. Ruptures brutales. L’auditeur est constamment tenu en haleine. Pas le temps de s’ennuyer. Enfin, pour terminer sur cette vision d’ensemble, on peut rajouter que Booba aime à accélérer ses récits par le procédé de l’ellipse. Oui, on l’a déjà mentionné. Mais ici, en plus de l’ellipse des déterminants, il s’agit aussi et surtout de l’ellipse temporelle. En quelques mesures, la temporalité peut en effet être bouleversée. Des sauts de plusieurs années sont opérés. Ou des bonds en arrière. Sans jamais prévenir. Boom. Surprendre. Déstabiliser. Tels sont les perpétuels mots d’ordre.

Vif du sujet désormais. Pour permettre à tout un chacun d’accéder facilement et rapidement à la punchline qui va être décortiquée – et ainsi de pouvoir se faire sa propre idée quant au décryptage effectué plus bas – le choix s’est porté sur deux mesures tirées du morceau « Caramel », premier vidéoclip de l’album « Futur » à avoir été diffusé. Les voici donc :

« La concurrence: beehh ! « Booba m’a tué » disent-ils en mourant/
L’coup d’reins est légendaire, ta baby-mama est au courant »

Attention. Le contenu explicité maintenant pourrait nécessiter l’accord parental pour les plus jeunes. On précise ici encore qu’on ne juge pas du tout le message véhiculé, mais uniquement la forme. Comment Booba manie le langage pour transmettre son discours. En outre, ce passage va également demander l’attention millimétrée de tous. C’est chargé. On vous aura prévenus…

On y va donc. Décryptage. « Beehh » tout d’abord. Onomatopée. Mot créé et utilisé pour reproduire un bruit. Quel bruit ? Celui d’un coup porté, manifestement. Métonymie par la même occasion : on remplace un terme par un autre, lié au premier par un rapport logique. Ici, la reproduction phonétique du coup vient remplacer l’acte lui-même, sans que celui-ci soit nommé. Litote également, car ce qui est prononcé suggère bien plus. On comprend par ce bruit unique qu’il s’agit d’un unique coup, et suppose ainsi que ce même coup est puissant. Suffisamment puissant pour entraîner la suite des évènements en tout cas: la mort des rappeurs concurrents. Ceux-là mêmes, juste avant de partir, qui arrivent encore tout juste à dire : « Booba m’a tué ». Prosopopée ici : on fait parler des personnes imaginaires. Un peu comme on a pu le faire aux parties précédentes… Hello, les « puristes » ! Oups, pardon. On s’égare…

Poursuivons. Booba, en reprenant la tristement célèbre phrase « Omar m’a tuer » – symbole de l’affaire médiatico-judiciaire Omar Raddad9 – et en remplaçant le nom du présumé coupable par le sien, opère une substitution. Surprenant. Sanglant même. La mesure se termine alors par « disent-ils en mourant ». On y trouve une syllepse de nombre. « La concurrence », au début, devient « ils » quelques mots plus tard, dans la même phrase. C’est grammaticalement faux. Mais logique au niveau du sens. Le pronom à la troisième personne du pluriel ajoute d’ailleurs l’impression qu’« ils » sont nombreux. Par conséquent, tout ce qui précède peut être paraphrasé comme suit. Malgré leur nombre, Booba frappe fort ses ennemis. Un par un, ou tous en même temps, il les tue d’un seul coup très puissant. La métaphore ici est celle de sa supposée supériorité sur tous les autres rappeurs. Une mesure pourrait suffire à arrêter leurs carrières. Comme ça, c’est clair.

Seconde mesure ensuite. « L’coup d’reins » premièrement. Périphrase. Un terme a été remplacé par une expression qui décrit ce même terme, sans le nommer. Par « le coup de reins », Booba entend évidemment parler de l’acte sexuel ici, qu’il désigne par le mouvement du bassin. Un bassin qui est lui-même représenté – via une synecdoque (la partie pour le tout, et vice-versa) – par les reins. La connotation en devient alors purement physique, gymnastique même. Impression qu’on retrouve d’ailleurs avec une litote, à nouveau. Ce « coup » renvoie implicitement à ses capacités, son talent une fois dans le lit. Un talent « légendaire » en l’occurrence. Hyperbole, exagération : tout le monde connaît ce fameux talent, depuis des lustres. Entre autres, parmi ce monde, « ta baby-mama ». Apostrophe d’abord. Alors qu’à la mesure précédente, il parlait de « la concurrence », instaurant une certaine distance où l’auditeur n’était encore que spectateur d’une scène de crime, ce passage au « ta » – possessif, deuxième personne du singulier – interpelle celui qui écoute directement. B2O s’adresse à ses détracteurs. Ceux-ci doivent se sentir individuellement concernés, personnellement visés.

Mais enchaînons. Le terme « baby-mama » est un pérégrinisme : mot emprunté à une langue étrangère, qui exprime ici mieux ce que Booba cherche à dire. On retrouve – comme évoquée dans la seconde partie de cet article – l’influence des États-Unis et de l’anglais dans la manière d’écrire du rappeur. Il n’y a pas de traduction exacte, mais en restant à la deuxième personne, l’expression « baby-mama » signifierait alors, à peu près, « la femme avec qui tu as eu un enfant ». La femme ou copine actuelle donc, mais aussi peut-être l’ex. Quoi qu’il en soit, une femme qui a une place importante dans « ta » vie, positive ou négative, que « tu » le veuilles ou non, puisqu’elle est la mère de « ton » enfant. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle « est au courant » des capacités de B2O. Litote, encore une fois. Oui, « ta baby-mama» sait, car elle a testé. Punchline. De la sorte, ajoutée à celle de la première mesure, l’image transmise via cette seconde est bien simple : Booba tue ses concurrents, facilement, et dans la foulée, couche avec leurs femmes, copines, ou ex. Sans pitié. Métaphore de son succès encore une fois. Le rappeur a un nombre conséquent de détracteurs, certes, mais également, en miroir, un nombre non-négligeable d’admiratrices. Celles-ci, prêtes à tout pour le rencontrer – et plus si affinité – constituent justement très souvent la cause de la jalousie de la gente masculine à son égard… Preuve en est la masse de groupies à ses concerts. Et, en parallèle, le nombre d’incidents causés par des hommes pendant ses shows. Déchaînement des passions.

Ainsi, cette troisième partie se terminera là. On vient de le voir, en deux mesures seulement, il est possible de déceler une pléthore de figures de style émanant de la plume de B2O. Certaines volontaires à coup sûr, d’autres probablement moins. Et alors ? La question n’est de toute façon pas primordiale. Au contraire, cette critique téléphonée du « pas fait exprès » aurait plutôt tendance à corroborer le postulat selon lequel l’artiste aurait hérité d’un don naturel. Écriture plus que stylisée. Pas mal, non ? Pour un rappeur souvent décrit comme pauvre lyricalement. Pas mal, pour une soi-disant sous-culture ! Hein, Éric ?! Cela dit en passant, on aurait encore pu creuser plus profondément. Mais, ça ira pour cette fois. On l’avouera tout de même, certaines figures présentées plus haut ont des noms si doux que même Word – via son dictionnaire – ne fût en mesure de les reconnaître. Que même Google ne les trouvât guère. Pas de complexe à avoir donc…

Pour la suite, du coup, on fera plus simple. On se concentrera sur le côté esthétique. Les sonorités, les rimes. Et également sur les figures de style les plus courantes, qu’on peut retrouver à chaque coin de mesure dans l’album « Futur ». Métaphores et comparaisons principalement. Supa Dupa Flow aussi. Variante intéressante que le Rap a créée. Cette lecture moins minutieuse permettra le passage en revue d’un nombre plus large de punchlines. Et, par cette combinaison des critères de qualité et de quantité, on pourra alors confirmer le propos défendu. La richesse formelle des textes de Booba. Rendez-vous donc dans quelques jours pour continuer ce survol futuristique. D’ici là, gare aux météorites… IZI !

 

UPDATE (05.08.2014): Vous pouvez dès maintenant retrouver la suite et la fin de cette série d’articles, en cliquant sur les liens ci-dessous:

Hors-série: « APRÈS L’HEURE C’EST PLUS L’HEURE,
AVANT L’HEURE J’SUIS D
ÉJÀ PASSÉ »

Partie 4.0 : « JE SUIS LION DE LA TERANGA »

 


[1] BETH, Axelle, MARPEAU, Elsa, Figures de Style, Paris, Librio, 2011, p. 68

[2] Thomas Ravier, par exemple, dans « Booba ou le Démon des Images » (in Nouvelle Revue Française), le compare à Céline. Entre autres. Article consul­table ici: http://haterz.fr/wp-content/uploads/2010/05/Booba_in_NRF_haterz.pdf

[3] Dernièrement par exemple, à la télévision sur la chaîne D8. Émission « Touche Pas à Mon Poste ». À visionner ici :  http://youtu.be/4ZRa_OfK3SY vers 9’30

[4] Interview de Booba dans VICE du 20 novembre 2008. Accessible ici : http://www.vice.com/fr/read/booba-187-v2n11 (consulté le 28.12.12)

[5] Récemment entre autres, lors d’un chat réalisé pour le compte du Parisien. Un internaute lui demande s’il compte écrire un livre. Booba répond qu’il ne sait pas écrire. Accessible à : http://www.leparisien.fr/musique/chat-dialoguez-en-direct-avec-booba-05-12-2012-2382079.php (consulté le 28.12.12)

[6] Interview dans VICE, op. cit.

[7] RAVIER, Thomas, idem

[8] BETH, Axelle, MARPEAU, Elsa, op. cit.

[9] Just google it ! ;-D

Commentaires

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Jowow

Son orthographe ne permet pas de nier le message très intéressant qu'il transmet

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leo

il dit pas cheveux cest chevaux , il parle de la puissance de sa voiture , cheveux aucuns rapports

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Flow

A quand le 4 ?

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C-Rum

Très très bon, hâte de la 4!

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Mizicaza

Part 4 broooo ! Plz

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LOSSO KYEMBWA

On attend toujours la suite, veux-tu en faire un livre ? Très bonne idée si c’est le cas !

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thib

la partie 4 commence à se faire vraiment désirer depuis 1 mois…

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artshemade

Excellent ! la partie 4 vite !

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abdel

dsl leyx mais t pas bluffée, t ignorante ou mineure.
Booba est très fort. Mais sk’il fait n’a rien de révolutionnaire. C du rap c tout.

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leyx

Je suis bluffée 🙂 Merci pour l’analyse.

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TT

L’expression « Branlette intellectuelle » me fais peur. Doit-on mépriser toutes réflexions sous prétexte que celles-ci ne soient pas rentables ??! Mélanger avec outrance la notion d’intérêt à celle de pensée me déstabilise énormément. Bref…
Très bon travail. Ou est le quatrième opus ?

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NIMPORTEQUOI

Vous avez juste le talent de faire une maison en bois avec 3 briques franchement. c’est quoi cette énieme branlette sur BOOBA? les deux phrases tirés de caramel (oulala j’emploi le mot tirés et caramel peut être veut’il dire qu’il encule ta mère comme un gosse qui dévore un carembar???)sont anodines!! DE LA GROSSE BRANLETTE toutes les expressions de booba sont issues de l’argot, gitan arabe ou bien francais voire franchouillard, pas de quoi s’extasier sur un mec qui à eu l’idée d’enlever les déterminants alors qu’il n’a pas lu Céline YOUHA QUEL GENIE TOUT CA SANS CONNAITRE CELINE! booba n’a rien inventé et si par hasard Booba était blanc d’1m60 et 60kilos, avec la meme plume personne ne l’aurait capté. parlez de cela plutot! c’est interessant ca! la reussite des artistes aujourd’hui grace à leur physique. Un poux comme Rimbaud et Baudelaire aujourd’hui serait passé à la trape!! Ceci dit J’adore Booba! mais lire vos articles ne donne pas la moindre envi d’écouter!!! et c’est surement pas votre but d’ailleurs! alors je vous laisse spermer sur votre blog de merde BYE

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idrisssalam

Très bien analysé, mais on se demande pk user tant d’encre pour justifier le rap de b2o ? Est-ce à sa demande pour les débutants danse rap ? Pour ma part , ce serait mieux de laisser chacun comprendre à sa manières, comme avant, toutes manières il continuera qoi qon en dise, alors bon. Et puis expliquer à sa place eske ça dénature pa, car lui seum c ce qil veut dire et deqel manière . Cqe vous dites me paraît juste, mais ptèt qe pour lui c pa ça ! Bref , laissons chacun kiffer sa vive com il la ressent ! Enfin cqe jen di , eske ça changera b2o ??

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Abdel

Jkiff Booba, il écrit très bien. C une des meilleures plumes. Mais cet article, c n’importe quoi. Je pense pas que l’auteur connaisse bien la culture rap. Il prend une loupe, grossit, analyse et amplifie des choses que beaucoup de rappeurs font. Non seulement les rappeurs mais les gens normaux, dans la vie de tous les jours.

Dire que Booba a un don parce qu’il écrit superbement bien alors qu’il n’a pas fait d’études est aussi stupide que dire que Ribéry a un don parce qu’il dribble super bien sans jamais avoir étudié la physique du mouvement ou l’anatomie du pied.
A partir du moment où tu parles français, c toi face à la feuille.
Booba a une vision bien à lui et écrit super bien mais cet article est bidon.  » coup de rein est légendaire, ta baby-mama est au courant  » c une punch-line comme une autre.
Que l’auteur écoute plus de rap. On dirait un geek qui a jamais écouté de rap et qui a eu très peu d’intéractions sociales.

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Mazen

Bon article. Bonne rédaction.

Il est vrai, selon moi, que Booba est talentueux au niveau de l’écriture. Il est difficile de le nier.

Cependant, il est juste dommage qu’il ne l’emploi que pour parler de coups de reins, drogue, alcool, putes, gros cul, argent sales, voitures de luxe etc…même si ce sont là « les thèmes phares du rap » ! C’est super dommage qu’il n’aborde pas ou vraiment tres tres peu d’autres sujets interessants de la vie….

En attendant la suite, bonne continuation…

MAZ

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K.

 »Cepen­dant, il est juste dom­mage qu’il ne l’emploi que pour par­ler de coups de reins, drogue, alcool, putes, gros cul, argent sales, voi­tures de luxe etc…même si ce sont là “les thèmes phares du rap” ! C’est super dom­mage qu’il n’aborde pas ou vrai­ment tres tres peu d’autres sujets inter­es­sants de la vie.… »
* LOL….bon !!!
-sujets inter­es­sants (pour B2O) = argent
 »Si ça n’parle pas d’oseilles, ne viens pas nous parler »(Maitre Yoda)…
-pourquoi?  » « Tu deviendras un homme, mon fils » ne m’a pas dit mon père »(réel)
-donc >>>  »J’ai pensé à tout, même à séquestrer le Pape »(La Vie en rouge)
-car »Si j’dois sauver la ronne-da, j’suis Maître Yoda  »
-parce que  »Élevé par une lionne, pas eu besoin d’un paternel »
c de la reconnaissance AKA gratitude…
La reconnaissance implique toujours un mouvement pour souligner l’importance de ce qu’on a reçu. C’est une expérience qui génère de la générosité. Dans certains cas, on veut remercier celui qui nous a donné.
 »Aider sa mère et l’aimer avec un coeur éternel »(Au bout des rêves)

bon … kelke phrases pour illustrer «Puzzle de mots et de pensées DANS TA PUTAIN DE SONO »( cette fois-ci, dans ‘Kojak’)

*(bien-sur il ne pense pas a la darone a chaque fois qu’il dit le mot Argent)
car( pour b20)ARGENT = Liberté… bon c 1 autre sujet lol !

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Chew

Aha,ce dernier post est priceless.
N’importe quoi…
Révisez les conjonctions de coordinations avec K., le donneur de leçons…
C’est l’âge je pense.

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Jowow

Son orthographe ne permet pas de nier le message très intéressant qu’il transmet

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gaylor

fana des mots apres mc solaar je pense qu’il est le plus talentieux avec sa vision d’aigle,bien qu’il l’exprime de facon crue il met en exergue des detailles aux on prete peu d’attention mais avec du recule ca percute comme un punch line

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Futur2

Très bon article, très bien écrit, qui m’a appris beaucoup de choses.

Juste pour chipoter 2 petits points :
Thomas Ravier a écrit un article sur l’artiste en 2003 dans la nouvelle revue française, mais ce n’était pas le seul. Le dernier : en juin 2012 (voir la page wikipédia du romancier), ce qui écarte automatiquement les arguments « booba écrivait mieux avant ». Dommage que vous n’en avez pas parlez à ce moment-là.

Autre point concernant la punchline étudié. Dans le manuel fournit avec l’album futur, pour caramel on peut voir :

 » la concurrence beehhhh!!Booba m’a tué disent-il en mourant  » ===> « tué » et non « tuer », la faute n’a pas été reprise, faisait donc t-il vraiment référence à l’affaire Omar Rad­dad ??

 » l’coup d’rein est légendaire ta baby mama est au courant  » ===> le déterminant « l' » est bien présent.

Mais c’est juste pour chipoter et encore une fois je loue votre travail (rapgenius devrait prendre exemple avant de s’exprimer).
J’espère qu’après Booba, vous continuerez avec d’autres rappeurs, je pense surtout à Nas, et Kendrick Lamar récemment. Vivement la suite

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Futur

Très bon article, très bien écrit, qui m’a appris beaucoup de choses.

Juste pour chipoter 2 petits points : Thomas Ravier a écrit un article sur l’artiste en 2003 dans la nouvelle revue française, mais ce n’était pas le seul. Le dernier : en juin 2012 (voir la page wikipédia du romancier), ce qui écarte automatiquement les arguments « booba écrivait mieux avant ». Dommage que vous n’en avez pas parlez à ce moment-là.

Autre point concernant la punchline étudié. Dans le manuel fournit avec l’album futur, pour caramel on peut voir :

 » la concurrence beehhhh!!Booba m’a tué disent-il en mourant  » ===> « tué » et non « tuer », la faute n’a pas été reprise, faisait donc t-il vraiment référence à l’affaire Omar Rad­dad ??

 » l’coup d’rein est légendaire ta baby mama est au courant  » ===> le déterminant « l' » est bien présent.

Mais c’est juste pour chipoter et encore une fois je loue votre travail (rapgenius devrait prendre exemple avant de s’exprimer).
J’espère qu’après Booba, vous continuerez avec d’autres rappeurs, je pense surtout à Nas, et Kendrick Lamar récemment. Vivement la suite

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Futur

Très bon article, très bien écrit, qui m’a appris beaucoup de choses. Juste pour chipoter 2 petits points :

Thomas Ravier a écrit un article sur l’artiste en 2003 dans la nouvelle revue française, mais ce n’était pas le seul. Le dernier : en juin 2012 (voir la page wikipédia du romancier), ce qui écarte automatiquement les arguments « booba écrivait mieux avant ». Dommage que vous n’en avez pas parlez à ce moment-là.

Autre point concernant la punchline étudié. Dans le manuel fournit avec l’album futur, pour caramel on peut voir :

 » la concurrence beehhhh!!Booba m’a tué disent-il en mourant  » ===> « tué » et non « tuer », la faute n’a pas été reprise, faisait donc t-il vraiment référence à l’affaire Omar Rad­dad ??

 » l’coup d’rein est légendaire ta baby mama est au courant  » ===> le déterminant « l' » est bien présent.

Mais c’est juste pour chipoter et encore une fois je loue votre travail (rapgenius devrait prendre exemple avant de s’exprimer).
J’espère qu’après Booba, vous continuerez avec d’autres rappeurs, je pense surtout à Nas, et Kendrick Lamar récemment. Vivement la suite

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Saad

Très bon article!
Petit commentaire concernant le « beh »: je pense que c’est de l’arabe, et cela veut dire « y a plus » (utilisé en général quand on s’adresse aux enfants)
En gros, la punchline fait référence au fait que la concurrence n’existe plus

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Alex

Vous faites un mauvais procès à Booba..
L’art est quelque chose d’inexplicable.
Continuer à vous branler..tant que Booba continuera d’écrire ses textes et qu’il continuera de les poser sur ces instrus moi ca m’ira.
Booba est un artiste.Ca va pas plus loin.Arretez d’interpréter ces textes comme si on était en premiere litteraire comme un éleve face à un commentaire composé d’André Malraux..Les messages de Booba sont clairs..il n’y a pas d’hypocrisie.Il sait exactement les limites de ce qu’il peut ou ne peut pas dire..si vous voulez continuer à vous branler prenez d’autres textes que ceux d’un rappeur des Hauts de Seine.JE vous conseille Emmanuel Kant pour commencer..puis travailler les textes Lao Tseu et finisser par la Torah le Coran ou le nouveau testament.Arreter de tout analyser ..ALEX

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LN

Parce que les textes d’André Malraux sont de l’hypocrisie ?
Soit on commente tout, soit on ne commente rien du tout. Tant qu’on utilise les mots et qu’on les offre à un public, il y a interprétation. C’est inévitable. Dans la Bible, le langage est clair aussi a priori …
Booba n’a certainement pas pensé à tout ça, mais on ne peut pas empêcher ses récepteurs d’interpréter. Et c’est ça qui est beau finalement.

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Alex

Vous faites un mauvais procès à Booba..
L’art est quelque chose d’inexplicable.
Continuer à vous branler..tant que Booba continuera d’écrire ses textes et qu’il continuera de les poser sur ces instrus moi ca m’ira.
Booba est un artiste.Ca va pas plus loin.Arretez d’interpréter ces textes comme si on était en premiere litteraire comme un éleve face à un commentaire composé d’André Malraux..Les messages de Booba sont clairs..il n’y a pas d’hypocrisie.Il sait exactement les limites de ce qu’il peut ou ne peut pas dire..si vous voulez continuer à vous branler prenez d’autres textes que ceux d’un rappeur des Hauts de Seine.JE vous conseille Emmanuel Kant pour commencer..puis travailler les textes Lao Tseu et finisser par la Torah le Coran ou le nouveau testament.Arreter de tout analyser ..ALEX

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Fresh07

Perfect ! Rien à dire ! c’est très bien écrit !

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Booba : La grammaire du Futur (3ème partie)

[…] Repre­nons là où on s’en était arrê­tés. Booba révo­lu­tionne la langue fran­çaise. Oui, on sait, cer­tains ne seront pas d’accord. Ne sont pas d’accord. Cer­tains ont cer­tai­ne­ment ri après lec­ture de la par­tie pré­cé­dente. Bien. Quels sont les argu­ments ? Que d’autres ont déjà enlevé les déter­mi­nants avant lui ? Qu’il ne s’agit en aucun cas d’une nou­velle gram­maire, mais d’une figure de style connue? L’ellipse par exemple ? Eh bien, met­tons. C’est pro­ba­ble­ment vrai. L’ellipse, parlons-en. Elle inter­vient lorsqu’on omet des éléments dans une phrase. Bonne piste. Mais pre­miè­re­ment, elle est le plus sou­vent uti­li­sée pour élimi­ner un sujet, ou un verbe1. B2O, lui, c’est les déter­mi­nants. Lire l’article complet sur le lien suivant : http://www.jetdencre.ch/?p=1645 […]

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Omar

Si les mouettes suivent le chalutier, c’est parce qu’elles savent que des sardines vont être rejetées à l eau! Je crois que c est sa tactique et il sait que cest a seule qui fonctionne ac les medias.

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Idriss

« Ta baby Mama est au courant! »
Putain je savait pas que « ta baby Mama » voulait dire la femme avec qui tu a un enfant!!!
C’est chaud! Il parle de maeva l’ex de rohff là!!!!!!
Oh l’bataaaaaaaaaaaaaard !!!!!!!!!! XD
C’est pas bien,il lui fait trop la misère faut qu’il arrête !

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Hicham

la zolette restera zolette !

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A.G

Dommage que tu ne saches pas écrire!!!

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Youfall

On c tjrs pas ki tu es ta grand mere la prostituée !!! Izi

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Maikel

IZI José!

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Hakim Bens

Très bon article, bien pensé!

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Youfall

Je les baise sur chaise ejectable !!! C’ est ca la Vie !!! Iziii

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L.M. – ASBAF.fr

Encore plus loin que ça, se cache dans « Coup de reins est légen­daire, ta baby-mama est au courant » une punchline plomberie : on entend « coude », « drain », « étau », « courant ». On peut y comprendre ce qu’on veut.

Plus serious, on peut entendre un truc similaire dans l’titre Kalash. « Scène de crime, c’est moi l’reur-ti. » : « moi l’reur-ti » ressemble quand beaucoup à « Moriarty », la nemesis de Sherlock Holmes. Une manière de sous-entendre qu’il serait l’ennemi public numéro un aux yeux des keufs ?

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Caelestis Genetic

Franchement tu écris super bien, j’en suis presque jaloux!

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Mike

Article bien écrit. L’auteur est allé à l’école ça se voit..! Par contre, je doute fortement que Booba ait pensé à tout ce dont tu as parlé (je parle même pas des nombreuses figures de style) pour la phrase « la concurrence beehh… » mais plutôt qu’il sait comment tenir en haleine ses auditeurs avec des phrases chocs et plutôt amusantes et grâce à son flow monstrueux depuis son nouveau virage artistique plus orienté « rap kainry en français »: on peut en effet parlé de « don » toutes proportions gardées bien entendu. Dans Caramel, la phrase « l’argent est gagné salement, les sommes sont colossales, Cheveux noirs dans moteur allemand, ma rage est coloniale » ou dans 2pac « Maitre de guerre, décoré comme un sapin, je ne suis plus dans la merde sauf quand j’encule un tapin » mérite à mes yeux plus d’étude que celle que tu as analysé dans Caramel « booba m’a tué ». Bon travail tout de même.

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uneak

Très bon commentaire, c’est très vrai.

Je pense que l’analyse de ces textes n’est qu’une « branlette intellectuelle » (pour faire du Booba) pour les analystes, n’a pas vraiment d’intérêt pour le reste du monde (Booba compris).

Pour moi, la meilleurs analyse sera la suivante :
Booba n’a peut être pas de culture (petite études, n’ouvre pas de livres), mais il n’a pas oublié d’être intelligent, c’est un homme d’affaire qui sait comment plaire a sont publique (« il sait com­ment tenir en haleine ses audi­teurs avec des phrases chocs et plu­tôt amu­santes et grâce à son flow mons­trueux » – Mike) et qui l’exploite a mort.

Ca n’empêche pas que le travail d’analyse a été bien menée, et que, meme si pour moi elle manque d’intérêt, elle a le mérite de faire parler et d’ouvrir les débats.

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leo

il dit pas cheveux cest chevaux , il parle de la puissance de sa voiture , cheveux aucuns rapports

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Atou

jaime

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